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Les Pharaons: L'âme d'un champion ne meurt jamais

Publié par News Basket Bêafrika sur 12 Août 2013, 14:07pm

Catégories : #AFRIQUE

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A huit jours de l'Afrobasket 2013 qui se tiendra à Abidjan en Côte d'Ivoire du 20 au 31 Août, NEWS BASKET BEAFRIKA vous propose une petite analyse sur l'ensemble des 16 pays qui prendront part à cette grande fête du basket-ball continental. Après la Côte d'Ivoire (pays hôte), l'Angola (roi d'afrique) et les Lions du Sénégal, nous continuons donc notre tour d'afrique en respectant l'ordre hiérarchique.

 

Egypte (Les Pharaons)

 

Qui n'a jamais entendu parlé d'Egypte dans le domaine du sport? Comme en Football, les pharaons égyptiens ont longtemps bâti une pyramide quasi  inflexible dans l'histoire du basket-ball africain en devenant la seule nation a voir remporté  plus de médailles en championnat d'afrique (16 au total dont 5 en or, 5 en argent et 6 en bronze). Une vraie dynastie reconnue de tous, malgré la grande rivalité historique avec les Lions du Sénégal et les Fauves centrafricains.

Après avoir remporté le premier titre de son histoire à domicile en battant le Soudan en finale de la première édition du championnat d'afrique en 1962, l'Egypte est devenu le premier pays africain a conserver son trophée en allant remporter un deuxième titre continental (1964) à Casablanca face au Maroc. Avec l'arrivée en force du Sénégal et de la Centrafrique (qui termine sur le podium à la 3e place en 1968 à Casablanca) dans la compétition, les pharaons égyptiens ont été absents du podium pendant quatre ans après leur deuxième titre remporté au Maroc. Il a fallu attendre le championnat d'afrique de 1970 à Alexandrie pour voir le retour des pharaons sur le toit africain au bout d'une finale historique face au Sénégal qui restera à jamais graver dans les mémoires. L'Egypte remporte ainsi sa troisième médaille d'or lors de cette 5e édition, tandis que les fauves centrafricains terminent à la 4e place derrière la Tunisie. Ce fut le moment de gloire pour toute la nation égyptienne quand les pharaons ajoutent une 4e médaille d'or lors du championnat d'afrique de 1975. Les rues d'Alexandrie et du Caire étaient en pleine ébullition. La défaite cruelle face au Sénégal à Dakar en 1972 n'était plus dans l'esprit du peuple Égyptien complètement aux anges au soir du 28 Décembre 1975.

Face à la concurrence rude des fauves centrafricains qui remportent la 7e édition à Bangui en 1974 avec la bénédiction du feu François Pehoua et face à la montée en puissance de la Côte d'Ivoire, les égyptiens vont connaître une période de tempête, mais ils parviennent tout de même à rester compétitifs. 

 

Battus en finale lors du championnat d'afrique de 1987 à Tunis par la génération glorieuse d'Anicet Lavodrama, Jean-Pierre Kotta Gomes, Fred Goporo, Eugène Pehoua-Pelema, Bruno Kongawin, Oumarou Sanda pour ne citer que ceux-là..., les pharaons n'ont jamais pu oublier cette défaite. C'est le moment choisi par la bande à Jean Jacques Conceiçao (Angola) pour confirmer leur arrivée sur le devant de la scène africaine après avoir été deux fois finalistes (1983 et 1985). Dans les années 90, face à la passivité, à la négligence, à la désorganisation, au manque de moyen financier, et à l'excès de confiance côté centrafricain, les palancas negras Angolais qui ont longtemps appris des centrafricains, se montrent plus que jamais ambitieux en se donnant les moyens financiers. Le résultat, on le connait tous, l'Angola n'a jamais quitté le podium jusqu'à ce jour.

Pendant ce temps, le Nigéria fait son arrivée dans le dernier carré en 1995, mais cela ne va pas empêcher les égyptiens à décrocher une médaille de bronze en 2003 à Alexandrie après avoir souffert en quart de finale face à l'équipe nationale centrafricaine du capitaine Maurice Beyina. C'est le début d'une calvaire interminable pour les deux nations africaines pourtant deux grands rivaux au style complètement opposé.

 

L'Egypte qui a longtemps compté sur la stabilité et son championnat national pour bâtir sa pyramide, a du mal depuis ces dix dernières années à reprendre sa place d'antan face à la concurrence rude des pays comme la Tunisie, le Nigéria, le Cameroun et la Côte d'Ivoire. Mais qui sait? L'âme d'un champion ne meurt jamais et il faudra donc se méfier sérieusement de cette équipe égyptienne qui évoluera dans le groupe A aux côtés de la Côte d'Ivoire (pays hôte), du Sénégal, et de l'Algérie.

 

Force de l'Egypte:  La solidarité, la détermination, l'abnégation et l'honneur ont été souvent la marque de fabrique de l'équipe nationale égyptienne. C'est une équipe qui a l'habitude de rester très discrète, difficile à évaluer et donc qui peut surprendre à tout moment.

 

Faiblesse de l'Egypte: Si l'adresse à trois-points est l'une des forces des pharaons, cela peut également être leur faiblesse. L'Egypte est l'une des équipes africaines qui aiment prendre plusieurs shoots ouverts derrière l'arc. Si l'on parvient à bien défendre sur les arrières-shooteurs des pharaons et réussi à les maintenir en dessous de la barre des 40% de réussite, alors les battre devient plus facile. Il faudra également surveiller leurs intérieurs qui ne sont pas souvent connus du grand public mais qui sont des supers joueurs.

 

Pronostic de la rédaction:  Egypte (Quart finaliste). Si l'Egypte a été souvent la bête noire du Sénégal ou encore le plus grand rival de la République Centrafricaine, c'est par rapport à son jeu tourné vers l'avant. Si le championnat national égyptien va bien, alors l'équipe nationale égyptienne se portera incontestablement bien à Abidjan. On verra comment les joueurs extérieurs et intérieurs des pharaons vont se comporter durant la première phase du tournoi.

 

Pensez-vous que les pharaons d'Egypte ont les moyens de revenir sur le podium après dix années d'absence?

 

 

Par Cyrille NGARIO

 

 

 

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