Champion du monde avec la Yougoslavie en 1998, Aleksandar Djordjevic, le sélectionneur serbe, place clairement la France dans la peau du favori de la demi-finale (vendredi, 22h00).
«Aleksandar Djordjevic, qu’avez-vous pensé du match des Bleus face à l’Espagne ?
Juste "chapeau" (en français). Quel grand match ! Pour moi, la France a montré du caractère, du talent pur de basket et de la force collective. Tactiquement, les Bleus ont été grandioses. Ce match était parfaitement préparé par coach Collet et son staff. Ils ont, selon moi, battu la meilleure équipe du tournoi et cela leur donne beaucoup de crédit à mes yeux. Oui, c’est fort ce qu’a fait la France. On a beaucoup de respect pour ce que votre équipe a fait, mais aussi pour le travail de fond réalisé depuis plusieurs années autour du basket. Ce sera évidemment un match très difficile pour nous...
L’équipe de France évolue sans Tony Parker, Alexis Ajinça...
(Il coupe) Non, non, non, non, non ! La France, c’est le champion d’Europe en titre qui a montré à tout le monde sa capacité à jouer sans Tony Parker, avec tout le respect qu’on lui doit, lui qui est un des meilleurs meneurs de l’histoire.»
«La clé ? Répondre au défi athlétique français»
Rudy Gobert et Joffrey Lauvergne vous ont-ils surpris ?
Non, évidemment. L’un (Gobert) évolue en NBA et l’autre va probablement y aller dans quelques années. Ils sont mentalement très costauds, plein d’énergie et de peps. Lauvergne a beaucoup progressé, fait de belles choses avec le Partizan et il va encore franchir un cap la saison prochaine à Khimki Moscou.
La Serbie a progressé depuis un an. Quelle est sa force ?
On essaie de construire une équipe, un groupe qui est fort tout en restant un groupe. Chacun se bat pour l’autre et partage ce qu’il sait du jeu avec les autres et ça nous rend meilleurs. Je veux que l’on fasse le moins d’erreurs possible. Les joueurs se donnent à fond et ça me plaît. Un truc que je sais, c’est comment marche une telle compétition et j’ai essayé de préparer mon équipe pour ça.
Quelle sera la clé de cette demi-finale ?
Répondre au défi athlétique français.»