Melo Anthony: "je suis toujours debout"

Blessé au genou gauche et absent depuis six matches, Carmelo Anthony, l'ailier superstar de Knicks, en pleine déliquescence (15 défaites d'affilée), a annoncé qu'il tenterait un retour au parquet jeudi soir à l'occasion du match contre Milwaukee, dans l'O2 Arena de Londres.

«Comment profitez-vous de Londres depuis votre arrivée ?

Ca fait déjà plusieurs fois que je viens à Londres et à chaque fois, cela a été de bonnes expériences. Là, j’en ai profité à la fois pour m’entraîner et me reposer.

Vous avez assisté à une cérémonie avec le Prince Harry (une remise de diplômes dans une école de coaching, au Saint-James Palace). Parlez de votre rencontre…

C’a été un beau moment, très spécial pour moi. J’ai été accueilli chaleureusement. Je n’avais jamais imaginé rencontrer le Prince un jour… Nous avons participé à une opération de la Royal Foundation, passé un moment particulier avec ces jeunes. Ce fut une journée spectaculaire. Je ne peux pas rentrer dans les détails de notre conversation, mais on a blagué pas mal et profité du temps passé ensemble. Le Prince a aussi dit qu’il essayerait d’être présent au match contre Milwaukee, même s’il n’était pas encore certain de pouvoir en être. Mais je comprends, il est occupé, c’est un Prince (il rit) !

«J'ai pu m'entraîner à peu près normalement ces deux derniers jours, courir, jouer, sauter»

Vous n’avez plus joué depuis une défaite de New York le soir du nouvel an sur le parquet des LA Clippers (78-99, 19 points pour Anthony). Comment se porte votre genou ?

Ça va plutôt bien. Je commence à m’impatienter et je suis pressé d’être à jeudi soir, car j’espère pouvoir enfin reprendre. Je ne sais pas combien de temps je pourrai rester sur le parquet. Mais j’ai pu m’entraîner à peu près normalement ces deux derniers jours, courir, jouer, sauter. Je me sens mieux qu’il y a quinze jours. Il me reste une séance pour me tester. On décidera au dernier moment. Mais il y a une bonne probabilité pour que je joue. De plus je sens une responsabilité particulière, avec mon statut dans la ligue, comme « entertainer », de participer à cette rencontre pour les fans, à Londres. Nous n’avons pas souvent l’opportunité de jouer à l’étranger. Pour cela aussi, j’aimerais au moins fouler le parquet quelques minutes.

Comment pensez-vous que le récent échange qui a touché votre effectif (Iman Shumpert et JR Smith envoyés à Cleveland) a pu affecter l’alchimie de votre équipe ?

Je ne pense pas que cela ait affecté l’équipe. Je le vis plus d’un point de vue personnel. La difficulté de voir des gars que je connais si bien partir. JR Smith, c’est un mec avec qui je joue depuis neuf, dix ans (à Denver, puis New York). Iman, je l’ai accompagné pour ses premiers pas dans la ligue. Ce sont mes gars. Après, le reste, c’est la NBA, le business habituel. Il faut comprendre cela.

Est-ce difficile de regarder votre équipe s’effondrer sans pouvoir trouver de solution ?

(Il rit nerveusement). Je suis toujours debout. J’essaie de rester fort, de prendre de la distance et de garder un sourire sur mon visage. Je sais que ce sont des moments difficiles, mais il faut avoir la foi et croire dans le fait que ce qu’on vit aujourd’hui n’est qu’une étape nécessaire à la reconstruction de l’équipe.»

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C'est la troisième fois que Carmelo Anthony est à Londres en deux ans et demi. Il n'y a jamais perdu, que ce soit avec les Knicks en 2013, quand ils avaient disposé tranquillement de Detroit, ou au sein de Team USA, avec qui il avait conquis le titre olympique l'été précédent.

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C'est, en millions de dollars, la différence entre les masses salariales de New York (80, 5e de la NBA sur trente équipes) et Milwaukee (55, 27e). Mais jeudi soir, ce sont les Bucks du coach Jason Kidd, cinquièmes de la conférence Est, qui seront favoris face aux riches New-Yorkais, qui présentent le pire bilan de toute la ligue (5 victoires-35 défaites).