Encore étincelant, Tyrese Haliburton écœure les Bucks en envoyant Indiana en finale du In-Season

Après avoir dominé Boston en quart de finale, Indiana, derrière un gros match de son meneur Tyrese Haliburton, s'est offert jeudi le scalp d'un autre costaud de l'Est, les Milwaukee Bucks (128-119), pour se qualifier en finale de la NBA Cup, où il retrouvera les LA Lakers.

Un jeudi de décembre en début d'après-midi, à 2500 kilomètres de Milwaukee et d'Indianapolis, il ne fallait pas forcément s'attendre à remplir chaque siège de la T-Mobile Arena de Las Vegas. Deux heures avant la première demi-finale de la NBA Cup, il restait des billets loin du toit à 35 dollars, tarif à la limite de la charité pour un match 7 de play-offs, comme la ligue aime présenter sa nouvelle compétition.

L'ambiance en tribunes, sur terrain neutre, n'a pas vraiment été à la hauteur d'un match accroché et excitant, entre une valeur sûre de la NBA et l'équipe la plus hype de ce début de saison. Les dernières actions de Tyrese Haliburton, qui ont porté Indiana à la victoire face à Milwaukee (128-119) et à la qualification en finale auraient dû faire trembler les murs. Elles ont juste emballé le public dans le respect des décibels.

Déjà déterminant il y a un mois dans la victoire des siens en saison régulière contre les champions 2021 (29 points, 10 passes et la victoire 126-124 malgré 54 points de Giannis Antetokounmpo), le jeune meneur des Pacers (1,96 m, 23 ans) a réussi un premier quart-temps de toute beauté. Ses trois drives conclus sur des lay-ups compliqués juste au-dessus des longs doigts du pivot des Bucks Brook Lopez ont donné le ton. Son lieutenant Myles Turner a tenu son rôle (26 points, 10 rebonds), se permettant même de « postériser » Giannis Antetokounmpo.

37 points pour Antetokounmpo
L'un des rares accrocs de la soirée pour le Grec aux deux distinctions de MVP (2019, 2020), toujours aussi dur à arrêter dans ses embardées vers l'arceau. Mais Indiana joue vite cette saison, tellement vite que l'annonceur de la salle avait à peine le temps de finir de prononcer son nom qu'il devait déjà répéter celui du scoreur des Pacers sur l'action suivante. Antetokounmpo a fini la mi-temps avec 20 points (37 au total) et les Bucks auraient évité de retourner aux vestiaires avec douze points de retard (51-63) si Damian Lillard avait suivi son rythme (0/6 au tir dans les douze premières minutes, 2/10 à la mi-temps).

Le « Dame Time » a sonné en troisième période, pourtant généralement un temps fort des Pacers. Un tir à trois points en ouverture et trois dans la foulée pour inscrire 16 points en douze minutes (24 au total) et contribuer au retour de Milwaukee, passé devant avant le dernier acte (94-91).

Un money-time au cours duquel les joueurs d'Indiana ont marqué 37 points, dominé leurs adversaires au rebond (19 contre 12) et forcé six pertes de balle, dont deux dans les trois dernières minutes. « On n'a pas trop de gars d'Hollywood dans cette équipe, juste des gars qui baissent la tête et bossent. A l'image de la ville d'Indianapolis », a commenté Myles Turner, costume noir sans chemise et lunettes de soleil en conférence de presse. Haliburton a souligné le décalage entre son image et ses mots en souriant.

Il avait gagné le droit de chambrer après avoir tué le match à 0'50 de la fin en enchaînant un layup et un tir longue distance. Au final, 27 points, 15 passes et surtout 0 perte de balle. La troisième fois cette saison qu'il empile ces lignes de statistiques. Du jamais vu. « Mes coéquipiers me mettent dans de bonnes positions. Parfois j'envoie des passes un peu risquées et ils les captent. Ils me font passer pour bien meilleur que je ne suis », a expliqué le meneur de 23 ans.

Une fois encore, les Pacers ont inscrit plus de 120 points (128-119) et sont à 48 minutes du premier titre de la franchise depuis 1973. « Je crois que le but du tournoi, c'était de voir des groupes jeunes comme le nôtre se montrer et se battre. On choque le monde en ce moment. Personne ne nous imaginait ici à part les gars dans le vestiaire », insiste Haliburton. L'équipe n'a pas eu le temps de célébrer. Comme les spectateurs, elle a dû rapidement quitter la salle pour laisser aux organisateurs le temps de préparer la deuxième demi-finale entre les Lakers et les Pelicans.