Après deux défaites au profil similaire, les Celtics retrouvent Boston pour la première fois depuis les attentats et la chasse à l’homme qui ont bouleversé toute la ville lors des derniers jours. Âme de la ville, au même titre que les Red Sox, les Celtics vont pouvoir compter sur un tout un peuple. Et si cette rencontre dépasse les frontières de notre sport, Doc Rivers devra toutefois trouver les solutions pour éviter une nouvelle défaite qui condamnerait ses troupes à l’élimination.
Nous l’avons abordé dans l’introduction, les Celtics reviennent dans une ville meurtrie qu’ils ont quitté le 16 avril, en marge des attaques contre le marathon. Dix jours plus tard, et à l’instar des autres équipes des ligues majeures de sport professionnel de la ville (Red Sox et Bruins notamment), les C’s honnoreront avant le match lors d’une cérémonie les victimes des attentats ainsi que les équipes de secours qui ont réalisé un travail extraordinaire. Boston dispose d’une des salles les plus chaudes de la NBA, après une telle introduction il ne fait aucun doute que les fans seront plus que jamais prêt à faire vivre un cauchemar aux Knicks de J.R. Smith. Le meilleur sixième homme de la saison s’attend d’ailleurs à jouer dans un environnement hostile :
" Ils vont nous être hostile. C’est toujours dur de jouer à Boston et encore plus en ce moment. Si vous êtes les locaux, c’est génial de jouer ici. par contre si vous êtes les visiteurs, c’est un cauchemar. Il nous faudra garder notre calme et faire face à toute cette adversité ".
L’ambiance du Garden sera, c’est certain, un point très important cette nuit pour transcender les Celtics lors de l’intégralité du match, et surtout pour leur permettre de ne pas s’effondrer en deuxième mi-temps comme lors des deux premiers matchs.
Jouer 48 minutes et non 24
Boston a montré deux visages à New York. Le premier séduisant lors de la première mi-temps. Agressif des deux côtés du terrain, les Celtics ont chaque fois viré après deux quart temps. Les deuxième mi-temps ont par contre été catastrophique. 25 points à 26% de réussite lors du match 1, et 23 points à 19% dans le match 2, plus mauvais pourcentage de l’histoire de la franchise en playoffs. Si l’adresse de Boston est à montrer du doigt, il ne faut pas oublier que la défense des Knicks est aussi pour beaucoup dans la contre performance offensive des hommes de Doc Rivers.
A lui donc de trouver les remèdes pour permettre à son équipe de faire un match plein.
Le trio Pierce – Garnett – Green doit être à son meilleur niveau
Il n’y a pas de secret. Pour réussir en playoffs, vos joueurs majeurs doivent répondre présents. Pour New York, Carmelo Anthony (35 points par match) a encore élevé son niveau de jeu par rapport à la fin de la saison régulière et J.R. Smith (17 points par match) continue de faire très mal en sortie de banc. Du côté de Boston, si Paul Pierce (19,5 points, 6,5 passes et 5,5 rebonds) et Jeff Green (18 points et 4 rebonds) tentent tout ce qu’ils peuvent malgré une adresse en demi teinte, ils ont besoin d’un Kevin Garnett de haut niveau en défense comme attaque pour pouvoir poser problème aux Knicks. Malheureusement pour Doc Rivers, Kevin Garnett diminué, n’est pas encore rentré dans cette série. Le Big Ticket tourne à 10 points par match à seulement 38% de réussite aux tirs. Insuffisants pour une équipe qui doit déjà se passer de son maitre à jouer, Rajon Rondo.
Si la méforme de Garnett est embêtante, en tant que leader émotionnel de l’équipe je ne le vois pas passer à côté d’un match aussi important pour les Celtics mais également pour la ville de Boston. Le même raisonnement s’impose aussi à Paul Pierce. Celui qui n’a porté que la tunique verte toute sa carrière répond toujours présent dans les moments importants. Boston sera donc fin prêt cette nuit et nous allons assister à une vraie bataille face à une équipe de New York en plein confiance.