Indiana n'a fait qu'une bouchée de New York

Les Indiana Pacers étaient venus chercher ce qu’ils voulaient au Madison Square Garden en reprenant l’avantage du terrain aux Knicks. Le plus dur commençait cependant hier soir pour les hommes de Franck Vogel : confirmer et conserver cet avantage. Ils l’ont fait avec maitrise, facilité et une incroyable constance défensive tout au long des 48 minutes (82-71).

Indiana aurait pourtant pu s’en vouloir de ne pas avoir su faire la différence première mi-temps. Tout d’abord, dès l’entre-deux les Pacers prennent 7 points d’avance (9-2) et sont très en forme derrière l’arc. George Hill envoie 3 missiles à 3 Points, suivi par Paul George. Indiana n’arrive pas à conserver cette avantage et après un premier quart-temps déjà laborieux au niveau de l’adresse pour les deux équipes, les Knicks sont encore en embuscade (18-15).

Même scénario lors du deuxième quart-temps. Sur un jump-shot de David West Indiana prend 10 points d’avance au milieu de la période (32-22). New York finit la mi-temps sur un 9-2 grâce, notamment, à deux tirs ultra-forcé d’un J.R. Smith malade est toujours pas bien rentrée dans la série (4/11 aux tirs hier soir). A la pause, Indiana peut tout de même se dire qu’en shootant un abysal 31% ils rentrent au vestiaire devant (36-33). Carmelo Anthony est lui le seul non-intermittent côté New Yorkais avec ses 13 points à 4/8 aux tirs.Si les Pacers n’ont pas su saisir leur chance lors de ce premier acte, le message de Frank Vogel a été entendu par ses troupes à la pause, et Indiana va exploser lors de ce troisième quart-temps. Les Pacers passent un 23-11 d’entrée à New York pour prendre 14 points d’avance. Il s’agira de la séquence décisive de la partie, les Knicks sont KO (58-44) et ne se relèveront pas. Une bonne séquence de Amar’e Stoudemire (seulement 9 minutes de temps de jeu pour 7 points sur 8 tirs) en fin de troisième quart-temps ramène l’écart sous la barre des 10 points (62-53).

Les Knicks n’arriveront pas à revenir la faute à des meneurs de jeu à la dérive (1/12 aux tirs pour le trio Prigioni-Felton-Kidd), Un J.R. Smith incapable d’être la deuxième option offensive de l’équipe et un Tyson Chandler totalement dominé par un grand Roy  Hibbert. après avoir déjà offert un succès à son équipe grâce à son match 1, Hibbert a écrasé Chandler dans son duel : 24 points, 12 rebonds. De même, si Paul George souffra avec son adresse (4/17 aux tirs) il fût parfait par ailleurs en étant omniprésent en attaque (8 passes décisives et 8 rebonds) et impeccable sur Carmelo Anthony en défense (6/16 aux tirs pour Anthony). Sa défense fût si bonne que les Pacers n’eurent jamais à mettre en place une prise à deux sur le leader de New York.

Les Knicks se font sanctionné sous les yeux du réalisateur et  producteur américain Spike Lee.

On a évidement pas assisté au match offensif de l’année, les pourcentages sont même à des niveau critiques (35% aux tirs et moins de 30% à 3 points pour les deux équipes), mais il s’agit exactement du plan de jeu des Pacers : ralentir les Knicks sur demi-terrain, les forcer à des tirs difficiles à mi-distance et alterner intérieur-extérieur en attaque. Cette tactique parfaitement exécutée leur permet de mener 2-1 dans cette série et de mettre les Knicks dos au mur avant le match 4.

Score final : 82-71