Coupe du monde FIBA : le Canada élimine l'Espagne au terme d'un match époustouflant et se qualifie pour les quarts de finale

Immense match à Djakarta (Indonésie), où le Canada, au terme d'un match époustouflant, a sorti l'Espagne, championne du monde en titre, de la compétition (88-85).

L'expérience de l'Espagne n'aura donc pas suffi face à la jeunesse et la fougue canadienne. Longtemps héroïques, tenaces, les Espagnols se sont inclinés dimanche soir à Djakarta (Indonésie), dans ce qui restera probablement un des plus beaux matches de la compétition (88-85). Avant même les quarts de finale, le tenant du titre est ainsi éliminé du Mondial, et verra son successeur soulever le trophée dimanche prochain à Manille (Philippines).

Dans une folle ambiance, une Indonesia Arena à guichets fermés, cette partie, transformée en huitième de finale avant l'heure, s'est disputée sous le signe de la bascule. Celle du public tout d'abord. 12 500 fans qui, depuis dix jours, étaient totalement acquis à la cause canadienne et qui, au fil de la partie, changaient de camp, charmés par l'abnégation et la ténacité ibérique. Le final époustouflant ramenait finalement les fans à la raison, qui ne demandaient plus qu'à voir des actions d'éclat.

Dernier quart d'heure de folie
Avant d'être servis, ils virent l'Espagne tenir tête à l'escouade menée par Shai Gilgeous-Alexander (30 points), Dillon Brooks (22 points) ou encore RJ Barrett (16 points). D'abord dans un premier quart qui installait un rythme intense sur la partie (21-21, 10e), puis dans le deuxième, où la domination technique prenait le dessus sur les approximations des Canadiens (27-17, 48-38 à la pause).

L'inversion des rapports, sur fond de jeu plus direct pour les protégés de Jordi Fernandez - coach espagnol du Canada - permettait ensuite aux Nord-Américains de recoller (55-55, 27e), laissant penser que leur domination physique et l'impossibilité de tenir « SGA » allaient leur être bénéfiques. Mais l'Espagne n'est pas une équipe qui a pour habitude de baisser la tête et grâce à plusieurs paniers de Santiago Aldama - grand soutien de Willy Hernangomez (25 points), ancien coéquipier de Brooks à Memphis (NBA), permettaient aux Espagnols de reprendre un petit matelas avant un dernier quart de folie (73-61, 30e).

Une première depuis 1982
Dos au mur, les Canadiens se lançaient alors dans une longue et sublime remontée au score, seulement validée à une minute du terme lors que Brooks, d'un tir primé, égalisait (80-80, 39e). L'heure alors pour Gilgeous-Alexander de hausser son niveau de jeu : le meneur de l'Oklahoma City Thunder inscrivait les huit derniers points de son équipe, dont un « step back » (82-80) qui avait permis aux siens de ne plus jamais être repris.

Au jeu des temps mort et des fautes, le Canada ne vacillait pas, et obtenait le droit de disputer sa première phase finale de Coupe du monde depuis 1982 mais aussi les JO 2024, ce qui ne lui est ps arrivé depuis 2000. L'Espagne, elle, était privée de matches à élimination directe pour la première fois depuis 1998. Cette Coupe du monde 2023, au niveau qui n'a jamais semblé aussi homogène - ce que la première défaite des Etats-Unis avait suggéré plus tôt dans la soirée - promet des quarts de finale palpitants.