Afrobasket 2013: Maixent Mombollet jette l'éponge

C'est désormais officiel, le pivot international centrafricain Maixent Mombollet ne disputera pas l'Afrobasket 2013. Mombollet est à ce jour l'un des joeurs centrafricains les plus capés en sélection nationale. Le championnat d'afrique de 2003 au caire en Egypte restera l'un des moments les plus forts de la carrière de ce fauve. Pour la simple raison que l'équipe de 2003 est la meilleure de ces dix dernières années avec un effectif très riche.

En effet, c'est via son compte facebook que Maixent Mombollet a tenu à préciser les raisons de son incapacité à rejoindre les autres fauves centrafricains à Abidjan en Côte d'Ivoire pour la suite de la compétition. Bloqué en France depuis plusieurs semaines en raison d'un billet d'avion non payé par la Fédération Centrafricaine de Basket-ball, Mombollet a vu son rêve "de terminer sa carrière internationale lors de cet Afrobasket" s'évanouir. La FCBB n'est pas à son premier coup d'essai, car Jerry Follot se trouvait également dans le même cas, et était obligé de jetter l'éponge. La défaite face au Mozambique (66-70) n'est pas le fruit du hasard car tout était prévisible quand on sait que le roster de la sélection nationale centrafricaine est composé que de dix joueurs dont huit compétitifs alors que plus de cinq membres de la FCBB se trouvaient à Abidjan depuis samedi. Les joueurs ne sont plus une priorité? Sur cette question, la responsabilité est partagée entre une Fédération incompétente et une direction technique nationale qui ne communique pas. C'est un nouveau coup dur pour la sélection centrafricaine qui devra faire sans ses pivots demain face au Cap Vert. Décidément, les jours passent mais le calvaire des fauves continue. A quand la fin de ce fiasco? Les centrafricains devront vite prendre conscience de leur désorganisation devenue chronique et de leur manque de professionnalisme pour qu'enfin ce sport roi retrouve son niveau d'antan, sinon il faudra se contenter d'une figuration chaque deux ans. Quand à Maixent Mobollet, toute la rédaction de News Basket Bêafrika lui souhaite une excellente fin de carrière internationale. Pendant toute sa carrière internationale, il a été toujours disponible au service de son pays avec la même rage de vaincre. Comme la plupart des fauves de sa génération, c'est une page qui se tourne avec le sentiment d'un gâchis. Désormais, le natif de la République Centrafricaine devra se concentrer uniquement sur sa carrière en club avec Saint-Michel Tourcoing.

Maixent Mombollet au milieu, entouré de deux anciens fauves Hervé Ngoko et de Lionel Bomayako

Chers amoureux du Basketball Centrafricain, 

je suis désolé mais je tiens à vous prévenir que je jette l'éponge. J'ai donné mon accord de participation, vue la carence de pivots au sein des fauves, depuis Vendredi. Je me suis engagé à prendre des risques point de vue professionnel et à subir les conséquences tout seul afin d'aider mon pays, même si je ne suis pas le messie. Mais jusqu'à l'heure ou je vous parle, je n'ai pas de titre de transport et je me suis donné un ultimatum jusque midi.

Même si un départ est toujours envisageable, personnellement je trouve que ma présence ne servirait à rien pour un match capital demain contre le Cap Vert. Il faut prendre en compte les heures de voyages entre Lille-Paris et ensuite Paris-Abidjan (4h), discussion technique, le décalage horaire, le décrassage, repos...

Je suis désolé, mais tout ceci devient une course contre la montre et donc une mission presque impossible pour moi. 

Continuons à soutenir les fauves et le bilan, la gestion, l'organisation se feront à la fin du tournoi. 

Quand à vous mes frères d'armes, je suis de tout cœur avec vous. Vous vous êtes bien battus, on sait tous que vous faites avec les moyens de bord. Pas évident de faire jouer Martial Gotagny, Max Kouguere et William Kossangue en poste 4 & 5 et encore un Johan Roy Stanley Grebongo en poste 5 surtout pour sa toute première participation à un afrobasket. Ils ne sont pas habitués, alors ils n'ont plus leurs repères offensivement. Votre esprit de guerrier est à encourager! 

Basketballistiquement,

Vives les bamaras de Bazoubangui.