Limoges a signé une deuxième performance consécutive à Strasbourg en l'emportant (74-68) lundi dans le match 2 de la finale de ProA. Avec cette avantage de deux victoires le CSP a fait un grand pas vers le titre de champion de France et qu'un seul succès suffit. Déjà finalistes malheureux la saison dernière face à Nanterre, les Alsaciens sont désormais dos au mur.
Dans cette rencontre forte en intensité, les Limougeauds ont encore réussi le meilleur départ (18-11 après le premier quart) face à des Strasbourgeois mal embarqués et contraints de courir derrière le score, en laissant pas mal d'énergie et en s'égarant dans les approximations.
Avec beaucoup de ballons de perdus de part et d'autre, d'interceptions et de récupérations, le match n'a pourtant pas tout à fait basculé et le SIG est revenue à la pause (37-34) et n'avait même plus qu'un point de retard à l'entame du dernier quart-temps (54-53). Mais à l'image d'Alex Acker et de Reynolds (15 pts chacun) , Limoges ne s'est pas départi de son jeu, basé sur une défense hermétique, un grosse présence sous les panneaux, et de l'adresse à mi-distance. Malgré un sursaut alsacien sous la houlette d' un Andersen retrouvé (17 points 10 rebonds) et de Thornton (12 points), où les hommes de Collet ont eu la possibilité de revenir au plus près en bénéficiant d'une faute antisportive, Le CSP ne s'est pas privé de défendre comme et de récupérer les ballons perdus en route pour les transformer en points dans un money-time qu'il a su bien mieux gérer.
La situation devient plus que favorable pour Limoges qui doit valider ces deux belles sorties en Alsace par une victoire (jeudi ou samedi le cas échéant) devant son public dans une salle Beaublanc sans doute surchauffée avec l'enjeu de renouer avec le sommet quatorze après son dernier titre.
Les réactions
Vincent Collet : « On n’a pas concrétisé. L’écart à la mi-temps, c’était une aubaine pour eux, mais par notre faute. Je suis satisfait de la manière mais on a manqué trop d’occasions. On a tout de même enfoncé le clou dans le deuxième quart temps. L’entrée des remplaçants et la réussite nous ont permis de passer devant mais l’adresse de Limoges a relancé le match et limité l’écart à trois points, alors qu’il y avait 16 d’écart à l’évaluation. Limoges a mieux joué en deuxième mi-temps, ils ont mieux bougé la balle. Le contre d’Acker sur Anosike a sans doute constitué un tournant important, d’autant qu’il a été suivi d’un trois points de Boungou-Colo au buzzer alors qu’on venait de manquer l’interception. Et dans un match qu’il fallait absolument gagner, on a fini par se crisper. On a tiré 32 fois à trois points, c’est trop… On est dans les cordes. Est-ce qu’on va se relever ? J’espère que d’ici jeudi, on va trouver l’énergie pour nous battre. Les deux jours ne seront pas de trop pour se reconstruire… »
Antoine Diot : « Il y a beaucoup de frustration. On fait une première mi-temps remarquable, mais on rate des shoots. Peut-être parce qu’on est trop excités, qu’on a de la pression et on n’arrive pas à créer assez d’écart. Limoges a fait une très bonne deuxième mi-temps, a été adroite et nous on a perdu des ballons face à une équipe qui joue vite… Il reste évidemment des matches. Si on n’a pas envie d’y croire autant s’arrêter tout de suite. On a vu qu’on pouvait rivaliser avec cette équipe même si on sait que ce sera extrêmement difficile. Je suis aussi en colère contre moi. Je perds le dernier ballon mais ce sont des problèmes personnels et il faut penser en équipe. Se relâcher et mettre les tirs. On n’a plus rien à perdre. On était déjà dos au mur, on l’est encore davantage mais il faut tout faire pour y croire encore. Ils sont revenus plus intenses en deuxième mi-temps. C’était peut-être le dernier match qu’on jouait au Rhenus et je tiens particulièrement à remercier le public de nous a avoir soutenus. On va tout faire pour leur offrir un dernier match ».
Jean-Marc Dupraz : « C’est un pas, mais il en reste un à faire… On a fait un bon match d’équipe car en face, il y avait une équipe de Strasbourg qui a réagi, excellente en première mi-temps. On se réjouit surtout d’avoir gagné collectivement et d’avoir bien défendu en deuxième mi-temps. L’équipe a vraiment bien évolué dans cette fin de saison et en particulier dans les play-offs. Il y avait déjà beaucoup de talent mais il fallait que les choses s’emboîtent. Il faut continuer comme ça. Il ne faudra surtout pas croire que Strasbourg va nous offrir ce titre. Il faut encore gagner un match et c’est à nous de le chercher en étant vigilant ».
Nobel Boungou-Colo : « On a fait un très grand pas, c’est clair… ll nous reste un match à gagner sur trois mais on préférerait bien sûr décrocher le titre à la maison. On est restés tous ensemble dans le money-time et on avait des fautes à donner pour faire tourner le chrono. L’antisportive aurait pu nous faire craquer mais on a fait les stops derrière. J’ai senti le ballon sur la dernière interception et je suis allé le récupérer. C’était décisif… Antoine Diot est bien rentré dans le match ce soir et il fallait qu’on hausse le ton en défense. On a pris l’avantage à un moment où on aurait pu craquer. Avec un Alex Acker et un J.R. Reynolds à ce niveau, on peut clairement remporter le titre ».