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Eurocup: Stéphane Lasme a rendez-vous avec l'histoire

Publié par NBB sur 22 Avril 2016, 07:55am

Catégories : #EUROLEAGUE, #AFRIQUE

Stéphane Lasme avec Cyrille Ngario (responsable de News Basket Beafrika), à Strasbourg.
Stéphane Lasme avec Cyrille Ngario (responsable de News Basket Beafrika), à Strasbourg.

C’est une première pour Stéphane Lasme, aussi pour les joueurs, le staff technique et les fans de la SIG, et également pour la région Alsace, enfin pour le GRAND EST. La finale de l’Eurocup sera (peut-être) le dernier grand événement de la riche carrière de la star Gabonaise âgée actuellement de 33 ans . Alors ce premier match contre Strasbourg (vendredi à 21h, en direct sur MCS et Eurosport2) avant de recevoir les alsaciens à Istanbul mercredi, est un rendez-vous capital, que Lasme ne veut manquer. Le match d’une vie car le capitaine des Panthères (sélection nationale du Gabon) sait qu'il a l'occasion ultime d'écrire son nom aux cotés des légendes africaines comme le Sénégalais Boniface Ndong , le Centrafricain Romain Sato et le Tunisien Salah Mejri, vainqueurs au moins d'un titre prestigieux en Europe.


Le Gabonais Stéphane Lasme est un énorme pivot, calibré Euroleague. Seul joueur non européen de l'histoire à avoir été élu Best Defender (meilleur défenseur) de l'année en Euroleague, Stéphane Lasme est un véritable guerrier dans l’âme au service du collectif. Passé par les Golden State Warriors et le Miami Heat (NBA) avant de rejoindre l'Europe, où il a véritablement marqué les esprits, notamment lors de son passage au Partizan de Belgrade (Serbie), au Maccabi Tel-Aviv (Israël), au Panathinaikos, à l'Anadolu Efes Istanbul et aujourd'hui chez un autre poids lourd istanbuliote, le Galatasaray. A l'age de 33 ans, le gabonais pourrait en cas du sacre de Galatasaray, devenir le deuxième joueur africain, après Romain Sato (avec Valence en 2014), à remporter l'Eurocoupe. Une occasion que le natif du Port-Gentil ne veut rater pour rien au monde, car il écrirait son nom aux cotés des rares joueurs africains ayant remporté au moins un titre majeur en Europe: Boniface Ndong (Euroleague en 2010 avec Barcelone), Romain Sato (Euroleague en 2011 avec le Panathinaikos, puis l'Eurocup en 2014 avec Valence) et Salah Mejri (Euroleague en 2015 avec le Real Madrid).

Sur le papier, Stéphane Lasme et le Galatasaray partent favoris, ainsi, les médias turcs et réseaux sociaux du bord du Bosphore ont déjà donné le nom du vainqueur. Pour eux, la SIG n’a clairement aucune chance… « Ça ne peut pas nous être nuisible, ça enlève un peu de pression et ne peut pas nous faire de mal, se réjouirait presque Vincent Collet. Je ne le prends pas pour mon équipe, c’est notre basket qui est jugé ainsi. Soyons juste motivés pour les faire mentir… »

De l’euphorie, oui, mais à bon escient
Inutile de dire que Vincent Collet trouvera les mots pour faire comprendre à ces joueurs ce qui se murmure en Turquie. Le coach alsacien sait aussi que, plus que jamais, ce premier match sera capital, davantage que lors des tours précédents : « Leur salle n’est pas loin d’être une forteresse imprenable. Alors essayons déjà de gagner, car nous avons perdu chez nous de 2, 9 et 6 dans les tours à élimination précédents. On a été plutôt mauvais au Rhenus et j’espère qu’on fera au moins une fois un bon match. Après, on se servira de cette première opposition, du contexte de leur salle, pour voir ce qu’on pourra faire là-bas ». La raison de ces difficultés ? Collet approche une hypothèse : « Moins de concentration que lorsqu’on joue à l’extérieur, moins de construction dans le jeu. On shoote beaucoup plus, on se précipite ». En se penchant sur les statistiques, le stratège a relevé une faille flagrante : « C’est visible en particulier sur les tirs à trois points. On en prend plus à domicile et… on en marque moins (NDLR : 30% de réussite dans l’exercice au Rhenus, 44% loin de ses bases). On a trop cherché l’euphorie qui nous avait bercés en début de saison contre le Fenerbahçe ou le Real comme si on voulait assommer l’adversaire. Je ne nie pas qu’on ait besoin d’euphorie pour réussir un exploit, mais il ne faut pas courir après… »

L'équipe de Galatasaray en entrainement dans le Rhenus.
L'équipe de Galatasaray en entrainement dans le Rhenus.

