Déjà privés de Luka Doncic (coude) et vite contraints de se passer de Kristaps Porzingis, sorti après avoir ressenti une douleur au genou, les Mavericks avaient besoin de se trouver un autre scoreur en attaque. Un rôle assumé avec plaisir par Tim Hardaway Jr. L’arrière a marqué 42 points – son nouveau record en carrière – et Dallas a battu Detroit (115-105). Il a notamment fait la différence dans le quatrième quart temps en inscrivant 17 points de suite pour effacer le déficit de son équipe et la mettre au contrôle de la partie. Une performance vraiment spectaculaire.
Luka Doncic ne joue pas, et les Pistons alignent la doublette tricolore Sekou Doumbouya – Killian Hayes qui effectue une excellente entame de rencontre. En puissance, l’ailier apporte des points rapidement, et le meneur est parfait à la baguette, régalant Isaiah Stewart de deux caviars. Les Pistons effectuent sans doute leur meilleure entame de la saison, et le collectif de Motor City est parfaitement huilé (22-19).
Killian Hayes distille des passes à foison (5 déjà !) et Isaiah Stewart montre les muscles sur le duo Kristaps Porzingis-Dwight Powell. La défense locale est solide, Saddiq Bey fait parler la poudre longue distance, et Hamidou Diallo apporte du jus en allant attaquer le cercle adverse.
Rick Carlisle fait entrer le spécialiste défensif Josh Green pour calmer les ardeurs des Pistons, et ça marche. L’ancien d’Arizona marque Saddiq Bey à la culotte, et Dallas commence à reprendre du poil de la bête. Après douze minutes, les deux formations sont à égalité (26-26).
Sans les leaders Jerami Grant et Mason Plumlee, les joueurs de Detroit se lâchent, et jouent sans le frein à main. La « seconde unit » continue de faire tourner le ballon et de chercher le joueur le plus libre pour tirer, et Dwane Casey applaudit les initiatives altruistes de ses jeunes joueurs. Jahlil Okafor met deux moves sur la truffe de Max Kleber, et l’ancien Sixer retrouve son jeu. Mais Green est incisif en défense, et aide les siens à prendre l’avantage (39-38).
Frank Jackson apporte des points en transition, mais les Mavs commencent à serrer la vis dans leur camp. En attaque, Trey Burke court partout et gêne la ligne arrière locale, et il pousse les intérieurs à faire des fautes.
Killian Hayes et Sekou Doumbouya retrouvent le parquet, mais c’est Isaiah Stewart qui tente de remettre les siens sur les rails, en contrant tout ce qui bouge. Tim Hardaway Jr. ouvre le jeu avec ses tirs de loin (17 points déjà), et Jalen Brunson commence à mettre sa patte sur le jeu des visiteurs. Les Pistons ne lâchent pas, et ils n’ont que deux possessions de retard à la pause (60-54).
La seconde période démarre par… les premiers points de Killian Hayes, encore maladroit et qui s’était donc « contenté » de distribuer le jeu jusque-là. Mais Kristaps Porzingis se réveille après une première mi-temps insipide, et Tim Hardaway Jr, sous le regard avisé de son paternel présent en tribunes, reprend son concours à 3-points en solo. Sekou Doumbouya coupe parfaitement ligne de fond, et l’ancien Limougeaud effectue une prestation intéressante, mais les Pistons restent en retard au score (74-68).
Les Mavericks sont bousculés, mais ne paniquent pas. Ils ciblent Okafor et sa défense… fantomatique, et les hommes de Rick Carlisle conservent une possession d’avance avant le dernier quart-temps (86-83). La suite sera sans Kristaps Porzingis, touché au genou, et c’est forcément inquiétant.
Detroit joue le jeu à fond, mais les tirs ne rentrent plus, et les défenses prennent le dessus sur les attaques. Le jeu est haché, et les fautes, puis les balles perdues s’enchainent, les deux formations perdant un peu les pédales. Les techniciens effectuent des changements pour remettre les têtes à l’endroit, et à l’entrée du « money time », il y a égalité (92-92). Jackson se lâche au meilleur moment, et il colle deux floaters sur la tête de Boban Marjanovic.
Tim Hardaway Jr se remet à scorer, et… il plante carrément 17 points d’affilée ! Son record en carrière en poche (42 points), il met KO les Pistons pour une victoire (115-105). Un succès important pour les Mavericks qui veulent s’éviter un passage par le « play-in ».