Bien que menés de 15 points au cours du troisième quart-temps, les Boston Celtics ont renversé les Golden State Warriors pour s'imposer à l'extérieur (120-108) lors du premier match des finales NBA 2022. Les 34 points de Stephen Curry n'ont pas suffi devant l'adresse insolente des joueurs du Massachusetts, qui ont pris feu lors des dernières minutes.
Mais quel coup de froid ! Les Celtics ont climatisé la salle de San Francisco, pourtant bouillante sur chacune des bombes à trois-points de Stephen Curry (34 points) tout au long de la soirée, pour repartir vainqueurs de ce premier match des finales contre les Warriors (120-108). Malgré un déficit d’expérience conséquent – 123 rencontres en cumulé disputées à ce niveau de la compétition pour les joueurs de Golden State contre 0 pour ceux de Boston – Al Horford et ses partenaires ont su éteindre leurs adversaires dans les moments les plus importants de la partie. Ils semblaient pourtant battus après avoir subi les foudres des hommes de Steve Kerr au retour des vestiaires. Les Californiens ont dominé le troisième quart-temps, leur marque de fabrique lors de chacun des titres décrochés en 2015, 2017 et 2018. Ils ont même compté jusqu’à 15 points d’avance (72-87). Ça n’a pas suffi. Les Celtics n’ont pas paniqué malgré la maladresse de Jayson Tatum. L’ailier All-Star, bien gêné par la défense d’Andrew Wiggins et peut-être un peu paralysé par l’enjeu, n’a converti que 3 de ses 17 tentatives. Mais il a eu l’intelligence de laisser ses coéquipiers briller. Nombreuses de ses 13 passes décisives se sont conclues par un panier primé de l’un de ses camarades. Au hasard, Derrick White, Marcus Smart ou Horford. Ces trois joueurs – ainsi que Jaylen Brown – ont fait sauter le verrou de la défense adverse en multipliant les tirs lointains. D’abord pour revenir au score, puis ensuite pour porter le coup de grâce. Brown et les Celtics ont profité d’un passage express de Curry sur le banc pour coller un 9-0 au début du quatrième quart-temps. Boston est revenu à deux petites longueurs (89-91). Mais même à ce moment-là, la présence de Steph – auteur d’un premier quart-temps tonitruant avec 21 points et clairement un ton au-dessus de tout le monde – le soutien du public et l’expérience des Warriors donnaient envie de penser qu’ils allaient gérer la fin de match. Et bien pas du tout. Ils ont subi. Ils ont subi l’adresse à trois-points affolante des Celtics. White, Horford puis Smart ont chacun inscrit deux paniers derrière l’arc dans le money time. Avec carrément un 17-0 passé par les Celtics pour assommer les triples champions en l’espace de quelques instants. Un 40-16 en 12 minutes. Al Horford a fini avec 26 points et 6 tirs à trois-points (record personnel). Derrick White en a ajouté 21. Boston a planté 21 de ses 41 tentatives extérieures. Une performance nécessaire pour s’imposer sur le parquet de Golden State, là où les Warriors n’avaient pas encore perdu depuis le début des playoffs. La franchise du Massachusetts a déjà presque accompli sa première mission en récupérant l'avantage du terrain avec cette victoire. Curry et ses coéquipiers n'ont pas d'autres choix que de revenir encore plus forts lors du Game 2, dimanche soir.
Menés de quinze points dans le troisième quart-temps du match 1, les Celtics ont survécu à la maladresse de Jayson Tatum et réussi un incroyable renversement pour gagner à San Francisco (108-120) et prendre l'avantage du parquet aux Warriors.
Et si Stephen Curry avait réussi son trois points en stepback ? Il restait un peu moins de deux minutes à jouer dans le troisième quart-temps. La star des Warriors avait déjà inscrit 30 points, Golden State en comptait 15 d'avance (87-72) et Jaylen Brown venait de manquer un flotteur pour Boston, la tête sous l'eau.
Sur la contre-attaque, Curry éliminait le même Brown de son fameux pas de recul et se retrouvait seul derrière la ligne primée. Son tir aurait pu mettre Boston à -18 mais a rebondi sur le cercle. Personne ne le savait encore mais nous étions au point de bascule du premier match de la finale NBA 2022.
Moins de cinq minutes plus tard, Boston, qui sortait d'une troisième période cauchemardesque (38 points encaissés), était revenu à une possession (92-89, 39e). La lumière venait de s'éteindre côté Golden State et personne n'a réussi à la rallumer. Boston est passé devant en commençant le dernier quart-temps temps par un 7/7 à trois points (103-109, 44e), puis s'est imposé avec une avance à deux chiffres (108-120) et pas moins de 40 points inscrits dans les 12 dernières minutes.
Le plus marquant est que ce renversement a été réussi malgré un Jayson Tatum en manque total d'adresse (12 points à 3/17). Le leader offensif des Celtics a eu l'intelligence de déléguer, battant son record personnel de passes décisives (13) pour alimenter Al Horford (26 points), Derrick White (21 points) et consorts alors que Jaylen Brown a progressivement pris les commandes du jeu.
75 %
L'incroyable adresse à trois points des Celtics dans la dernière période (9/12). Dans le même temps, les Warriors ont plafonné à 25 % (2/8).
Depuis le début de la saison, Boston est une équipe formidablement résiliente. Les « C's » ont résisté à un début de saison raté (leur bilan était négatif à mi-parcours), à une série mal embarquée en demi-finale de conférence (menés 3-2 avec match 6 à Milwaukee), au retour de Miami de -17 à -2 dans le money time du match 7 de la finale de conférence. Cette fois, ils ont su faire le dos rond malgré 21 points de Stephen Curry dès le premier quart-temps (34 au final) et les nombreuses secondes chances de Golden State (12 rebonds offensifs).
C'est désormais aux Warriors de montrer qu'ils peuvent se remettre d'un début raté, en particulier Draymond Green, vu plutôt à son désavantage jeudi (2/12 au tir). Les Californiens, qui joueront encore à domicile lors du match 2 (dans la nuit de dimanche à lundi à 2 heures), n'ont plus l'avantage du parquet. Cependant, ils restent depuis 2012 sur un enchaînement de 26 séries de play-offs consécutives avec au moins une victoire à l'extérieur. Le suspense reste entier dans cette finale.