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Cleveland - LeBron James: " Je suis allé à Miami à cause de Dwyane Wade et Chris Bosh"

Publié par NBB sur 11 Juillet 2014, 18:50pm

Catégories : #NBA

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LeBron James retourne avec les Cavaliers de Cleveland. Le joueur autonome le plus convoité de la NBA a signé une entente avec l'équipe qui l'a repêchée en 2003.

 

James a fait savoir au magazine spécialisé Sports Illustrated qu'il avait décidé de retourner à la maison. « Ma relation avec le nord-est de l'Ohio est plus grosse que le basketball. Je ne l'avais pas saisi il y a quatre ans. Maintenant oui, » a-t-il écrit dans une lettre qui a été publiée.

 

Il y a quatre ans, celui que l'on surnomme le King avait annoncé son désir de se joindre au Heat de Miami lors d'une émission spéciale à la télévision. Cette façon de faire avait été fortement décriée à l'époque.

 

James avait été repêché par les Cavaliers avec lesquels il a joué ses sept premières saisons dans la NBA. En quatre ans avec le Heat, il a aidé son équipe à atteindre la finale de la NBA à quatre reprises, la remportant deux fois.

 

James est originaire d’Akron en Ohio, tout près de Cleveland.

 

Voici une traduction de la lettre rédigée par Lebron James et remise en exclusivité au magazine Sports Illustrated.

 

LeBron-James

Bien avant que tout le monde s’intéresse à ma carrière de joueur de basket-ball, j’étais un petit garçon du nord-est de l’Ohio. C’est là où j’ai marché. C’est là où j’ai couru. C’est là où j’ai pleuré. C’est là où j’ai saigné. L’Ohio a une place spéciale dans mon cœur. Les gens là-bas m’ont vu grandir. Je me sens parfois comme leur fils. Leur passion peut parfois être écrasante, mais elle me motive. Je souhaite leur donner de l’espoir là où je peux. Je souhaite les inspirer à ma façon. Ma relation avec le nord-est de l’Ohio est plus grande que celle que j’entretiens avec le basket-ball. Je ne le réalisais pas encore il y a quatre ans. Maintenant, oui.

 

Vous vous souvenez quand j’étais assis au Boys & Girls Club en 2010? Je me disais : « c’est vraiment difficile ». Je le sentais. Je quittais quelque chose que j’avais passé beaucoup de temps à bâtir. Si j’avais à le refaire, je changerais évidemment des choses, mais j’aurais tout de même quitté Cleveland. Miami, pour moi, c’était un peu comme l’université pour d’autres joueurs. Ces quatre dernières années m’ont permis d’élever la personne que je suis. Je suis devenu un meilleur joueur et un meilleur homme. J’ai appris d’une organisation qui était allée là où je souhaitais me rendre. Je vais toujours considérer Miami comme ma deuxième demeure. Sans l’expérience que j’y ai acquise, je ne serais pas en mesure d’accomplir ce que je fais aujourd’hui.

 

Je suis allé à Miami à cause de Dwyane Wade et Chris Bosh. Nous avons fait des sacrifices pour conserver Udonis Haslem. J’ai beaucoup aimé devenir un grand frère pour Mario Chalmers. J’ai cru que nous pourrions accomplir quelque chose de spécial en unissant nos forces. C’est exactement ce que nous avons fait. La chose la plus difficile à abandonner, c’est ce que j’ai construit avec ces gars-là. J’ai parlé à quelques-uns et je vais parler aux autres. Rien ne changera jamais ce que nous avons accompli. Nous sommes des frères pour la vie. Je tiens aussi à remercier Micky Arison et Pat Riley de m’avoir donné ces extraordinaires quatre années.

 

Je rédige cette lettre parce que je souhaite avoir la chance de m’expliquer sans être interrompu. Je ne veux pas que personne ne pense que moi et Erik Spoelstra ne sommes pas sur la même longueur d’onde, ou que moi et Pat Riley sommes en mauvais termes ou encore que le Heat n’était pas en mesure d’assembler la bonne équipe. Rien de tout cela n’est vrai.

