Les États-Unis affronteront la France en finale des JO de Paris 2024 après s'être fait peur face à la Serbie

Les États-Unis, quadruples tenants du titre, ont été menés durant 37 minutes par la Serbie jeudi avant de s'en sortir grâce à Stephen Curry (95-91). Samedi (21h30), l'équipe de France affrontera Team USA pour la quatrième fois en finale olympique.

« Il ne vous aura pas échappé que c'est le jeu FIBA ici ». Ces quelques mots lâchés par Vincent Collet après la qualification de la France n'étaient pas arrivés jusqu'aux oreilles américaines. Le jeu pratiqué dans les grands tournois internationaux a ses règles et son arbitrage spécifiques, ainsi que des exigences fortes en termes de jeu collectif et de pertinence défensive. Pour n'avoir pas respecté ces critères, en particulier dans une première mi-temps où LeBron James se perdait à se plaindre de l'arbitrage, les États-Unis, malgré leur saisissante brochette de All-Stars, ont failli passer à la trappe.

L'équipe de Serbie, propulsée par ses arrières Bogdan Bogdanovic (20 points) et Aleksa Avramovic (15 points), a mené durant 37 minutes. Il lui en faudra beaucoup plus pour digérer les regrets d'avoir cédé alors que la série en cours de quatre titres olympiques des Américains semblait proche de s'arrêter. Steve Kerr, le sélectionneur de Team USA, peut tirer un coup de chapeau à la star qu'il dirige toute la saison aux Golden State Warriors. Sans les 36 points de Stephen Curry et son 9/14 derrière la ligne primée, les États-Unis auraient sans doute compté bien plus que 17 points de retard au maximum (25-42, 14e).

« On a des joueurs qui ont vécu toutes les situations et ils s'en sont sortis à chaque fois par le haut » - Devin Booker 

Il faut dire que le parcours des États-Unis jusque-là, avec en particulier le faible Brésil comme adversaire en quart de finale (122-87), ne les préparait par à une adversité aussi madrée, rude et précise, ramassée autour de son totem Nikola Jokic (17 points, 11 passes). « On était dans un trou, ils nous sont rentrés dedans dès le début », reconnaît Devin Booker. Si victoire il y a eu, c'est parce que les États-Unis sont revenus avec des intentions défensives bien plus affirmées après la mi-temps, parvenant à faire chuter drastiquement l'adresse des Serbes (10/19 à trois points à la mi-temps, 5/20 ensuite).

Symboliquement, c'est Stephen Curry qui a signé le panier qui a permis aux Américains de passer devant (87-86, 38e), alors que les Serbes avaient perdu le fil de leur jeu quand Joel Embiid (19 points) a fini par entrer dans la tête de Jokic. Un avertissement sans frais qui fait dire à LeBron James qu'il est « bon d'être testé ». Certes, mais cela a aussi changé, au moins un peu, la perspective de la quatrième finale France-USA de l'histoire des JO. Cette équipe peut déjouer, ou oublier de jouer. Cela a souvent été le travers de Team USA, il n'a pas disparu. « On a des joueurs qui ont vécu toutes les situations et ils s'en sont sortis à chaque fois par le haut », rappelle Devin Booker. Ou par un trou de souris.