Vincent Collet: " J'ai cru voir le soleil d'Austerlitz"

Vincent Collet (entraîneur de l'équipe de France, vainqueur de l'Espagne, 65-52): «On sait que l'impossible n'est pas Français et ce matin, en ouvrant mes rideaux dans la chambre, j'ai cru voir le soleil d'Austerlitz. Je pensais qu'on pouvait faire descendre l'Espagne sous les 70 points mais à 52 sûrement pas. On s'est servi du premier match où on avait fait beaucoup d'erreurs. On avait fait mardi soir le meilleur entraînement depuis le début de la campagne et de très loin en termes d'intensité, de justesse, de discipline. Même les joueurs qui n'ont pas joué comme Charles Kahudi et Kim Tillie étaient aussi à fond. Il ne faut pas minimiser cet exploit car on avait peu de chances de gagner. C'est l'investissement, l'abnégation et la discipline. Dès qu'on en a manqué en début de deuxième mi-temps, cela a failli nous coûter très cher. On a eu des passages un peu difficiles mais on n'a pas trop souffert car en défense, la digue n'a jamais lâché. Je savoure bien sûr mais on retombe vite car la règle qui veut qu'on ait du mal à battre deux fois une équipe dans un grand Championnat peut aussi s'appliquer à nous. Et on a battu la Serbie qu'on joue vendredi...Ce sera au moins aussi dur voire plus dur que contre l'Espagne. La Serbie est en train de monter. L'idée est de ne pas gâcher. On a fait cet incroyable exploit mais il ne faut pas de relâchement. Je ne rêve que d'une chose, c'est de jouer contre les Etats-Unis dimanche en finale.»