 

Je n'organise pas de conférence de presse ni de grande fête. Après cette lettre, c’est le temps de retourner au travail.

 

Quand j’ai quitté Cleveland, j’étais en mission. Je voulais des championnats et nous en avons gagné deux. Mais Miami connaissait déjà cette gloire. Notre ville n’a pas ressenti cette gloire depuis très, très longtemps. Mon but est toujours de remporter des championnats, aucun doute là-dessus. Mais ce qui est le plus important pour moi, maintenant, est d’offrir un trophée au nord-est de l’Ohio.

 

J’ai toujours cru que j’allais un jour retourner à Cleveland pour y terminer ma carrière. Sauf que je ne savais pas quand. Après la saison, le marché des joueurs autonomes ne m’avait pas encore traversé l’esprit. Mais j’ai deux garçons et ma femme, Savannah, est enceinte de notre fille. J’ai commencé à penser à ce que serait la vie en élevant ma famille dans ma ville natale. J’ai regardé les autres équipes, mais je n’avais pas l’intention de quitter Miami sauf pour aller à Cleveland. Plus le temps passait, plus je sentais que c’était la bonne décision. C’est ce qui me rend heureux.

 

Avant de prendre ma décision, j’avais besoin du soutien moral de ma femme et de ma mère, qui peut être très intransigeante. La lettre de Dan Gilbert, les huées des partisans à Cleveland, les maillots en feu sur la rue – voir tout cela a été très pénible pour elles. Mes émotions étaient confuses. C’était facile pour moi de me dire : « Ok, je n’ai plus envie d’interagir avec ces gens ». Mais il y a l’autre côté de la médaille. Comment aurais-je réagi, enfant, en voyant un athlète que j’adulais choisir de quitter ma ville alors que je m’inspirais de lui pour devenir une meilleure personne? Quelle aurait été ma réaction? J’ai rencontré Dan Gilbert en personne, d’homme à homme. Nous en avons parlé. Tout le monde fait des erreurs. J’ai fait des erreurs aussi de mon côté. Qui suis-je pour entretenir une rancœur?

 

Je ne fais pas la promesse d’un championnat. Je sais à quel point il s’agit d’une promesse difficile à tenir. Nous ne sommes pas prêts en ce moment. Même pas proche. Par contre, je veux gagner l’an prochain, mais je suis réaliste. Ce sera un long processus, beaucoup plus long qu’en 2010. Ma patience sera mise à l’épreuve. Je sais que je vais dans une situation avec de jeunes joueurs et un nouvel entraîneur. Je vais devenir la vieille tête du groupe. Mais je ressens une grande joie à rassembler un groupe et élever le jeu de tout le monde vers des sommets qu’ils ne pensaient pas atteindre. Je me vois comme un mentor et je suis très excité de guider ces jeunes hommes. Je crois que je vais pouvoir aider Kyrie Irving à devenir l’un des meilleurs meneurs de jeu de la ligue. Je crois que je peux aider Tristan Thompson et Dion Waiters à élever leur jeu. J’ai aussi très hâte de retrouver Anderson Varejao, l’un de mes coéquipiers favoris.

 

Mais il ne s’agit pas d’une décision en fonction de l’alignement des Cavaliers. J’ai la responsabilité d’être un meneur, de plus d’une façon, et je prends mes responsabilités très au sérieux. Ma présence peut faire une différence à Miami, mais je crois qu’elle a plus d’impact ici, d’où je viens. Je veux que les jeunes du nord-est de l’Ohio, comme les centaines d’écoliers d’Akron que je commandite via ma fondation, réalisent qu’il n’y a pas de meilleurs endroits où grandir. Peut-être que certains d’entre eux reviendront après l’université pour y fonder une famille où lancer un commerce. Ça me ferait sourire. Notre communauté, qui a connu plusieurs difficultés, a besoin de toute l’aide qu’elle peut recevoir.

 

Au nord-est de l’Ohio, rien n’est acquis. Tout doit être mérité. Il faut travailler pour ce que l’on a.

 

Je suis prêt à relever le défi. Je rentre à la maison. 

 

 


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