NAIROBI (Kenya) - Les 'Morans' – surnom donné aux joueurs de l'équipe nationale masculine du Kenya – ont les moyens de faire bonne figure au FIBA AfroBasket 2021 à Kigali (Rwanda).
C'est en tout cas ce que pense l'ailier-star basé en Algérie Ariel Okall, qui estime que la longue absence (27 ans) de son pays dans la compétition a déjà trop duré.
Mais avant de songer à la phase finale à Kigali, le Kenya devra tout d'abord se sortir des Éliminatoires du Groupe B qui les opposeront au Sénégal, à l'Angola et au Mozambique.
L'événement à quatre équipes aura lieu en novembre à Dakar, l'autre fenêtre qualificative étant prévue en février, dans un lieu encore à définir.
Les trois meilleures équipes du groupe se qualifieront pour la phase finale.
'The Doctor', surnom dont il est affublé par ses pairs, est l'un des joueurs sur lesquels le Kenya compte s'appuyer pour obtenir sa 4e qualification pour le tournoi continental. Il se sent prêt à aider son équipe à accomplir sa mission.
"Ce groupe est serré. Ce sera l'un des plus gros défis rencontrés jusqu'à présent. L'Angola a gagné le titre continental à de nombreuses reprises. S'imposer face à lui n'est pas donné à tout le monde, il faudra bien se préparer pour atteindre notre objectif," dit-il.
"Le Sénégal aussi et il dispose d'excellents joueurs dans diverses ligues. Pareil pour le Mozambique. Ces équipes ont un avantage indéniable sur nous en termes d'expérience et probablement de structures."
Mais selon Okall, le Kenya a bien réussi ses sorties les plus récentes. La fédération a fait de l'ordre et la sélection masculine sera compétitive.
La période la moins joyeuse appartient désormais au passé et sous les ordres du coach Cliff Owuor, le Kenya a produit de nombreux joueurs prometteurs qui ont redynamisé le basket au pays, donnant de bonnes raisons d'espérer.
"Au Kenya, les gens aiment à nouveau le basket grâce aux belles performances de ces jeunes hommes au cours de ces derniers mois," note-t-il. "Nous avons un bel effectif et un bon équilibre. La cohésion au sein de notre équipe est notre force. Si nous regardons nos derniers résultats, nous avons gagné et perdu des matchs très disputés."
Les pré-Éliminatoires à Nairobi et la FIBA AfroCan l'an passé à Bamako (Mali) ont été des moments déterminants pour l'équipe. Le Kenya n'est pas un des géants du basket africain, mais il pense pouvoir rivaliser avec les meilleurs.
Okall est convaincu que si les Kenyans les plus performants viennent renforcer la sélection, celle-ci aura la profondeur et les qualités pour être compétitive face à n'importe quel adversaire. Et certains des joueurs évoluant au pays sont très talentueux.
Le coach Owuor a annoncé le mois dernier qu'il suivait de très près six joueurs actuellement aux USA, espérant pouvoir compter sur leur présence afin d'augmenter les chances de qualification pour la phase finale.
"Même si la tâche qui nous attend est compliquée, nous ne voulons avoir aucune excuse. Nous devrions présenter du bon basket et nous frayer un chemin jusqu'à Kigali en 2021," lance l'ailier de 2.06m.
Il poursuit : "Si nous y parvenons, les choses changeront à coup sûr et la pratique du basket sera complètement relancée au Kenya."
Le Kenya a pris le 2e rang de l'édition inaugurale de la FIBA AfroCan, l'an dernier au Mali
Avec l'échéance qui se rapproche à grands pas, son principal souci sera de réussir à aligner des joueurs en pleine possession de leurs moyens physiques, ce d'autant que le Kenya sera opposé à des nations très expérimentées.
Okall a rejoint cette année les rangs du club algérien de l'Union Sportive Sétif, après quatre saisons passées à Oman, avec Ahli Sidab et Dhofar. Il insiste sur le fait qu'il faut impérativement que ses coéquipiers commencent leur préparation en vue des Éliminatoires.
"Comme athlète, je suis préoccupé de la forme physique des autres et de l'impact de la pandémie de COVID-19 sur nous. Il nous faudra débuter en douceur pour éviter les blessures," commente le basketteur de 30 ans.
Il ajoute : "Nous devons aller en salle de musculation et jouer ensemble. Nous devons nous préparer en vue de réaliser notre rêve de prendre part au FIBA AfroBasket."
Cette pause forcée a été longue et elle est en plus survenue durant une période capitale pour le Kenya, sur le point de disputer des Éliminatoires extrêmement importants pour lui.
Okall, présent avec les 'Morans' en janvier dans le cadre des pré-Éliminatoires à Nairobi où il a tourné à 7.6 points et 8.2 rebonds de moyenne par match, estime que c'est dans la préparation pour un tournoi de cette envergure que réside la clé.
"Nous aurions adoré être actifs et bien nous préparer, mais les circonstances actuelles ont rendu ceci impossible."
Il confie s'être astreint à un programme sérieux, avec l'aide de ses coachs à Sétif et de son préparateur physique personnel.
"Nous avons travaillé dur tous les jours depuis le début de cette période. Ce sera bien sûr différent au moment de retrouver le terrain. Chaque membre de l'équipe devra consentir à de nombreux sacrifices et efforts," souligne-t-il.
Il est tout à fait conscient de tout le travail qui l'attend encore, et qui plus est dans un délai assez court, pour espérer effacer un peu du retard accumulé à cause de cette dramatique pandémie.
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