Revanchard après le match 3 perdu, Indiana a humilié Cleveland dimanche lors d'une première mi-temps de rêve achevée avec 41 points d'avance (record NBA en play-offs). Les Cavaliers ont réduit leur retard en fin de match (129-109), mais les Pacers mènent désormais 3-1 et sont à une victoire de la finale de Conférence Est.
Cleveland pensait avoir repris pied dans la série après le match 3 vendredi (126-104) ? L'ouragan Indiana a déferlé sur les Cavaliers, 48 heures plus tard, toujours au Gainbridge Fieldhouse des Pacers. Porté par un public déchaîné, une adresse folle à trois points et un total irréel de passes décisives à la pause (25, record NBA), les joueurs de Rick Carlisle ont humilié la franchise de l'Ohio en une seule mi-temps, conclue avec 41 points d'avance (80-39, 24e), pour égaler le record NBA en play-offs qui appartenait à... Cleveland (finale de Conférence 2017). Le score final est d'allure trompeuse puisque le bout du banc des Cavs a réduit l'écart en toute fin de match (129-109).
« On est un groupe de joueurs qui joue mieux dans l'adversité », commentait Myles Turner (20 points, 7 rebonds) au micro de TNT Sports. La démonstration en a été éclatante. Vexés d'avoir abandonné 18 rebonds offensifs au match 3, le pivot et les siens ont martyrisé Cleveland sur chaque action. Pascal Siakam (21 points), Turner et Obi Toppin (20 points) ont très vite enclenché le mode rouleau compresseur jusqu'à atteindre 19 points d'avance dès la fin du premier quart (33-14, 11e).
La déferlante Indiana dans le deuxième quart
Coincés à 6 petits paniers marqués en 20 minutes, les Cavaliers n'avaient plus qu'à regarder les vagues des Pacers et boire la tasse : un 18-6 pour commencer le deuxième quart (56-29, 18e) puis un récital juste avant la pause. Après le premier panier primé de Donovan Mitchell, bien contenu (12 points, 3 sur 11 au tir, 0 passe) et blessé à la cheville gauche (voir ci-dessous), Turner a pris feu derrière l'arc.
En moins de deux minutes, le plus ancien joueur des Pacers a enquillé trois flèches primées (78-37, 23e), entrecoupées d'une autre signée Haliburton et d'un lancer franc après une faute technique de Max Strus. Symbole de Cavaliers complètement en travers, l'ailier avait bousculé Haliburton loin du panier. Rentrés têtes basses aux vestiaires, les joueurs de Kenny Atkinson étaient face à une tâche herculéenne : signer le plus gros come-back de l'histoire des play-offs (le record est à 31).
Mitchell blessé à la cheville gauche
Ils n'ont même pas pu en poser la première pierre. Avec sept joueurs à 11 points ou plus, Indiana avait trop d'options pour maintenir son matelas XXL d'avance. Surtout en l'absence de Mitchell, moteur des Cavs en play-offs. « Il s'est blessé à la cheville gauche, il va passer une IRM demain. Je n'en ai aucune idée (sur sa disponibilité au match 5). Il ne pouvait pas jouer en deuxième mi-temps », a commenté Atkinson, dont les autres maillons forts sont passés à côté (10 points pour Evan Mobley, 2 pour Jarrett Allen).
L'écart s'est rapproché des des 20 points au final sous l'impulsion des remplaçants de Cleveland, qui ont (un peu) sauvé l'honneur. Leader de la Conférence Est en saison régulière, la franchise de l'Ohio est au bord du vide avant le match 5 mardi sur ses terres. 95 % des équipes menées 3-1 sur une série de play-offs ont pris la porte. Indiana, de son côté, hume le parfum d'une deuxième finale de Conférence consécutive.