Histoire documentée : L'ascension miraculeuse de Stephen Curry

Vous savez probablement que l'ancien analyste d'ESPN, Mark Jackson, est un pasteur et que lorsqu'il était entraîneur des Golden State Warriors, il n'a pas tracé de ligne de démarcation claire entre ses deux métiers. Il n'hésitait pas à prêcher ouvertement la foi en Jésus-Christ aux joueurs des Warriors et ceux de la NBA dans son ensemble. Ce qui a poussé les dirigeants des Warriors à le licencier. Depuis ce licenciement, il est classé persona non grata au poste d'entraîneur dans la ligue et aucune franchise NBA ne souhaite l'embaucher comme entraîneur. Récemment, il a été licencié par Espn de son poste d'analyste NBA sans aucune explication.

Pour votre information, Mark Jackson vient d'être licencié ce mercredi dernier son travail en date chez Madison Square Garden et les Knicks l'ont banni de l'avion de l'équipe, selon Andrew Marchand.

Une semaine après que Stephen Curry ait appris que sa saison était terminée, il s'était enfermé dans une pièce stérile aux murs de vanille française à Van Nuys, en Californie, priant avec son père et son agent, Jeff Austin.

Se faire examiner par le Dr Richard Ferkel et savoir qu'ils avaient tout fait – repos, renforcement d'autres muscles pour soulager sa cheville, différentes techniques d'enveloppement, chaussures personnalisées – a fait craindre à Curry qu'il ait besoin d'une reconstruction de la cheville. Si tel était le cas, cela mettait sa carrière en danger.

Remplacer les ligaments endommagés par des neufs est risqué pour un joueur qui aime les changements de direction et les élans soudains. Non seulement il aurait été absent au moins six mois, mais il n'y avait aucune garantie qu'il retrouverait sa même autonomie et sa même explosivité après une opération aussi importante.

Ferkel n’aurait pas pu le savoir sans lui ouvrir la cheville. Curry s'est donc fait opérer sans savoir s'il en avait fini avec le basket-ball. Ou s’il devait faire face à une rééducation exigeante pour tenter de sauver sa carrière grâce à une cheville reconstruite. Les complications sont toujours une possibilité. De nombreux joueurs potentiellement liés au Temple de la renommée, de Grant Hill à Penny Hardaway, en sont la preuve.

Mais lorsque Curry reprit conscience, il reçut la meilleure nouvelle possible. Ferkel n’avait eu qu’à nettoyer les débris. Il s’agissait d’une procédure relativement mineure et d’un résultat incroyable. Curry avait juste besoin de temps pour guérir, de plus de rééducation, et il serait prêt pour le camp d'entraînement. Et sa motivation était à son plus haut niveau.

L’ego de Curry avait été profondément meurtri par la facilité avec laquelle il avait été radié. Ouais, il avait du talent. Mais il était jugé fragile, sujet aux blessures. Ses problèmes répétés à la cheville l’avaient placé dans un espace qu’il méprisait avec tant de véhémence : être considéré comme faible. Vous dites à Curry qu’il ne peut pas le faire, que la route est trop difficile et que cela ne fait que l’inciter à aller plus loin.

Curry s'est remis de l'opération à temps pour le camp d'entraînement. Mais Jackson l'a amené lentement, le retenant à l'écart du premier match préparatoire et le faisant jouer avec parcimonie lors du second. Il avait enfin retrouvé ses minutes normales lorsqu’un accident anormal lui a valu une autre entorse à la cheville.

Il attendait une passe intérieure lorsque Wesley Matthews s'est glissé par derrière pour voler le ballon. Dans le processus, il a donné un coup de pied dans le talon droit de Curry tandis que l'orteil du meneur des Warriors était planté, lui tordant à nouveau la cheville.

Curry quitta à nouveau le terrain en boitillant. Mais lui et les entraîneurs étaient optimistes. Il avait fallu un coup de pied important pour lui faire une entorse ; ce n’était pas une entorse fantôme. Et cela a plutôt bien résisté malgré sa gravité. Curry a même essayé de revenir dans le match, bien que Jackson l'ait arrêté.

Ce que vous ne savez probablement pas, c’est qu’à ce moment là, Mark Jackson a invité le meneur vedette des Warriors Stephen Curry et plusieurs membres de l'équipe dans son église, True Love Worship Center International. Le natif d'Akron qui souffrait à l'époque de cette blessure récurrente à la cheville droite était au centre de l’attention.

Marcus Thompson, du Bay Area News Group, a raconté l'histoire dans son nouveau livre, « Golden », et Sports Illustrated en a publié un extrait en avril 2017 :

Une partie de la tradition à l’église de Mark Jackson était un service animé comprenant des fidèles courant le long des murs de la congrégation en signe de louange. Curry, à deux jours après sa dernière entorse à une cheville, s'est retrouvé à faire des tours avec Jackson et les autres membres de l'église remplis d'entrain. Puis, après le sermon de Jackson, son épouse et co-pasteur, Desiree, a continué le culte avec un sermon et une bénédiction impromptus. Elle a également appelé Steph Curry à l'autel.

Ils lui ont enlevé ses chaussures et ses chaussettes, ont oint sa cheville d'huile et ont prié pour sa guérison. Les membres de l'église ont élevé la voix à travers des chants et des Amen, appelant Dieu à bénir l'un de ses ambassadeurs chrétiens. Le service à l’église de Jackson était beaucoup plus passionné et engageant que celui auquel Curry était habitué à Charlotte. Mais il accepta humblement la bénédiction qui lui était offerte et retourna à sa place avec un sourire aux lèvres.

"Où vas tu?" Desiree a demandé au meneur vedette devant la congrégation. Curry a répondu avec son air perplexe, un demi-sourire et des yeux écarquillés. Il pensait qu'il était censé revenir parmi l'assemblée quand elle aurait fini.

« Vous n’obtenez pas une bénédiction du Seigneur et vous vous en allez ! » elle a crié. "Montrez-nous que vous croyez en la puissance de Dieu."

Il fallut une seconde à Curry pour comprendre ce qu'elle voulait dire. Puis les vieilles histoires bibliques lui vinrent à l’esprit. Comme lorsque Jésus a guéri le boiteux à la piscine de Béthesda, cet homme a dû ramasser sa natte et marcher. S’il croyait être guéri, il devait le montrer.

Alors Curry a commencé à se trémousser et à sauter sur son pied droit, pour le plus grand plaisir de la congrégation.

"Je ne savais pas quoi faire d'autre", a déclaré Curry.

Tout cela s'est produit dès le début de la saison 2012-13, au cours de laquelle Curry a disputé 76 matchs. La saison précédente, il avait subi cinq blessures distinctes à la cheville et n'avait disputé que 26 matchs. L'histoire de la façon dont Steph Curry a allégé la charge sur ses chevilles en devenant l’un des joueurs les plus durables à son poste était attribuée principalement à la science du sport, mais beaucoup de personnes dans le milieu de la ligue pensent que cette visite à l'église du pasteur Mark Jackson a grandement contribué à cette guérison.