Pourtant privé de ses deux All-Stars, Philadelphie a joué un bien vilain tour à Chicago en allant s’imposer dans les grandes largeurs, au United Center (127-105). Emmené par sept joueurs à 10 points ou plus, le collectif des hommes de Doc Rivers a déroulé.
Sans Joel Embiid ni Ben Simmons, Tobias Harris se sait attendu. Mais c’est d’abord Tony Bradley qui s’impose comme l’homme providentiel des Sixers, l’habituel pivot remplaçant inscrivant la moitié des points de son équipe. De leur côté, les Bulls, qui peuvent compter sur le retour de Lauri Markkanen (et Otto Porter Jr.) après plus d’un mois d’absence, peinent face au collectif adverse, soudé en défense pour provoquer des pertes de balle et altruiste en attaque pour se procurer des tirs ouverts (14-12).
Les ballons perdus continuent de s’enchaîner pour Chicago, dont le jeu quelque peu stéréotypé passe exclusivement par le secteur intérieur. Philadelphie n’a aucun mal à garder les commandes, malgré une adresse qui retombe subitement. Les joueurs de Billy Donovan n’en profitent pas et, après un léger réveil offensif des remplaçants de Philly, les hommes de Doc Rivers mènent logiquement après ce premier quart-temps globalement maîtrisé (30-23).
Débordant d’envie et d’énergie, l’improbable duo Furkan Korkmaz – Dwight Howard se charge de faire la misère aux défenseurs des Sixers. Comme au bon vieux temps, « Superman » (8 points, 3 rebonds, 2 contres) est omniprésent dans la raquette. Mais les Bulls, emmenés par l’impressionnant coup de chaud à 3-points du revenant Lauri Markkanen (14 points, à 4/4 derrière l’arc), finissent par recoller à une possession de leurs adversaires (44-41).
Du côté de Chicago, pour compenser le match timide de Zach LaVine, Coby White (15 points) se démultiplie. Et malgré les efforts de Tobias Harris, les compteurs sont finalement remis à zéro. Revenu aux affaires, le parfait Tony Bradley (12 points, à 6/6 aux tirs) relance ensuite Philadelphie, tandis que les shooteurs de Philly règlent enfin la mire. Suffisant pour permettre aux visiteurs, bien aidés par l’agressivité de Tobias Harris (13 points, à 7/8 aux lancers-francs), de virer en tête à la mi-temps (64-57).
Les seconds couteaux des Sixers en démonstration
Au retour des vestiaires, portés notamment par l’adresse extérieure de Matisse Thybulle, les Sixers redémarrent fort et reprennent plus de dix unités d’avance. Un avantage qu’ils vont conserver plusieurs minutes durant, tirant profit de la maladresse de ces Bulls trop dispendieux, couplée à la frustration grandissante de leurs hôtes. Mieux encore, Tobias Harris et Tony Bradley se relaient, en attaque comme en défense, afin de maintenir la pression (81-69).
Dans la deuxième moitié de ce troisième quart-temps, les remplaçants des deux équipes font jeu égal et l’écart se stabilise. Dwight Howard et Thaddeus Young en profitent cependant pour se mettre en avant et soigner leurs statistiques personnelles. Mais, à douze minutes de la fin, Philadelphie garde le cap et Chicago va devoir se faire violence pour éviter une déconvenue à domicile, contre un adversaire pourtant affaibli (97-85).
Dans une impasse, les Bulls ne parviennent pas à se rebiffer dans le dernier acte. En mode « vintage », Dwight Howard appuie là où le bât blesse, autrement dit dans la peinture, à l’instar de ses coéquipiers. L’écart dépasse ainsi la vingtaine de points et ce ne sont pas les énièmes réussites à 3-points de Lauri Markkanen qui changent la donne (116-95).
Le match est donc plié et Philadelphie n’a plus qu’à assurer tranquillement sa 25e victoire de la saison (127-105). Sans Joel Embiid et Ben Simmons, sept joueurs de Philly ont terminé à au moins 10 points marqués. Parmi eux, on retrouve Tobias Harris (24 points en 25 minutes), Dwight Howard (18 points, 12 rebonds), Tony Bradley (14 points, 5 rebonds, à 7/7 aux tirs) ou encore Matisse Thybulle (13 points, 5 interceptions, à 5/5 aux tirs), les hommes forts des visiteurs ce soir. En face, seul Lauri Markkanen (23 points, à 7/7 à 3-points) a surnagé pour Chicago, qui encaisse là une défaite bien embarrassante.