Menés 2 à 1 après le match 3, les Denver Nuggets se déplaçaient à Oakland dos au mur. En plus d’un public en fusion, Denver aura du affronter un autre élément lui, plus inattendu.
Sélectionné à la première position de la Draft NBA 2005, Andrew Bogut n’a pas pu tenir tous les espoirs que l’australien avait créé après le championnat du monde des moins de 19 ans où il avait été élu MVP. Hier soir, le temps d’une mi-temps, Bogut fût, 8 ans après, tout ce que les Milwaukee Bucks attendaient de lui en le draftant.
Intense dans l’effort, précis dans la passe, dunkant sur les intérieurs adverses (McGee), se battant sur chaque balle et changeant chaque tir des Nuggets, Bogut fût l’explication numéro 1 des 12 points d’avance pour les Warriors à la pause (56-44). Au coeur d’une Oracle Arena sur-chauffée, Bogut (12 points, 4 rebonds, 2 contres à la pause), Stephen Curry dans un rôle de distributeur (5 passes décisives mais seulement 4 points) mais aussi Jarret Jack (11 points) et Carl Landry en sorite de banc (12 points) ne peuvent être stoppés par Denver. Golden State shoot à 60% aux tirs alors que Denver perd la tête en attaque et gaspillent 14 balles qui découlent sur 19 points adverses lors du premier acte. Andre Iguodala rentre plusieurs gros tirs extérieurs pour maintenir Denver dans le coup (11 points à 5/8 aux tirs) mais n’empêche pas les californiens de finir la mi-temps sur un 10-0 salvateur.
A l’image du match 3, la physionomie de la rencontre semble changer dès le retour des vestiaire. Denver passe un 13-21 à Golden State pour revenir à quatre longueurs. Ty Lawson commence d’ailleurs à voir tous les ballons passer entre ses mains (15 points dans le troisième quart-temps), on croit pouvoir voir le match basculer. C’est alors que Steph Curry décide de transformer la période en un véritable mano-à-mano avec Lawson. Il score 12 points consécutifs (22 au total dans le quart-temps) pour finir le quart-temps et redonne 19 (!) longueurs d’avance aux Warriors (91-72). Golden State a fini sur un 25-10. On assiste à une performance irréelle en terme de tir extérieur dans une Oracle debout depuis, déjà, de longues minutes déjà.
Avec un tel débours, Georges Karl et Denver jouent le tout pour le tout. Julyan Stone, qui n’a pas joué de la série, rentre pour défendre sur les arrières des Warriors. Grâce à deux contre-attaques consécutives (23 au total), Denver réduit l’avantage des locaux à 12 points. Ils ne passeront jamais en-dessous de cette barre des 10 points. Les Nuggets perdent trop de balles (23 bales perdues) ratent trop de lancers-francs (70% à ce moment de la rencontre) et avec Curry sur le banc, Richard Jefferson et Draymond Green (13 points, 6 rebonds) font passer l’écart à 17 points (103-86). Harrison Barnes (seulement 4 points) enterre définitivement les derniers espoirs de retour de Denver d’un tomahawks en contre-attaque. Jeu, set et match. Denver est chaos et jouera pour sa survie mardi soir au Pepsi Center.
Score final : 115 – 101