Les gros CV pleuvent sur l'Hexagone

Pro A. La France, par sa sécurité financière, vient de ferrer coup sur coup plusieurs gros « poissons » européens avec Thornton, Andersen et maintenant Blake Schilb. Et ce n'est sans doute qu'un début...

Banks à Nancy, Thornton et Andersen à Strasbourg et maintenant Schilb à Paris. Les gros CV continuent à pleuvoir sur la Pro A. « Une excellente nouvelle pour notre championnat car ces recrues de prestige peuvent avoir un effet aimant, généralise Vincent Loriot. Voilà qui met davantage en lumière notre Ligue après le prisme Tony Parker lors du dernier Euro. » Et le coordinateur sportif du MSB de penser qu'il peut réellement y avoir un effet boule de neige. « Attention, ce ne sera pas non plus une grosse avalanche de joueurs top niveau mais la France a gagné en légitimité et son pouvoir d'attraction se veut grandissant. »

La France séduit par sa sécurité financière

Sportivement, malgré les exploits de Nanterre en Euroligue, ce n'est pas encore la panacée sur le Vieux Continent. Financièrement en revanche... « Par sa sécurité financière, la France est devenue l'élève modèle en Europe, où il y a eu un vrai basculement économique avec l'assèchement progressif de grandes Ligues comme la Grèce, l'Italie et maintenant l'Espagne qui réduit à son tour la voilure. »

Évidemment, il reste la carte postale exotique avec la Chine, la Corée ou le Japon, des jackpots pour le portefeuille mais « des mouroirs sportifs. » Il reste aussi quelques « super-puissants » en Russie, Ukraine ou même Turquie, dont le financement et les rémunérations irréelles ne jouissent pas toujours d'une grande transparence.

Du coup, entre fausses promesses et conflits « salario-juridiques », la France commence à tirer son épingle du jeu. « Elle ne payera pas plus aujourd'hui qu'hier mais elle paiera. » Les Thornton, Andersen et autre Schilb l'ont bien compris même si ces derniers sont un peu les exceptions qui confirment la règle. « David Andersen touchait 1,5 millions de dollars au Fenerbahce et Boosty Thornton quelque 800 000 dollars à Efes Pilsen. Même s'ils ont revu leurs prétentions salariales à la baisse, sans l'argent débloqué par Ajinça, Strasbourg n'aurait jamais pu se les payer. Quant à Blake Schilb au contrat pharamineux à l'Étoile Rouge, il va sans doute être indemnisé en partie. Ce qui lui autorise le choix du coeur et les retrouvailles avec Greg Beugnot. »

Il n'empêche, la cote de Strasbourg et Paris monte en flèche. Même au sein du championnat le plus dense d'Europe. « Déjà sans Schilb, Paris affichait une courbe très ascendante avec 10 victoires en 12 matchs. Avec Schilb, le PL devient un candidat légitime au titre. Au même titre que Strasbourg. On vient de le payer à nos dépens. Pour moi, Paris et Strasbourg avancent leurs pions et clarifient leurs ambitions de tout rafler en France. »