Stéphane Lasme peut également compter sur le soutien d'un ancien joueur de Pro A qui connait très la SIG Strasbourg, dont il faudra sérieusement se méfier.


Blake Schilb : « Je les connais tous… »

Car en face, ce Galatasaray archi-favori est tout de même un sacré client. « Ils vont essayer de nous étrangler et de gagner la finale dès le premier match », prévient Collet. Raison de plus pour contrôler le tempo. « C’est une équipe articulée autour de huit joueurs très créateurs : Blake Schilb que l’on ne présente plus et Sinan Güler, un joueur majeur de l’équipe nationale turque sur les lignes arrières, mais aussi Errick McCollum, un diable basketteur très difficile à contrôler, le roi du jeu dans la zone intermédiaire (NDLR : le meneur US, meilleur marqueur et deuxième à l’évaluation, a été nommé ce jeudi MVP de l’Eurocup). Et puis, il y a des intérieurs particulièrement féroces. Stéphane Lasme est très dominant, Micov une arme létale à trois points, à 57,6% en championnat, qui sait faire beaucoup d’autres choses ! Sans oublier Chuck Davis, très complémentaire des autres ».

Pour Collet, les joueurs ont clairement « des capacités de un contre un nettement supérieures à toutes les équipes que nous avons rencontrées. C’est une équipe d’Euroleague ». Une compétition promise au lauréat de la finale…

Pour Blake Schilb, auteur du triplé avec Chalon en 2012 avant de rejoindre Paris et son coach, Greg Beugnot, la domination annoncée de Galatasaray doit d’abord se démontrer sur le terrain : « Dans ces matches-là, c’est toujours un peu spécial. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Et ce genre de discours constitue un avantage pour l’équipe qui est sous-estimée. Les gars de la SIG, je les connais tous, du coach au dernier joueur sur le banc. J’ai joué contre chacun d’entre eux, avec Chalon ou Paris. Même Mardy Collins que j’ai affronté l’an passé en Eurocup ! Mais jouer en France, c’est toujours très spécial pour moi. Je me suis marié ici, j’y ai beaucoup d’amis. J’ai une relation très particulière avec la France et le basket de la LNB. C’est toujours un plaisir de revenir… »

Rodrigue Beaubois en discussion avec Vincent Collet.
Rodrigue Beaubois en discussion avec Vincent Collet.

Vendredi soir, pas d’amabilité à attendre de ce joueur d’exception qui « éclaire le jeu stambouliote » comme aime à le souligne Vincent Collet. « Il faudra les gêner dans leur organisation collective car ils sont bien meilleurs que lorsqu’ils avaient perdu à… Saratov et à Jérusalem ».


Beaubois : « Le match le plus important de ma carrière »
Beaucoup de choses dépendront de la capacité des Strasbourgeois à se hisser au niveau d’excellence déjà vu cette saison contre de grosses écuries. « J’ai aimé l’entraînement de mercredi en terme d’intensité, d’engagement, celui de jeudi en concentration ». Et si la formule en aller-retour favorise forcément l’équipe la plus forte sur le papier, la SIG n’en a pas mis pour rien tous les atouts de son côté. Comme la mise au vert entamée jeudi soir dans un hôtel de la périphérie. Entraîneur et président avaient évoqué, sur le ton de la plaisanterie, après la qualification obtenue à Trente, la possibilité de jouer deux fois à l’extérieur… « On va vivre pendant plus de 24h comme à l’extérieur, sans l’inconvénient du déplacement. Pour se donner toutes les chances ». Les joueurs ont adhéré, dans le même élan, « pour vivre ensemble », comme l’a souligné Jérémy Leloup, et ils souscrivent aussi à l’affirmation de Rodrigue Beaubois qui en a pourtant disputé, des matches importants : « C’est clairement le moment le plus important de ma carrière de joueur. J’ai décroché le titre NBA avec Dallas dans un rôle mineur, mais là, c’est un vrai challenge, pour essayer de créer la surprise, avec une équipe dans laquelle j’ai un rôle majeur ».

Pour Vincent Collet, qui aime à citer Victor Hugo : « Ce que nous allons donner, c’est ce qui restera… » Et s’il restait un trophée, le plus beau que la SIG ait jamais conquis ? Stéphane Lasme et l'armada de Galatasaray auront-ils le dernier mot?


Wait and see!

Stéphane Lasme en séance de dédicace avec Cyrille Ngario (responsable de News Basket Beafrika), à Strasbourg.

Stéphane Lasme en séance de dédicace avec Cyrille Ngario (responsable de News Basket Beafrika), à Strasbourg.

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