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Gros plan sur la dunkeuse Australienne, Liz Cambage

Publié par News Basket Bêafrika sur 4 Août 2012, 18:29pm

Catégories : #JEUX OLYMPIQUES

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Elizabeth Cambage (20 ans, 2,03 m) réalise, après un Mondial 2010 réussi, un tournoi olympique remarquable et remarqué. Présentation de la dunkeuse du tournoi féminin, amenée à prendre le leadership de la nouvelle génération Aussie.

 

C’est une confirmation, pas une découverte. La star du basket australien avait déjà émergé. Depuis deux ans, les choses se sont sérieusement accélérées pour Liz. Au niveau club d’abord,  puisqu’après de très bonnes prestations avec les Bulleen Boomers (Camberra), elle est drafté par Tulsa en avril 2011, en deuxième position derrière la star américaine Maya Moore. À la fin de la saison (catastrophique pour le Shock), elle est élue dans la WNBA All-Rookie team. « « Elle peut devenir une joueuse géniale », expliquait alors sa coéquipière de Tulsa, Ivory Latta.

 

Cela reste, pour le moment, son unique saison WNBA, Liz ayant annoncé dès ce même mois d’avril 2011 qu’elle se consacrerait à son équipe nationale et à l’entière préparation des Jeux Olympiques l’année suivante. Un sérieux et un attachement au maillot important tant la joueuse est devenue incontournable dans le collectif des Opals. Au Mondial 2010, sa première compétition internationale de marque, elle termine meilleure scoreuse de son équipe avec 13,6 points de moyenne et deuxième au rebond (derrière Lauren Jackson) avec 5,4 prises.

 

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 « Je n’ai aucun doute là-dessus, elle va devenir une superstar »,  assure Lauren Jackson. « Elle a un physique que je n’ai jamais vu dans le basket féminin. Et je pense que, même les Américains, n’ont jamais vu dans le basket féminin. Ils ont les plus grandes joueuses là-bas. Mais elle est athlétique, forte et ses jambes sont comme des troncs d’arbres. Mais elle peut se déplacer. Elle est encore plus rapide dans le bon environnement, cette fille sera exceptionnelle. »   

 

La lionne doit apprendre à rugir

 

Elle semble en effet dans le meilleur des environnements avec l’équipe australienne. Ses coéquipières et sa coach, Carrie Graf, l’utilisent parfaitement et sont derrière elle pour la remotiver dans ses moments de doute sur le parquet, ou lorsque physiquement, elle semble atteinte. Car on l’a parfois vu mentalement diminué lorsqu’elle était trop bousculée. Son manque de dureté et d’aptitude à rugir sont encore des traits de son comportement à travailler pour passer au palier supérieur. On l’a vu lors de son match contre la France, poussée dans ses retranchements par les intérieures bleues et poussée à la faute par les extérieures. Elle le sait, son gabarit est un fort atout mais à gérer au fil du match. « Nous devons encore nous adapter par rapport aux coups de sifflet des arbitres, qui sont un peu incohérents, mais c'est quelque chose auquel je dois m'habituer », a-t-elle expliquée.

 

Mais son tournoi londonien est tout de même une grande réussite. Avec, pour ses adversaires des deux derniers matches (le Brésil et la Russie), la même note à la fin : 17 points et 10 rebonds (moyenne de 12,8 points et 6,2 rebonds sur le tournoi). Et bien sûr, elle restera de toute façon une des sensations de ces Jeux avec son dunk inscrit lors du match extraordinaire livré contre la Russie jeudi. Appui sur un pied, finition main droite : sans se poser de question, elle s’est élancée au cercle après une passe de Kristi Harrower au niveau des lancer-francs.

 

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Un dunk historique

 

« Je ne fais jamais de dunk à  l’entraînement. Je n’ose pas trop le faire, c’est la première fois que je le tentais en match », a expliqué Lizzie Slambage (son nouveau surnom sur la toile) après la rencontre. Ses coéquipières, qui ont exulté sur le terrain et sur le banc, ont été très impressionnées. « C’est la première fois que je vois ça pendant des jeux Olympiques », a expliqué Lauren Jackson. «  Même en WNBA, on voit quelques filles le faire sur une contre-attaque mais là elle l’a fait sur une zone, avec du monde autour d’elle. Elle l’a fait si facilement. » « D’avoir une joueuse qui dunke en match aux Jeux Olympiques et une star montante dans un match international de basket féminin, c’est énorme. C’est historique, un moment mémorable dans le sport féminin », a expliqué sa coach Carrie Graf.

 

Liz Cambage a le potentiel, la marge de progression pour continuer à s’imposer sur le plan international avec sa sélection. On pense bien sûr à une relève idéale, alors que, par exemple, Suzy Batkovic va avoir 32 ans et surtout que Lauren Jackson a fêté ses 31 printemps. Liz pourrait bien suivre, dans un registre un peu différent, le chemin tracé par le porte-drapeau australien. Une carrière étoffée de succès en sélection (médaille d’or au Mondial 2006, vice-championne olympique en 2000, 2004 et 2008), de onze saisons WNBA (deux titres avec le Seattle Storm) ainsi qu’une expérience dans les meilleurs clubs européens (deux titres EuroLeague avec le Spartak Moscou et un l’année dernière avec Ros Casares Valence).

 

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Un avenir en Chine

 

Et pourtant. Liz a fait un choix différent. Loin de l’Europe, elle a signé un contrat pour aller jouer en Chine, pour le club de Zhejiang Chouzhou. Avec un contrat de 400.000 $ pour quatre mois, elle va devenir l’une des joueuses de basket féminin les mieux payée au monde. « C’est incroyable, c’est fou. Je suis très chanceuse d’avoir une telle opportunité  », a déclaré Liz, excitée d’accéder à ce monde à la culture si différente. Liz va être reçue comme une reine par les Chinois, considérée par sa future équipe comme LA meilleure jeune joueuse au monde, qui l’avait remarquée lors d‘une tournée en Chine avec l’équipe nationale.

 

La Chine est devenue le nouvel Eldorado des stars du basket féminin international. Liz n’est pas la seule à céder au chant des sirènes asiatiques. On avait déjà pu le comprendre au moment du lock-out avec les départs de JR Smith, Kenyon Martin,  Wilson Chandler ou Aaron Brooks. Mais l’exode continue avec les joueuses WNBA, qui au lieu de rejoindre les grosses écuries européennes et ses compétitions de haut niveau, s’envolent pour la Chine, son championnat lucratif et court dans la durée, parfait avant de rejoindre le championnat américain l’été. Ainsi, Tamika Catchings avec les Guangdong Dolphins et Maya Moore avec le Shanxi Xing Rui Flame vont rejoindre Camille Little (Shanghai Octopus) et Sophia Young (Beijing Great Wall), qui ont déjà une expérience chinoise.

 

Une déception que de ne pas voir Liz Cambage se mesurer aux plus grandes en EuroLeague. Mais celle qui va avoir 21 ans quelques jours après la fin des Jeux (18 août), fera à coup sûr parler d’elle par ses prestations sur le territoire chinois et aura bien d’autres occasions de se montrer au plus haut niveau international. Une aubaine pour les Opals.

 

 

 

Source: Par Claire Porcher, www.basketnews.net

 

 

 

 

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