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Tony Parker méconnaissable, les Spurs au fond du trou

Publié par NBB sur 26 Février 2015, 17:36pm

Catégories : #NBA

Tony Parker n'est que l'ombre de lui-même en ce moment
Tony Parker n'est que l'ombre de lui-même en ce moment

Au fond du trou ces derniers temps, Tony Parker vit la pire période de sa carrière. Pas complètement remis de sa blessure à la cuisse, il peine à être le joueur dont les Spurs ont besoin pour viser le titre.

Qu’arrive-t-il à San Antonio ? Qu’arrive-t-il à Tony Parker ? Si les Spurs ont pour habitude de véritablement lancer leur saison à l’occasion du rodeo trip, c’est tout l’inverse qui se déroule en 2015. Sur courant alternatif cette saison, ils sont clairement dans le dur en ce moment. Tant et si bien qu’ils afficheront, pour la première fois, un bilan négatif au terme dudit rodeo trip. Les Texans ont en effet perdu cinq de leurs sept matches depuis qu’ils ont quitté leurs bases, dont les quatre derniers, et n’ont plus que deux rendez-vous en déplacement de retrouver le AT&T Center. La nuit passée, ce sont les Blazers qui ont enfilé le costume du bourreau (111-95). Certes, toutes les équipes ont à cœur de se «payer» le champion et jouent à 110% face à San Antonio. Certes, la Conférence Ouest est plus dense que jamais et, comme si le niveau n’était déjà pas assez relevé de ce côté du Mississipi, Memphis (Jeff Green), Houston (Josh Smith), Portland (Arron Afflalo), Dallas (Rajon Rondo) ou OKC (Dion Waiters) se sont encore renforcés depuis le début de la saison ! Le tout alors que San Antonio a joué la carte de la continuité, avec un effectif quasi inchangé.


TP n’est que l’ombre de lui-même
Mais cela n’explique pas tout. «C’est dur en ce moment, c’est dur, a déclaré Tony Parker après Portland (via SA Express News). Depuis que je suis aux Spurs, je n’ai jamais connu cela sur une série de trois ou quatre matches. On ne rentre pas nos shoots. A commencer par moi.» S’ils n’ont pas un LeBron James, un Kevin Durant ou un James Harden sur qui se reposer en attaque, les Spurs, dont le salut ne passe que par le collectif, le jeu de passe, l’adresse de leurs shooteurs, ont néanmoins besoin d’un Tony Parker au top pour assumer leur rang. San Antonio, c’est l’équipe de «TP» depuis plusieurs années maintenant. Or, le meneur de jeu tricolore n’est que l’ombre de lui-même ces derniers temps. Pas franchement à son avantage contre Golden State vendredi dernier (2 points, 0/4 aux tirs, 6 passes, 2 pertes de balle), il n’avait pas plus brillé face à Utah dimanche (5 points, 2/9, 4 passes, 4 pertes de balle). Parker a ensuite signé une prestation dans la lignée des deux précédentes contre Portland (2 points, 1/8, 4 passes, 4 pertes de balle).


Je ne suis pas le même depuis cette blessure
— Tony Parker


Soit 9 points, 3/21 aux tirs et 10 pertes de balle pour 14 passes décisives en cumulé lors de ses trois dernières sorties ! Insuffisant, indigne, médiocre… Employez le terme de votre choix. Il plaide coupable. Et la blessure à l’ischio-jambier qui lui pourrit la vie depuis des semaines n’est pas étrangère à cette mauvaise passe. «Je ne veux même pas m’en servir d’excuse, coupe-t-il. Je ne suis pas au mieux. Tout le monde le sait, y compris les coaches. Mais c’est le lot de tout le monde d’avoir des pépins physiques. Je ne suis plus le même depuis cette blessure. Je dois trouver une solution.» Le plus vite sera le mieux, car si la quatrième place de la Conférence est encore jouable aujourd’hui, elle pourrait rapidement ne plus l’être… Ce sont justement les Blazers qui occupent le quatrième rang à l’Ouest, avec 37 succès pour 19 revers, contre 34 victoires et 23 défaites pour San Antonio, septième. D’ailleurs, OKC (32v-25d), huitième, revient en trombe.


