Le Red Star Ndongo Club, ce nom ne vous dit peut-être rien, pourtant ce fut l'un des meilleurs clubs de basketball du continent africain dans les années 70, 80 et 90. Cette équipe basée dans le quartier nord de Bangui, la capitale de la République Centrafricaine a eu notamment à former de nombreux joueurs talentueux dont le légendaire Romain Sato, meilleur basketteur africain de l'histoire du championnat européen.
Pour l'histoire, le Red-Star Ndongo Club à été créé dans les années 1960, et était l'un des clubs phares du basketball de la République Centrafricaine.
Il a été plusieurs fois champion de la Ligue de Bangui, vainqueur des coupes nationales à son actif dans le pays. Cette équipe était entré dans l'histoire de basketball Centrafricain et Africain en 1971, en devenant championne d'Afrique des Clubs champions.
Deux ans plus tard vice championne d'Afrique, avec le Club Hit-Tresor de notre pays.
Fondé dans les années 1960, le club Red Star dont les couleurs sont plutôt le vert et blanc, a longtemps dominé le basketball Centrafricain. Grand rival de l'équipe Hit Trésor, une des équipes phares du championnat local et sur le plan continental, le Red Star Ndongo-Club a vu de nombreux talents sortir de son centre de formation mythique basé sur un terrain en plein air à Koudoukou dans le quartier KM 5.
Mais après avoir brillé tant sur le plan local en dominant le championnat plusieurs années consécutives, notamment dans les années 1990 à 2000, le club finit par se rendre à l'évidence et traverse des immenses difficultés depuis presque seize ans. Pour manque de moyens fianciers et aussi le manque de vision à long terme de nombreux dirigeants qui se sont succédés à la tête de l'équipe. Le climat insécuritaire de la République Centrafricaine pendant une certaine période n'a pas non plus facilité la tache à l'équipe de se reconstruire.
Comme le basketball Centrafricain d'une manière globale, le Red Star Dongo-Club a subi à partir de 2005 une descente aux enfers dans un championnat local en perte de vitesse et non structuré, là encore pour manque de moyens financiers, matériels et bien d'autres raisons.
Mais récemment, avec le Forum Red Star Ndongo organisé conjointement à Toulouse en France par le président de l'équipe Bienvenu Moussa Sanze, résident en Espagne et par Mathurin Kolega dit "Matula", ancien capitaine emblématique du club, les choses se sont accélérées sur le plan local. Quelques Centrafricains de bonne volonté dont le capitaine des Fauves Max Kouguere ne sont pas restés insensibles face à l'appel de la cellule du Forum de Red Star Ndongo-Club. Cela a permis de mettre en place un camp de détection animé par l'entraîneur-chef national Gabin Marida, assistés par Mahadi Moctar, un acien de la maison Red Star et un des meilleurs three-pointer de l'histoire du club. Les autres assistants étaient Anicet Dotocko et Tanguy Ngassio.
Ce camp de deux semaines dont la clôture aura lieu le 17 août, s'est déroulé sur le terrain de la Maison des Jeunes de Castor à Bangui a regroupé de nombreux enfants venant des quatre coins de la capitale centrafricaine. Cette initiative salutaire arrive à un moment important de l'histoire du basketball Centrafricain qui vit des heures difficiles liées à une absence totale d'un programme de formation des encadreurs, des arbitres et des jeunes. Championne d'Afrique à deux reprises par le passé (1974 et 1987), la République Centrafricaine était considéré comme un professeur modèle pendant au moins deux décennies sur le continent africain. Les Angolais venaient en République Centrafricaine pour prendre des enseignements et bien d'autres pays de la sous-région d'Afrique centrale (Zone 4 de FIBA Afrique).
Aujourd'hui, la FIBA Afrique et la NBA Africa ont déserté la capitale Centrafricaine. La NBA Africa n'y a jamais mis les pieds, pourtant ce pays regorge de jeunes super talentueux qui par manque d'espoir ou plutôt d'opportunités, finissent par abandonner le basketball en cours de chemin. Les formateurs des enfants ne manquent pourtant pas à Bangui. De Johnny Madozein à coach Darlan, en passant par Gabin Marida et autres. Mais quand on manque de moyens matériels, financiers et d'installations adéquates, c'est difficile de mener à bien un projet de formation.
La République Centrafricaine a besoin d'une structure de formation adéquate avec des salles aux normes du basketball FIBA. Comme tous les clubs du championnat local, le Red Star Dongo-Club a besoin d'aide, tant sur un plan financier, matériel et de formation des encadreurs et arbitres pour rendre possible le projet salutaire. Les autorités Centrafricaines doivent soutenir ce genre d'initiatives pour un avenir meilleur du basketball Centrafricain qui a depuis perdu toute sa splendeur.
Au-delà du gouvernement, tous les centrafricains où qu'ils se trouvent doivent se sentir concernés.
Romain Sato, un produit pur de Red Star Ndongo-Club
Inutile de le répéter que Romain Sato a été formé dans ce club mythique, principalement sur le terrain Koudoukou dans le quartier nord de la capitale. C'est là qu'il a appris à jouer au basket avant de s'envoler pour les Etats-Unis, à Dayton Christian School dans l'Ohio. Il a ensuite rejoint l'université de Xavier et a joué pendant quatre années avec les Musketeers en Division I de la NCAA avant d'être drafté en NBA par les San Antonio Spurs. Il a rejoint l'Europe, à Sicc Jesi en série B avant de grimper au sommet du basketball européen avec le FC Barcelone Regal, le Montepaschi Siena, le Panathinaïkos Athènes, le Fenerbahçe Ulker et le Valencia Basket. Ce parcours historique a fait de lui l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de Turkish Airlines EuroLeague. Mais hélas, son club formateur n'a rien bénéficié de tout ça. Ni même un soutien matériel, ni même un soutien financier. Le terrain de Koudoukou qui l'a vu grandir pour devenir une grandes vedettes du basketball africain et européen est resté dans l'état comme si le temps s'était arrêté depuis ces deux décennies.
Aujourd'hui plus que jamais, le Red Star Ndongo-Club a besoin de soutien pour se relever, et pourquoi pas offrir une meilleure chance aux autres du pays de devenir non seulement des joueurs professionnels mais avant tout des cadres de demain prêts à contribuer au développement du pays dans plusieurs domaines.
Si un jour vous avez joué avec Romain Sato, ou que vous l'avez vu rendre heureuse votre équipe en Europe ou aux États-Unis, n'hésitez pas à venir en aide au Red Star Ndongo-Club. Quelque soit ce que vous comptez faire, votre aide à cette équipe basée à Bangui en République Centrafricaine sera salutaire pour ces nombreux jeunes qui rêvent d'un avenir meilleur.