Les Pacers n'ont résisté qu'un quart-temps aux Wizards de Bradley Beal (25pts) et Russell Westbrook (18pts, 15 ast). Victoire très facile de Washington (142-115) qui ira défier Philadelphia au 1er tour des Playoffs à l'Est.
Si la défense fait gagner des titres, Pacers et Wizards n’ont pas dû recevoir l’information ! Les deux équipes proposent de belles choses en attaque, surtout bien aidées par des défenses un peu trop laxistes par moment. Mais il faut souligner que le mouvement du ballon et l’effort collectif proposés par les deux formations sont remarquables. Comme toujours, Domantas Sabonis est à la création des actions, et Indiana profite de sa vision de jeu pour marquer des paniers près du cercle par Doug McDermott ou des tirs de plus loin grâce à Malcolm Brogdon ou Oshae Brissett (14-12).
Pas de panique chez les Wizards. Décevant face à Boston il y a deux jours, Westbrook est revanchard. Ses choix en début de match sont très justes. Indiana a du mal à défendre sur les postes extérieurs, et notamment le « drive-and-kick ». Trouvé deux fois par Ish Smith, Rui Hachimura marque à 3-points. Les deux équipes se rendent coup pour coup. Très adroit face aux Hornets, McDermott a toujours la main chaude. Il termine fort ce premier quart temps. Ses deux tirs extérieurs permettent à Indiana de rester à hauteur après 12 minutes (30-29).
Westbrook se déchaîne
S’il y a bien une chose que l’on ne reprochera jamais à Westbrook, c’est sa hargne et son activité. Parfois, c’est vrai, il a tendance à en faire trop. Mais quand tout est « câblé » en lui, il devient très compliqué à arrêter. Il prend donc ses responsabilités et surtout, il emmène avec lui tous ses coéquipiers. Tout d’abord, il score sur des situations de un-contre-un, puis il s’efforce de relancer au maximum le jeu afin de créer des situations de transition, comme sur ce alley-oop de Daniel Gafford. La tornade Westbrook est en marche et les Pacers ne peuvent rien faire. Sur le banc, Sabonis voit son équipe encaisser un 20-5 (50-34).
Washington a frappé un grand coup et même si Sabonis se démène pour trouver un coéquipier ouvert, Indiana semble à court de solutions en attaque. L’absence de certains cadres limite leur jeu et face à une équipe adepte du jeu rapide , ça ne pardonne pas. Sans forcer, Bradley Beal alimente la marque, pendant que Westbrook continue de faire mal à tous ses vis-à-vis. Indiana a pris un coup derrière la tête (66-52).
Le vrai problème, c’est qu’Indiana n’a toujours pas les clefs pour ralentir le jeu. En attaque, ils arrivent à trouver des solutions, mais défensivement, ils n’arrivent pas à enchaîner les stops défensifs. C’est là que l’absence de Myles Turner est préjudiciable, d’autant que Daniel Gafford règne dans la raquette… En face, aucune pitié. Beal et Westbrook insistent, et l’ancien MVP demande l’appui du public quand il score pour donner plus de 20 points d’avance aux siens (85-64).
Embiid attend Westbrook
Revenir dans ce match est bien trop compliqué pour Indiana. Quand ce n’est pas Westbrook, c’est le poignet de Beal et l’activité de Gafford des deux côtés du terrain qui font la différence. En 12 minutes, les Pacers ont encaissé 48 points… Beaucoup trop quand on joue un match d’une telle importance. A 12 minutes du terme, la rencontre est pliée et chaque coach ouvre au maximum son banc afin de donner des minutes à tout le monde. C’est fini pour les Pacers malheureux toute la saison, mais aussi courageux et solidaires.
Mais les Wizards méritent leur victoire (142-115) et leur qualification en playoffs : c’était la meilleure équipe de l’Est depuis avril. Ils vont vite devoir récupérer puisque c’est Philadelphie, tête de série numéro 1, qui se dresse sur leur passage avec des retrouvailles électriques entre Joël Embiid et Russell Westbrook.