Afrobasket 2013: Le Sénégal vise la Coupe du monde

L’équipe sénégalaise va entamer sa préparation pour le Championnat d’Afrique de basket-ball (20-31 août 2013 en Côte d’Ivoire). Pour son entraîneur, Cheikh Sarr, l’ambition du Sénégal est de finir parmi les trois premiers de l’Afrobasket 2013 et d’être ainsi qualifié pour le Championnat du monde 2014 en Espagne.

Cheikh Sarr, le Sénégal a souvent eu du mal à rassembler ses meilleurs basketteurs les années passées. Le pivot NBA DeSagana Diop sera-t-il de la partie en Côte d’Ivoire ?

Cheikh Sarr : "DeSagana n’a pas beaucoup joué cette année. Il sortait de blessure, il avait été opéré. Je ne peux pas dire s’il va revenir ou pas. C’est très compliqué avec les joueurs de la NBA. Pour eux, il faut prendre des assurances qui coutent très cher. Jusqu’ici la Fédération n’a pas encore décidé si elle va payer une assurance pour les joueurs évoluant en NBA. C’est une des difficultés que nous rencontrons en équipe du Sénégal".

Le pivot Boniface Ndong vient d’annoncer la fin de sa carrière. Que représenterait la présence de ce joueur pour l’équipe du Sénégal ?

"C’est un joueur qui a beaucoup de talent, beaucoup d’expérience et qui a joué dans les plus grands championnats du monde. Il a un bon leadership. Son aura permet aux joueurs autour de lui d’être motivés. C’est un bon shooteur malgré son poste de pivot. C’est quelqu’un qui peut beaucoup apporter en équipe nationale, même s’il est à la retraite. Ce n’est pas un joueur sur lequel on peut cracher ! S’il vient, sa présence nous apportera beaucoup de choses. S’il ne vient pas, on fera avec ce qu’on a".

Que pensez-vous de la poule du Sénégal à l’Afrobasket 2013, avec la Côte d’Ivoire, l’Algérie et l’Egypte ?

"On est dans une poule très très difficile puisqu’on est avec l’équipe organisatrice. La Côte d’Ivoire a fait ses preuves lors des deux derniers Championnats d’Afrique. Les Ivoiriens ont atteint les demi-finales. Ils ont montré qu’ils étaient capables de rivaliser avec les plus grandes équipes d’Afrique. En tant qu’organisateurs, ils seront très motivés. Les affronter ne sera pas une tâche facile.

L’Egypte, elle, a déjà gagné le Championnat d’Afrique cinq fois. C’est un très gros morceau, qui a l’habitude de jouer les grands rôles. L’Algérie, enfin, a déjà organisé l’Afrobasket et a fait de bonnes choses chez elle. Les équipes maghrébines sont réputées pour leur adresse et leur défense de zone. On n’est donc pas dans une poule facile mais on a des arguments à faire valoir".

Quelle est l’ambition du Sénégal à l’Afrobasket 2013 ?

"Notre objectif est d’aller au Championnat du monde (les trois premiers de l’Afrobasket 2013 sont directement qualifiés pour le Mondial 2014 en Espagne, Ndlr). Si nous arrivons à décrocher une place parmi les trois premiers, notre objectif sera atteint".

Qui seront les favoris du tournoi ?

"Si on regarde les deux derniers Afrobasket, les meilleures équipes sont l’Angola, la Tunisie, le Nigeria, le Cameroun. Même le Cap-Vert a prouvé qu’il est capable de faire de bonnes choses. Je pense que ces cinq équipes-là seront les têtes d’affiche dans les différentes poules. Mais le basket est un jeu où les pronostics ne sont pas tout le temps exacts. […]"

On cite souvent le Sénégal parmi les favoris. Qu’est-ce qui a manqué au Sénégal, ces quinze dernières années, pour être champion d’Afrique ?

"On a commencé très tard nos préparations. Et puis, on a rarement joué beaucoup de tournois. Ensuite, il y a la question financière qui motive les joueurs. Enfin, il y a le fait de ne pas contacter les joueurs très tôt. Si on les contacte tardivement, ils se disent que l’organisation n’est pas professionnelle. Les problèmes concernent donc la prise de contact avec les joueurs, la mise en place d’une feuille de route… On a des faiblesses au niveau de l’organisation. Ça a un impact négatif sur l’ensemble. Si on arrive à faire une bonne préparation, on peut avoir une bonne surprise".