Orlando s'impose de justesse contre les Nets au terme d'un match ultra-offensif

On s’attendait à une explosion offensive entre les deux équipes, on l’a eu. Au cœur de cette vaste opération portes ouvertes, un homme a particulièrement brillé pour carrément réaliser le match de sa carrière : Aaron Gordon. Auteur de 41 points (14/18 aux tirs !) et 14 rebonds, le faux intérieur a surtout planté le tir à 3-points décisif, son cinquième dans le match, à une trentaine de secondes du terme.

C’est ce qu’il a fallu, en plus des 28 points d’Evan Fournier, lui aussi clutch, pour venir à bout de Nets (125-121), en tête une bonne partie du match. Une rencontre où D’Angelo Russell a beaucoup marqué (29), beaucoup shooté (9/24) mais pas beaucoup créé pour les autres (une seule passe décisive…). 

Les Nets font la course en tête

On a bien vite senti qu’Aaron Gordon, aperçu à son avantage durant la présaison, allait nous sortir un gros truc. Absent depuis deux matches pour une entorse à la cheville, il se montre hyper agressif avec ses premiers ballons. En transition, il poste le petit Russell, un coup de fesses et il file au cercle avec un gros dunk. Puis il drive trop facilement Rondae Hollis-Jefferson, sur sa main gauche, et termine aussi. Bilan : 10 points… en quatre minutes. Dans son sillage, Orlando démarre avec un 7/7 aux tirs.
Mais les Nets s’installent doucement dans leur match. D’Angelo Russell commence à planter de loin tandis que Caris LeVert, actif dans beaucoup de secteurs (15 points, 8 rebonds et 5 passes), enchaîne quelques pénétrations. Orlando a du mal à contenir les attaques au cercle adverses. Et à contenir l’adresse extérieure des Nets (déjà 7/13 sur loin à ce moment). En attaque par contre, le Magic roule. Grâce à D.J Augustin (19 et 6) très juste dans ses choix, en mode créateur de tirs pour Vucevic et Gordon. À la pause, c’est l’égalité parfaite au panneau d’affichage entre les deux équipes (61-61).
Dans la troisième période, Brooklyn recreuse un écart de 9-12 points tandis que Terrence Ross, pas du tout dans son match niveau adresse (0/5), évacue sa frustration en obtenant une technique. Si Hollis-Jefferson a montré ses limites en défense face à Gordon, le Net sort un match propre en attaque (18 points à 6/8). Avec lui, DeMarre Carroll et D’Angelo Russell sont capables malgré tout de quelques fulgurances défensives, et prennent le contrôle (70-82). C’est là qu’Evan Fournier sonne la charge avec plusieurs pénétrations, sans beaucoup de résistance, qui vont au bout. Gordon en profite pour inscrire un nouveau panier à 3-points. Son record en carrière est déjà battu après trois quart-temps.

Fournier prend le relais de Gordon

Mais c’est encore le Français qui signe deux tirs primés puis une bonne passe vers Nikola Vucevic pour signer un 8-0 à quelques minutes du terme et permettre à son équipe de passer devant (112-110). Evan Fournier est demandeur de tous les ballons et sert à nouveau son pivot sur le pick. En face, D’Angelo Russell tient la baraque en provoquant les fautes et n’implique pas vraiment ses partenaires. À une minute du terme, DeMarre Carroll sort une interception clé en chipant le ballon des mains de Nikola Vucevic qui vient de prendre le rebond offensif.

48 secondes à jouer, 120-121 Brooklyn. Sur la possession suivante, Evan Fournier refuse un tir ouvert et Aaron Gordon hérite du ballon à 3-points : bang ! D’Angelo Russell est incapable de répondre derrière, victoire pour Orlando.

« Je suis heureux pour la victoire mais il y a une leçon à tirer de ce match », nuançait Evan Fournier à l’issue du match. « On s’est arrêtés de faire bouger le ballon et on ne peut se le permettre, car c’est notre force. On n’est pas ce genre d’équipe qui peut faire l’isolation ou pick sur pick. On a dû attendre trois quart-temps pour le faire. »

Trois quart-temps durant lesquels les Nets ont fait le travail. Avant d’exploser avec 38 points encaissés dans l’ultime période. « On a eu des opportunités… », pouvait se lamenter Kenny Atkinson. Pas l’idéal avant d’accueillir Cleveland dès ce soir. Le Magic recevra lui les Spurs vendredi avec un joli bilan : 3 victoires pour 1 défaite.