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Chronique NBA de Cyrille NGARIO : LeBron James s'est buté à une dynastie

Publié par NBB sur 13 Juin 2018, 18:06pm

Catégories : #NBA

Chronique NBA de Cyrille NGARIO : LeBron James s'est buté à une dynastie

La victoire des Warriors de Golden State aux dépens des Cavaliers de Cleveland a mis un point d’exclamation à cette saison 2017-2018 de la NBA qui aura notamment marqué la 4e participation consécutive de notre rédaction aux Finales NBA. Je ne sais pas pour vous, mais à la fin de chaque saison, je ressens la même chose : un vide similaire à celui qu’on peut vivre à la fin de chaque année scolaire. Il est malgré tout le temps de tourner la page sur les séries 2018, qui ont couronné, une fois de plus, les Warriors.

Même si nous avons eu droit à une 4e finale consécutive mettant aux prises les Warriors et les Cavaliers, les séries 2018 ont été fortes en émotions. Certes, certains auraient aimé voir des équipes différentes, mais c’est le chemin pour se rendre à la finale qui est important et non seulement la finale. Prenez le March Madness par exemple. On aime ce tournoi printanier pour les surprises qui surviennent régulièrement dans les premières rondes. Reste que la crème finit toujours par remonter à la surface, si bien que depuis 1985, 21 des 34 équipes championnes étaient classées numéro 1 dans leur portion de tableau. C’est la même chose pour la NBA : la crème remonte à la surface.

Ce chemin nous a offert une victoire des Raptors contre les Wizards en 1re ronde, un balayage surprise des Trailblazers par les Pelicans et il nous a permis d’assister à l’éclosion de jeunes vedettes en séries éliminatoires, que ce soit Jayson Tatum, Jaylen Brown, Terry Rozier, Ben Simmons, Joel Embiid ou Donovan Mitchell. Ajoutez à cela les performances exceptionnelles de LeBron, le record de Steph Curry avec 9 paniers de 3 points réussis dans un match de la série finale ou le fait que Kevin Durant soit devenu le 6e joueur de l’histoire à être nommé joueur par excellence de la série finale deux années de suite. Voilà en quoi ce chemin a été si spécial.

Et justement, ce qui a rendu cette grande finale pertinente et intéressante à mes yeux, c’est que le chemin n’a pas été facile pour les deux équipes. D’un côté, les Cavaliers ont eu besoin de 7 matchs en 1re ronde pour éliminer les Pacers, puis 7 en finale de l’Est pour disposer des Celtics. Tout cela, mené de façon herculéenne par LeBron James (moyenne de 34 points, 9 passes décisives et 9 rebonds par match).  À lui seul, James donnait une chance aux Cavaliers de l’emporter lors de chaque match. De leur côté, même si on les pensait invincibles, les Warriors ont montré qu’ils étaient battables. N’eût été la blessure subie par Chris Paul lors du 5e match de la finale de l’Ouest, les Rockets auraient très bien pu se mesurer aux Cavaliers en finale. Malgré tout le talent qu’on leur connaît, les Warriors ont eu besoin d’un 7e match pour atteindre la grande finale.

Avec ce 3e championnat en 4 ans, les Warriors viennent de cimenter leur place en tant que dynastie dans l’ère post-Jordan de la NBA. Depuis le dernier championnat de Michael Jordan, seuls les Lakers (1998 à 2000) ont réussi à remporter 3 championnats de suite. Voilà donc le prochain défi pour les Warriors.

Chronique NBA de Cyrille NGARIO : LeBron James s'est buté à une dynastie

LeBron : partira, partira pas?

Dès la fin du 4e et dernier match de la série finale, une seule question était sur toutes les lèvres des amateurs de basketball : « où se retrouvera LeBron James la saison prochaine? ».  Il y a autant de réponses potentielles que d’équipes dans la NBA.

Selon les preneurs aux livres, les Lakers de Los Angeles représenteraient la destination la plus plausible. Cette théorie a d’ailleurs été alimentée de plus belle ce lundi, lorsque Gary Payton (membre du Temple de la renommée du basketball) a affirmé que LeBron James Jr (Bronny) allait joindre les rangs de l’école secondaire Sierra Canyon, située à Los Angeles : une affirmation qui a été niée par l’école. Imaginez un instant le battage médiatique que provoquerait la venue de LeBron James (de qui on parle tous les jours pour tout et pour rien) combiné à ce que j’ai envie d’appeler « gong show » mené par le père de Lonzo Ball, LaVar. Cela dit, la venue de LeBron dans un marché comme Los Angeles ne pourrait être que bénéfique pour la NBA, d’autant plus que les Lakers ont raté les séries éliminatoires lors des 5 dernières années. Les Lakers ne sont pas du tout inquiétés par le plafond salarial, ils possèdent de bons jeunes joueurs signés à prix raisonnables. Resterait simplement à entourer LeBron avec quelques pièces clés (bonjour, Paul George!). 

Les autres destinations plausibles pour LeBron : les Rockets (pour rejoindre CP3 et James Harden et tenter de faire tomber les Warriors), les 76ers (ce qui aurait toutefois un impact négatif sur le développement de Ben Simmons à mon avis) et ma préférée de toutes :  les Celtics de Boston. Je sais, vous allez me dire « oui, mais Kyrie Irving a justement quitté les Cavaliers parce qu’il voulait être le leader d’une équipe et sortir de l’ombre de LeBron ». Vous savez quoi? Je suis tout à fait d’accord avec vous. Kyrie Irving n’a pas semblé très chaud cette semaine à l’idée d’être réuni avec LeBron. C’est pourquoi il n’est pas farfelu de penser que Danny Ainge puisse échanger Kyrie Irving aux Cavaliers en retour de LeBron James (avec un nouveau contrat en poche, évidemment). Pensez-y un instant : n’eût été une performance atroce lors du match no 7 contre les Cavaliers, les Celtics (avec Terry Rozier au poste de meneur de jeu) auraient non seulement atteint la finale de la NBA, mais auraient certainement donné une meilleure opposition aux Warriors (du moins, au TD Garden). Est-ce que LeBron et Brad Stevens pourraient s’entendre? C’est le grand point d’interrogation par rapport à ce scénario. 

Reste que peu importe le choix de LeBron James, une chose est certaine : les Cavaliers de Cleveland vont vivre la même chose que le Heat de Miami lorsque James a quitté en 2014 : une longue et pénible reconstruction. Si James devait signer un nouveau contrat à Cleveland, on va simplement pelleter le problème devant, sauf s’il accepte un contrat à long terme (mais pourquoi agirait-il ainsi?). Les Cavaliers ont une foule de mauvais contrats, que ce soit celui de Tristan Thompson (LeBron avait d’ailleurs poussé pour qu’on lui octroie ce contrat), J.R. Smith ou de George Hill. L’une des seules options possibles pour s’en débarrasser serait d’échanger un ou deux mauvais contrats ainsi que le 8e choix au total au prochain repêchage en retour d’un joueur intéressant (et je ne parle pas d’une vedette). Bref, on amputerait encore une fois le futur au profit du présent. Si l’histoire du Heat et des Cavaliers nous ont appris quelque chose, c’est que c’est parfois le prix à payer pour gagner des championnats. Et vous? Où croyez-vous que LeBron va poursuivre sa carrière l’an prochain? Écrivez-moi dans la section commentaires au bas de la page. 

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