Centrafrique: Les rescapés de la belle génération des années 90 gagneront t-ils un jour Yassitoungou?

Après la génération des années 70 du général James Gaston Gambor et celle des années 80 d'Anicet Lavodrama, la république centrafricaine n'a plus jamais connue des moments de gloire sur le continent africain, et ce malgré la génération dorée de Maurice Beyina et de Romain Sato. A qui la faute? Plusieurs bureaux se sont succedés sans aucun résultat positif. De nombreux directeurs techniques nationales et entraîneurs ont également passé par là sans pouvoir atteindre l'objectif tant attendu par tout un peuple, toute une génération depuis le dernier titre de champion d'afrique remporté en 1987 à Tunis face à l'Egypte. Quand est-ce les leçons du passé seront enfin tirées? 

A moins d'un mois de l'Afrobasket 2013 qui se tiendra à Abidjan du 20 au 31 août, l'équipe nationale centrafricaine est toujours privés de son Directeur Technique National Fred Goporo (bloqué encore aux USA pour faute de billet d'avion) ainsi que de ses joueurs cadres (Mike Mokongo, Max Kouguere, Romain Sato, Maxime Zianveni).

A l'heure où les palancas negras d'Angola sont entrain de monter en puissance à travers des matchs de préparation,  les fauves de bas-oubangui font profil bas et sont encore très loin de leur objectif sportif en raison d'un manque de moyen financier et d'une désorganisation devenue chronique. 

En effet, malgré nos plusieurs sonnettes d'alarme, la Fédération Centrafricaine de Basketball (FCBB) n'est que l'ombre d'elle-même et ne cesse de sombrer jour après jour dans l'incompétence. A chaque échéance d'une compétition majeure, la FCBB ne cesse de prouver ses limites. Oui bien sûr la République Centrafricaine traverse sans doute des moments difficiles mais cela ne justifie pas tout, car depuis des décennies, de nombreux dirigeants se sont succedés à la tête de la FCBB mais le problème demeure toujours le même: MANQUE D'ORGANISATION. Dans une situation comme celle là, il sera très difficile aux fauves centrafricains de passer le cap du premier tour. Face à une telle démonstration de médiocrité à tout les niveaux, les autres joueurs présélectionnés continuent leur préparation  à grenoble en France sous la houlette du coach Johnny Madozein et de son adjoint Bruno Darlan.

Faut-il le rappeler,  les fauves rencontreront l'Angola, le Mozambique et le Cap Vert dans le groupe C. Si les palancas negras partent largement favoris de ce groupe, le Mozambique et le Cap Vert ne sont pas des adversaires à prendre à la légère. Ces deux formations ont énormément progressé durant ces dernières années donc les bamaras devront puisser dans leurs réserves pour espérer se qualifier au prochain tour. Le gouvernement centrafricain devra très vite réagir afin de permettre à la Fédération Centrafricaine de Basket-ball de mettre les bamaras dans les bonnes conditions pour éviter le nauffrage à Abidjan dans trois semaines car tous les feux sont désormais au rouge. Comme l'on a l'habitude de le dire, "bangui joue à la dernière minute" mais doit-on continuer à improviser?