La défaite de l'équipe de France face à l'Australie (100-98) combinée à la victoire des États-Unis sur le Brésil (89-73) propulse les Bleus dans les bras des Américains en quarts de finale, mercredi à Dongguan.
C'est une opportunité en or. Mercredi à Dongguan (13h00 HF), les Français auront l'occasion de devenir la première équipe à faire tomber les États-Unis en compétition officielle depuis 2006. De quoi entrer dans l'histoire. Sauf qu'à choisir entre défier le Team USA à 1500 km de Nankin et affronter la République tchèque à deux heures de route, pas besoin de leur demander ce qu'ils auraient préféré. Quitte à se mesurer à l'étalon-or de la balle orange, il aurait été préférable sans aucun doute de le faire en finale. Mais pour ça, il ne fallait pas perdre face à l'Australie (98-100).
Certes, les Américains ne peuvent pas compter en Chine sur leurs meilleurs joueurs (Curry, Davis, George, James, Harden, Leonard, Westbrook...), on l'a assez dit. De plus, ils ont failli chuter face à la Turquie au premier tour (93-92 a.p.), Mais portés par un axe reliant Kemba Walker (14,6 points, 6 passes en 24 minutes) à Myles Turner (8 rebonds, 1,4 contre en 20 minutes), ils n'en restent pas moins invaincus après les deux phases de groupes tout en montant en puissance.
Lundi, le Brésil, qui était dans l'obligation de l'emporter pour rester dans la course aux quarts et aux JO, n'a pas plus pu les inquiéter (89-73) que la Grèce deux jours auparavant (69-53). Deux victoires de 16 points qui, sans rappeler les grandes heures des Dream Teams, obligent à réviser les jugements pessimistes portés sur l'équipe de Gregg Popovich, un coach bien plus ouvert sur l'international, les spécificités du jeu FIBA et les stars d'Euroligue, que nombre de joueurs NBA.
En neuf matches depuis 1948, la France n'a jamais battu les États-Unis dans un Mondial ou des JO
De loin, ce quart de finale face aux États-Unis ressemble à celui face à l'Espagne cinq ans plus tôt. Les Français n'y étaient pas favoris non plus, un euphémisme, mais ils avaient réussi à éliminer la Roja de Pau Gasol devant le public madrilène, sans Tony Parker (65-52). Pour réussir l'exploit et obtenir un premier succès en match officiel face aux Américains (0-9 depuis 1948), il faudra là aussi resserrer la défense, ce que les Bleus ont oublié de faire lundi. Une page doit se tourner.