MAPUTO (Mozambique) - La course aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 pour les pays africains débute jeudi 14 novembre et se termine quatre jours plus tard dans la capitale mozambicaine, Maputo, dans le cadre du tournoi de pré-qualification récemment lancé.
Les pré-qualifications pour les Jeux de Tokyo font partie du nouveau système majeur de qualification de la FIBA, qui modifie également le mode de qualification pour la prochaine Coupe du Monde FIBA de Basketball Féminin.
Six pays - dont le Mozambique, l'Angola, la République démocratique du Congo (RDC), le Mali, le Nigéria et le Sénégal - sont répartis en deux groupes de trois équipes chacun.
Ils se croiseront dans leurs groupes spécifiques avec le vainqueur du groupe A face à la deuxième équipe du groupe B, tandis que le vainqueur du groupe B se mesurera à la deuxième équipe du groupe A en demi-finale.
Les deux vainqueurs des demi-finales de la confrontation à Maputo ne participeront pas à la finale, car ils se qualifieront automatiquement pour les Tournois de qualification olympique féminin FIBA (WOQT) qui aura lieu en février prochain, où les trois meilleures équipes de chacun des trois WOQT valideront leurs billets pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020.
À l’exception de la RD Congo, les cinq équipes ont déjà participé au WOQT (Angola et Sénégal (2008), Mali et Mozambique (2012) et Nigéria (2016). Cependant, aucune des équipes africaines n’a atteint le niveau supérieur, c'est dire les Jeux olympiques via le WOQT.
Dans le groupe A, le Nigeria, double champion d'Afrique en titre, croisera la RD Congo ce jeudi 14 novembre et ensuite le Mozambique (pays hôte), tandis que le Sénégal - qui a terminé deuxième aux Championnats d'Afrique 2017 et 2019 - affrontera l'Angola et le Mali.
Les six équipes ont atteint le tournoi de pré-qualification après s'être classées parmi les six premières places du FIBA Women's AfroBasket 2019.
NIGERIA
Sans doute l’équipe la plus talentueuse et compétitive du continent de ces dernières années, le Nigéria se classe non seulement au premier rang du continent (16ème au monde)- selon le classement mondial de la FIBA - mais se dirige également vers Maputo en tant que candidat légitime à l’une des deux places du tournoi de pré-qualification olympique, synonyme d'une qualification pour le WOQT.
Les chiffres et les faits donnent raison à la domination du Nigéria dans le basketball féminin africain. Le Nigéria a remporté les deux dernières éditions de l'AfroBasket féminin et a été le premier pays africain à avoir atteint les quarts de finale de la Coupe du monde FIBA, notamment en 2018 en Espagne.
Après une troisième place décevante à l'AfroBasket FIBA Women's 2015 à Yaoundé, le Nigéria a réinventé son jeu en faisant venir quelques nouvelles joueuses et entraîneurs. Les meneuses Promise Amukamara et Ezinne Kalu et la joueuse vedette Evelyn Akhator ont ajouté une valeur considérable aux D'Tigress. L'ancien légendaire des Bulls Sam Vincent a dirigé l'équipe au titre continental 2017 - leur premier depuis 2005 - et l'ancien coach assistant des Warriors Otis Hughley a emboîté le pas deux ans plus tard.
Ce faisant, les Nigériannes arrivent à Maputo avec un impressionnant bilan de 14-0 en Afrique, leur dernière défaite remonte à octobre 2015 face aux Lionnes indomptables du Cameroun à Yaoundé.
MOZAMBIQUE
Le principal adversaire du Nigeria dans le groupe A, le Mozambique, a été tout aussi impressionnant sur la scène africaine.
Le Mozambique se classe peut-être au 4e rang en Afrique, mais jouer devant certaines des foules de basket-ball les plus passionnées du continent ne donne pas seulement un énorme élan au Mozambique, il en fait également un adversaire à éviter.
Avec le jeune Leonel Manhique - qui remplace l’espagnol Julian Martinez à la tête de l’équipe - et la présence attendue de l'excellent trio composé de Ingvild Mucauro, Leia Dongue et Tamara Seda - les Mozambicains ont tout en main pour revenir au WOQT C'était la première fois depuis 2012 qu'elles n'avaient pas réussi à se qualifier pour les Jeux olympiques de Londres.
Tant que les Mozambicains évitent tout type de pression et gardent leur sang-froid, elles peuvent s'avérer un véritable test pour le Nigeria. Une quatrième place à l’afroBasket féminin de la FIBA de cette année peut paraître insignifiante, mais pour le Mozambique, c’est extrêmement significatif compte tenu de la transition de génération que l’équipe a connue ces six dernières années.
RD CONGO
Et bien que la RD Congo puisse sembler un peu étrangère au monde, elle ne peut toutefois pas être sous-estimée, d’autant plus que c’est une équipe qui travaille dur pour revenir dans son heure de gloire en Afrique.
GROUPE B
Dans sa quête de restaurer son passé glorieux, le Sénégal s’est rendu à Maputo, cherchant désespérément à se débarrasser des Nigérianes à deux reprises pour se contenter de la deuxième place dans autant d’afroBasket FIBA Women's.
L'entraîneur-chef Cheikh Sarr a joué un rôle important dans la reconstruction de l’équipe, mais se battre pour une place au WOQT sans cinq joueuses de l'AfroBasket 2019 sera certainement un défi de taille à relever, bien que les Sénégalaises - classées n°2 en Afrique - restent des adversaires respectables.
Favori du groupe B, le Sénégal devra vaincre son grand rival, le Mali, qui ne s'appuiera pas seulement sur l'expérimentée Meiya Tirera, mais surtout sur les services de l'arrière Touty Gandega, à surveiller absolument. .
L'entraîneur-chef Cheikh Sarr a joué un rôle important dans la reconstruction de l’équipe, mais se battre pour une place au WOQT sans cinq joueuses de l'AfroBasket 2019 sera certainement un défi de taille à relever, bien que les Sénégalaises - classées n°2 en Afrique - restent des adversaires respectables.
Favori du groupe B, le Sénégal devra vaincre son grand rival, le Mali, qui ne s'appuiera pas seulement sur l'expérimentée Meiya Tirera, mais surtout sur les services de l'arrière Touty Gandega, à surveiller absolument. .
Elle aurait déclaré à la FIBA.basketball: "Notre objectif est de gagner les deux matches contre le Sénégal et l'Angola. Ce sera difficile et nous le savons déjà, mais nous voulons jouer aux Jeux olympiques comme nos aînés l'ont fait en 2008."
Pendant ce temps, l'Angola en désavantage numérique, qui a connu un succès inexplicable sur le sol mozambicain, reste ambitieux avant la compétition, mais la meneuse vedette Italee Lucas devra tout faire - encore une fois - pour donner à son équipe l'occasion de rêver avec une place au WOQT de l'année prochaine, une compétition à laquelle elle n'a jamais participé.