La fédération togolaise en pleine reconstruction avec une femme à sa tête

LOMÉ (Togo) - La fédération togolaise de basketball (FTBB) a ouvert en décembre dernier un nouveau chapitre de son histoire en élisant Gina Adekambi à sa tête.

Adekambi devient ainsi la seconde femme après Lawson Nadouvi à occuper ce poste. Lors de l'élection, elle a reçu 21 votes, contre 8 pour Dagbovi.

La nouvelle Présidente de la FTBB succède à André Goungou, également commissaire FIBA.

Les célébrations ayant marqué sa victoire appartenant désormais au passé, elle a pris ses fonctions et s'attelle à se préparer pour relever les défis qui l'attendent.

Adekambi, ancienne internationale togolaise, confie à FIBA.basketball que la tâche qui se dresse devant elle, à savoir reconstruire complètement le programme du Togo, est énorme. Cela fait trois ans que le Togo n'a plus été actif à tous les niveaux du basketball continental.

Elle se dit investie d'une mission et elle souligne tout le bon travail effectué auparavant par la pionnière Lawson Nadouvi.

Le mot impossible ne figure pas dans le dictionnaire d'Adekambi et elle se dit prête à redéfinir la place du basketball dans son pays.

Adekambi commente : « Je veux qu'à la fin de mon mandat, le Togo rivalise avec les meilleures nations d'Afrique. Nous sommes en train d'établir une stratégie sur cinq ans (2022-2026) pour replacer le Togo sur la scène continentale et internationale. La recherche d'investisseurs pour rénover notre salle principale poursuit son cours. »

Plongeant dans ses souvenirs, Adekambi se rappelle de la 5e place au FIBA AfroBasket 1974 et de la 3e place au FIBA Women's AfroBasket 1977.

« Nous sommes conscients que cela va prendre du temps, mais cette tâche n'est pas impossible, car nous connaissons nos forces et nous savons le degré d'engagement qui sera nécessaire pour atteindre cet objectif. »

« Beaucoup d'espoir est placé dans le basket togolais. Aujourd'hui, nous pouvons compter sur le soutien et la disponibilité de notre Ministre des Sports. La FIBA nous encadre énormément et la fédération togolaise entend bien tirer profit de son aide pour mieux gérer ses structures et devenir davantage proactive. »

La dernière participation du Togo au FIBA AfroBasket date de 2011 à Antananarivo (Madagascar), où il a terminé au 16e et dernier rang

La reprise des activités par les différents clubs de la région ne fait que témoigner de l'enthousiasme et de la détermination qui habitent les Togolais.

« Nous sommes particulièrement impressionnés par le nombre de joueurs dans les clubs. Les partenaires techniques et les sponsors sont prêts à nous soutenir dans notre projet. C'est à la fin de notre mandat que nous pourrons mesurer le travail accompli », indique-t-elle.

Pour l'année 2022, la nouvelle femme forte du basket togolais a fixé quelques priorités : revoir la structure et le fonctionnement de la fédération, réunir les présidents de clubs et établir une planification commune, préparer des compétitions régionales et nationales dans toutes les catégories d'âge et enfin assurer la promotion de la fédération pour la rendre plus visible.

Après ses trois premiers mois en poste, Adekambi se montre satisfaite : « Nous avons déjà enregistré quelques résultats probants depuis notre élection le 18 décembre 2021 », souligne-t-elle.

« Nous avons fait l'inventaire de la fédération avec nos dirigeants, à savoir le directeur technique nationale, le coordinateur national du 3x3, les chefs des commissions fédérales et les employés de la fédération, et nous avons eu des réunions de travail avec le Ministère des Sports. »

Une attention spéciale a aussi été portée sur plus de 80 jeunes basketteuses, afin de les informer de leurs droits et de l'impact positif du basket sur la vie de nombreuses femmes.

De plus, son directoire a réussi à rassembler autour de lui les clubs, qui sont des alliés essentiels pour le développement du sport au pays.

« Nous avons fait l'inventaire de la fédération avec nos dirigeants, à savoir le directeur technique nationale, le coordinateur national du 3x3, les chefs des commissions fédérales et les employés de la fédération, et nous avons eu des réunions de travail avec le Ministère des Sports. »

Une attention spéciale a aussi été portée sur plus de 80 jeunes basketteuses, afin de les informer de leurs droits et de l'impact positif du basket sur la vie de nombreuses femmes.

De plus, son directoire a réussi à rassembler autour de lui les clubs, qui sont des alliés essentiels pour le développement du sport au pays.

« Il n'y a pas de miracle. C'est comme dans la construction : il faut commencer par consolider les bases avant de passer à l'étage supérieur. Nous souhaitons réunir tous les acteurs. Nous songeons à tout reprendre depuis la base. »

Consciente que l'un des plus grands défis de la fédération est la collecte de fonds, Adekambi admet que celle-ci ne sera possible qu'à force de transparence, d'esprit d'initiative et d'une croissance maîtrisée à chaque étape du développement, en fixant des objectifs réalistes et en respectant les budgets.

FIBA