Les Celtics haussent le ton à Philadelphie en reprenant l'avantage du terrain (2-1)

Joel Embiid rêvait sans doute d’une meilleure célébration pour son premier trophée de MVP. Couronné devant son public en ouverture du Game 3, le Camerounais n’a pas pu empêcher ses Sixers de s’incliner à domicile contre des Celtics plus combatifs (102-114). Jayson Tatum et Jaylen Brown sont venus gâcher la fête en compilant 50 points pour prendre le dessus sur Philadelphie malgré les 30 points du pivot All-Star. La défense de Boston a doublé par moment sur ce dernier, contraint de lâcher des ballons pour des coéquipiers décidément peu inspirés. Si James Harden a brillé lors du Game 1 (45 points), il est porté disparu depuis deux rencontres : 2 sur 14 dans le Game 2 et 3 sur 14 la nuit dernière (16 points et 11 passes). Tyrese Maxey a converti 4 de ses 16 tentatives. Les stars des Celtics ont été au rendez-vous, avec 27 points pour Tatum et 23 pour Brown, mais leurs lieutenants aussi. 17 points pour Al Horford, 15 pour Marcus Smart et 13 pour Derrick White. Les Celtics ont pris 10 points d’avance en seulement 3 minutes avant de voir les Sixers repasser devant en fin de premier quart-temps. Mais Tatum et les siens ont finalement repris le dessus assez rapidement et ils comptaient 11 points d’avance à l’entame des 12 dernières minutes de jeu. Au contrôle, Boston a géré la fin de partie avec brio pour reprendre l’avantage du terrain.

C'est le Boston longtemps dominateur en saison régulière qui s'est présenté vendredi à Philadelphie. Les Celtics ont sans doute rendu leur copie la plus consistante à l'extérieur de ces play-offs pour empocher une victoire cruciale, sur le parquet des Sixers, dans le match 3 de cette série (102-114).

Battus d'entrée dans ces demi-finales de la Conférence Est, les hommes de Joe Mazzulla récupèrent l'avantage du terrain avec ce deuxième succès de rang, 48 heures après avoir donné une leçon à Philly dans le Massachusetts (121-87). Ce sont désormais les partenaires de Joel Embiid, bien trop esseulé vendredi (30 points, 13 rebonds), qui sont dos au mur et n'auront quasiment d'autre choix que de gagner dimanche (21h30), à nouveau à domicile, pour ne pas se retrouver dans une situation très compromise.

Six joueurs des Celtics à 13 points ou plus
Les Celtics ont pris un malin plaisir à gâcher la célébration au Wells Fargo Center du premier titre de MVP du pivot des Sixers, symbole d'un « Process » qui a pris une autre dimension ces dernières saisons.

Ils ont tout fait pour ne jamais laisser un rythme endiablé s'installer et la salle s'emballer, à l'image de leur excellent départ pour prendre rapidement dix points d'avance (4-14, 3e, puis 11-21, 6e), derrière une formidable adresse derrière l'arc (4/4 sur les trois premières minutes, 16/45 au final). Philadelphie a alors su réagir, pour même passer devant à la fin du premier quart (29-28), grâce en partie à un Embiid déjà omniprésent (12 points dans cette période). Mais une fois que Boston a répondu pour reprendre l'avantage (36-38, 16e), sur un tir primé de Marcus Smart, l'un des six joueurs de son équipe à 13 points ou plus (15 pour lui), il n'a plus desserré l'étreinte.

Comme souvent, le duo Jayson Tatum - Jaylen Brown a montré la voie. Le premier, qui avait peu pesé dans le match 2 en raison de problèmes de fautes (19 minutes de jeu seulement), était plein d'énergie et d'envie, réalisant un match de patron dans tous les domaines (27 points, 10 rebonds, 5 passes décisives). Surtout, c'est lui qui s'est occupé de terminer le travail, avec sept points dans les trois dernières minutes, dont un tir de loin venu enterrer pour de bon les espoirs de come-back des Sixers (99-108, 47e). Brown s'est mis au diapason de son partenaire, noircissant la feuille de match (23 points, 7 rebonds, 5 passes décisives) et ayant un impact défensif précieux sur James Harden, auteur d'un double-double (16 points et 11 passes décisives, avec 6 rebonds), mais encore très gêné au tir (3/14, 5/28 sur les deux derniers matches).

Les « role players » des Sixers les ont maintenus dans le match
L'arrière des Sixers n'est pas le seul à avoir souffert face à la défense des Celtics, l'une des meilleures de la Ligue quand elle impose ce niveau d'intensité. Dans le sillage, par exemple, de Grant Williams, qui n'a pas marqué le moindre point en 23 minutes passées sur le parquet, mais dont l'impact était indéniable. Tyrese Maxey (13 points à 4/16) et Tobias Harris (7 points) n'ont pas été les lieutenants offensifs dont Embiid a besoin pour que Philadelphie résiste dans cette série. C'est finalement des « role players » que le salut est venu, avec De'Anthony Melton (14 points, 8 rebonds), Georges Niang (10 points) et même P.J. Tucker (9 points), qui n'avait encore jamais scoré autant dans ces play-offs.

C'est d'ailleurs en partie eux qui ont initié le « run » des Sixers dans le quatrième quart (7 points de suite pour Niang, deux tirs primés d'affilée pour Melton) pour revenir jusqu'à quatre points des Celtics (96-100, 44e). Mais les visiteurs ont toujours trouvé la parade pour se redonner de l'air, avec notamment les contributions cruciales d'Al Horford (17 points à 6/8 dont 5/7 à 3 points, 7 rebonds) et Malcolm Brogdon (15 points, 6 passes décisives), auteurs de shoots décisifs dans le dernier quart. C'est sur ce collectif parfaitement huilé et magnifié par Tatum et Brown que Boston s'est appuyé pendant toute la saison. C'est aussi lui qui lui ouvre les plus belles perspectives pour la suite. Après trois semaines à naviguer dans l'irrégularité, la soirée de vendredi est venue le rappeler.