L’adresse, c’est «la clé» selon «TP»


Quelle est la solution pour Parker ? Travailler plus le shoot ? Le Français n’a jamais été avare de ses heures à la salle d’entraînement. Il avoue d’ailleurs «shooter plus que d’habitude» ces derniers jours afin de retrouver la réussite qui le fuit sur les «jumpers». «C’est la clé, assure-t-il. Contre Portland, j’ai eu de bonnes positions de tir, des shoots que je mets d’habitude. Mais j’ai raté les cinq ou six premiers. Après, les défenses attendent que vous en rentriez pour vous serrer. Dès que vous les faites, tout est plus ouvert. Sauf que je n’ai pas rentré ce fameux tir lors des trois derniers matches.»


Notons que si Parker est au fond du trou, il n’a brillé que par intermittence depuis le début de la saison, lui qui tourne à 13,8 points et 4,9 «assists» de moyenne. Soit ses moins bons chiffres depuis… sa première année en NBA (2001-02) ! Le tout avec seulement 46,2% aux tirs, ce qui reste très bon pour un arrière. A ceci près que «TP» n’a fait moins bien qu’en 2001-02 et 2003-04… Bien sûr, il n’est pas le seul Spur à jouer les intermittents du spectacle. On pense notamment à Manu Ginobili ou Boris Diaw. Mais en tant que leader, Tony Parker doit guider les siens sur la voie du succès, celle du titre potentiellement.


Je ne pense pas qu’on soit soudainement devenu mauvais
— Tony Parker


Il ne se cache d’ailleurs pas et assume ses responsabilités. «Dans notre équipe, on gagne ensemble et on perd ensemble aussi, note le numéro 9. On ne pointera personne du doigt. Nous sommes une équipe. Evidemment, j’ai une grande part à jouer. Je dois tenir mon rôle. Je le sais. J’ai connu des périodes difficiles, mais jamais comme ça. Je pense que c’est ma pire série de trois matches, mais j’espère que ça va revenir. Les dix matches précédents étaient très bons pour moi, j’allais dans la bonne direction jusqu’au All star break. Ces trois matches, c’est juste bizarre. (…) On doit rester positif. Je ne pense pas qu’on soit soudainement devenu mauvais.» Ça, c’est certain. Charge aux Spurs de le démontrer sur le parquet d’ici à la fin de la saison pour défendre pleinement leurs chances en play-offs. Sans quoi, ils devront ranger au placard leurs rêves de back-to-back, comme après les cinq premiers sacres de l’histoire de la franchise…


POPOVICH : «ON A TOUJOURS RÉUSSI EN JOUANT LES UNS POUR LES AUTRES»


«Même quand on gagne, les coaches sont inquiets, a expliqué Gregg Popovich face à la presse, mercredi soir, après la défaite à Portland (111-95). Ce n’est pas comme si c’était le cas après une défaite, lors d’une série de revers. Ce n’est pas comme ça qu’on fonctionne. Il y a toujours des motifs d’inquiétude, qu’on ait le bilan de Golden State (leader à l’Ouest avec 44 victoires et 10 défaites, ndlr), ou le nôtre (septième de la Conférence, 34v-23d, ndlr). Je peux vous garantir que Steve (Kerr, coach des Warriors) est préoccupé par certaines choses, comme on l’est. Il n’est pas question de gagner ou de perdre, mais d’essayer d’être toujours meilleur. (…) On a mieux joué que l’écart final l’indique. La façon dont on a joué, c’est-à-dire ensemble, était encourageante. On n’a pas un joueur à qui on peut donner le ballon en disant : «va scorer». On ne peut pas le faire. On n’a pas personne comme ça. On a toujours réussi en jouant les uns pour les autres, on ne sait jamais qui va marquer. On s’est éloigner de cette philosophie, on essaie d’y revenir».

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