Après leur incroyable exploit face à la grande équipe d'Espagne, la France affronte ce soir la redoutable équipe de Serbie en demi-finale de la Coupe du monde de basket (à partir de 22h00, en direct sur France 2 et francetvsport.fr). Si comme le dit Vincent Collet, "impossible n'est pas français", les Bleus auraient tort de s'enflammer face à des Slaves qui montent en puissance.
Il est toujours difficile de battre la même équipe à deux reprises dans un même championnat, et la tâche est encore ardue lorsque l'on vient d'accomplir un énorme exploit. Les Tricolores ont bien gagné leur premier affrontement face aux Serbes (74-73) lors des matches de poules, mais ce succès obtenu à l'arraché, s'est déroulé il y a déjà dix jours et les enjeux n'étaient pas les mêmes.
"On a fait l'incroyable, mais maintenant l'objectif c'est de battre cette Serbie qui redevient une grande équipe", a prévenu Vincent Collet. L'entraîneur des Bleus s'attend à "un match très difficile, mais (il) ne rêve que d'une chose c'est de jouer les Américains dimanche (en finale, ndlr). Si on fait ça, là on pourra dire que c'est vraiment fort", a lancé Collet qui a déjà remporté avec la France le titre européen l'an passé.
Les jeunes au pouvoir
Comme ce fut le cas face aux brillants shooteurs espagnols, la défense sera l'élément déterminant de cette rencontre. Les Serbes ont démontré face au Brésil leur adresse face au panier (84-56), et les jeunes joueurs français à l'instar de Thomas Heurtel, Rudy Gobert et Joffrey Lauvergne, devront rééditer leur performance pour "ne pas gâcher" l'exploit de mercredi. Les absences de Tony Parker, Nando de Colo, Alexis Ajinça ou encore de Joakim Noah n'ont visiblement pas affecté les troupes de Collet, mais la méfiance est de mise.
Outre une grosse présence au rebond, il leur faudra afficher la même soif de vaincre, la même agressivité et le même sens du collectif que face à l'Espagne. Pour Collet, l'équipe de Serbie est d'ailleurs "légèrement supérieure".
En matches de poules, la décision ne s'était faite que dans les ultimes secondes. Les coéquipiers de Miroslav Raduljica avaient d'ailleurs souvent mené la danse face aux Tricolores, s'imposant trop souvent dans le jeu de transition (avec un zéro pointé à la pause), et également à la peine au rebond. Quoi qu'il en soit, c'est bien une place pour la finale de la Coupe du monde qui est en jeu ce soir, et les Français ont les moyens de prolonger encore un peu le rêve.