L'Oklahoma City Thunder s'impose à Philadelphie après trois prolongations, Westbrook et Embiid se chauffent.
Il a fallu trois prolongations pour départager l'Oklahoma City Thunder et les Philadelphia Sixers. OKC s'est finalement imposé (119-117 a.3p.) tandis que la rencontre a été animée par Joel Embiid et Russell Westbrook.
Mal en point après un début de saison très intéressant, les Philadelphia Sixers passaient un vrai test vendredi soir face à l'Oklahoma City Thunder, dont l'objectif premier était de revenir à l'équilibre (13v-14d) et protéger sa huitième place de la Conférence Ouest. Les deux dynamiques se sont confirmées au bout d'un match réglé après trois prolongations (119-117 pour le Thunder), dans un contexte parfois tendu par la volonté de Joel Embiid de chambrer ses adversaires. Finalement, c'est bien Russell Westbrook (27 pts à 10/33, 18 rbds, 15 pds) qui s'est permis d'adresser un geste de la main à Embiid au coup de sifflet final, lui signifiant de rentrer chez lui.
La joute verbale n'est pas passée inaperçue et Embiid a avoué avoir été agacé par la raillerie de Westbrook : «Il m'a dit de rentrer chez moi. Enfin c'est ici chez moi, donc c'est à lui de rentrer à la maison. Ils ont gagné. Il faut les féliciter, ils ont réussi beaucoup de choses. Mais le gars a quand même tiré à 10 sur 33. J'aurais aimé prendre 33 tirs. Je pense que j'aurais eu une meilleure chance de remporter le match. Mais il m'a dit de rentrer chez moi. C'est chez moi ici. Je ne vais nulle part.» Une sortie qui traduit bien le désir d'Embiid de dominer ses adversaires dans l'art du trash-talk, mais aussi le sentiment d'impuissance qui l'a habité en fin de match, quand il a manqué de soutien.
Anthony apprécie Embiid, une fin de match à suspense
Joel Embiid (34 pts, 8 rbds) s'était distingué un peu plus tôt dans la partie après avoir pris le dessus sur Carmelo Anthony dans le quatrième quart, ce qui avait donné lieu à un échange de belles paroles. Lorsque le Camerounais a provoqué la sixième faute de Steven Adams, il lui a fait un signe d'au revoir, le même que celui adressé par Westbrook en fin de partie. Le genre de comportement qui agace un adversaire, sauf Carmelo Anthony. L'ailier, qui réussit un de ses meilleurs matches de la saison (24 pts à 11/17, 7 rbds), a avoué apprécier l'état d'esprit d'Embiid : «C'est du Embiid. C'est un sacré talent et un gars difficile à défendre. J'adore sa nature compétitive et son esprit de compétition. Il était calme pendant la plupart de la soirée. Il a marqué avec la faute et c'est sorti comme ça. J'aime ça, j'aime ça.»
Dominés la plupart de la rencontre, les Sixers ont obtenu leur premier avantage sur la première possession de la première prolongation. Une situation presque inespérée puisqu'ils ont arraché cinq minutes supplémentaires en achevant le temps réglementaire sur un 11-0. Alors qu'ils menaient 102-97, les locaux ont encaissé deux paniers de Paul George (24 pts) et Russell Westbrook (102-102). La deuxième prolongation s'est achevée par une balle perdue d'Embiid alors qu'Andre Roberson (4 pts) a manqué un tir très facile pour la gagne juste avant. Roberson s'est racheté dans la troisième période supplémentaire, offrant le succès aux siens.
Revenus à l'équilibre (14v-14d), les hommes de Billy Donovan ont ainsi enchaîné une deuxième victoire, la troisième en quatre matches. Une bonne forme qui leur vaut la huitième place à l'Ouest, devant le Utah Jazz (14v-15d). Battus pour la septième fois en dix matches, les Sixers ont du mal à trouver un second souffle. Leur bilan reste également équilibré (14v-14d, 10e) et la huitième place à l'Est, occupée par New York (15v-13d), reste à portée. Le déplacement chez les Chicago Bulls mardi pourrait leur permettre de se relancer.