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DIAPORAMA - Après Kobe Bryant en fin de saison dernière, la National Basketball Association vient de perdre une autre légende en la personne de Tim Duncan, jeune retraité de 40 ans, dont 19 passés sous les couleurs des Spurs de San Antonio. Retour, en images, sur la carrière du quintuple champion NBA, celui que l’on surnomme «The Big Fundamental», le meilleur ailier fort de toute l’histoire de ce jeu.
La carrière de Tim Duncan en images
La cérémonie de remise des bagues en octobre 2014. 11 juillet 2016, Tim Duncan annonce qu’il prend sa retraite. A 40 ans. Ce n’est pas une surprise, la nouvelle avait déjà fuité ces derniers jours dans la presse américaine. Mais c’est évidemment un tremblement de terre sur la planète basket, au vu de la carrière de l’intéressé, futur Hall of famer. 19 années, toutes passées sous le maillot de San Antonio. 1643 matches, 56.738 minutes, 31.668 points, cinq championnats, deux titres de MVP, trois titres de MVP des Finales… «TD» n’a pas seulement marqué l’histoire de la franchise texane, mais celle de toute la NBA.
Tim Duncan en 2015. Son shoot avec la planche légendaire, sa défense étouffante, son leadership… Tim Duncan, «The Big Fundamental», restera comme l’un des joueurs les plus dominants de sa génération. Il n’a jamais défrayé la chronique en dehors des parquets et n’aura jamais été un showman ou un leader braillard. Tony Parker a d’ailleurs expliqué que ledit Duncan ne lui avait quasiment pas adressé la parole durant toute sa première année en NBA… Son influence est discrète, sa personnalité secrète, mais son impact, inestimable.
Tim Duncan et Kobe Bryant. Avec les récents départs à la retraite de Kobe Bryant, à la fin de la saison 2015-16, et Tim Duncan, Kevin Garnett reste le seul joueur en activité qui a participé à la saison 1995-96. Âgé de 40 ans, le Big Ticket est encore sous contrat pour une saison avec les Minnesota Timberwolves. En attendant, Duncan a dominé la Ligue sur trois décennies. Un modèle de constance au plus haut niveau, avec un 100% en termes de participations aux play-offs !
Tim Duncan choisi en première position de la Draft 1997. Le 25 juin 1997, les Spurs choisissent le dénommé Tim Duncan au premier rang de la Draft. L’intéressé sort d’une saison qui l’aura vu désigné meilleur joueur universitaire avec Wake Forest. Le début d’une longue histoire… Le natif des Iles Vierges n’a pas mis longtemps à dominer en NBA, avec une première saison à 21,1 points, 11,9 rebonds, 2,7 passes décisives et 2,5 contres de moyenne. Assez pour être désigné Rookie de l’année. San Antonio, qui avait bouclé la saison précédente avec 20 victoires, en a remporté 56 en 1997-98 !
Tim Duncan lors de son premier titre en 1999. Associé à «L’Amiral» David Robinson dans la raquette texane, Duncan n’a pas tardé à goûter aux joies de son premier sacre, lors de sa deuxième saison, en 1999. Il s’agissait aussi du premier titre de l’histoire du club. Avec 27,4 points, 14 rebonds, 2,4 passes décisives et 2,2 contres de moyenne lors de la série contre les Knicks (victoire 4-1), Tim Duncan avait été désigné MVP des Finales NBA. A 23 ans.
Tim Duncan et David Robinson. La paire Duncan-Robinson a permis à San Antonio de remporter deux trophées Larry O’Brien, en 1999 donc, mais aussi en 2003. 2003, le moment pour L’Amiral de tirer sa révérence et de passer définitivement le flambeau à Tim Duncan. En fait, «The Big Fundamental» l’avait déjà repris de facto, lui qui restait sur deux titres de MVP de la saison régulière, en 2002 et 2003, les deux seuls de sa carrière. A noter que ce dernier a posté une ligne de statistiques absolument monstrueuse lors du sixième et dernier match de la finale 2003, contre les New Jersey Nets (victoire 4-2), pour l’ultime match de Robinson : 21 points, 20 rebonds, 10 passes décisives et 8 contres !
Tim Duncan avec Team USA aux JO 2004 d'Athènes. S’il a tout raflé en club, Tim Duncan a connu moins de réussite sur la scène internationale. Il a disputé 40 matches avec Team USA, mais une seule compétition majeure, les JO 2004. Bilan : 3 défaites et le bronze. On ne l’a plus revu sous la tunique américaine dans un tournoi international après Athènes…
Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili. Qu’à cela ne tienne, Duncan s’est rattrapé en club. Après l’ère Robinson-Duncan, place à celle du «Big Three». Tony Parker a posé ses valises dans le Texas en 2001. Manu Ginobili y est arrivé en 2002. A eux trois, ils ont remporté plus de matches que n’importe quel autre trio dans toutes l’histoire de la NBA, saison régulière (575) et play-offs (126) compris. Et surtout, quatre titres en 2003, 2005, 2007 et 2014.
Tim Duncan et les Spurs à la Maison Blanche. Autant d’occasions de se rendre à la Maison Blanche, ici pour y rencontrer le président Obama…
Gregg Popovich et Tim Duncan en 2007. Gregg Popovich va coacher, en 2016-17, sa première saison complète sans Tim Duncan. Le druide de San Antonio, GM de la franchise à partir de 1994, virait son coach Bob Hill au cours de la saison 1996-97 pour s’installer aux commandes lui-même. Commandes qu’il n’a plus lâchées depuis… Avec le succès que l’on connait. Pop et Duncan, une relation particulière, unique dans le sport moderne.
Tony Parker et Tim Duncan après le titre de 2014. Tim Duncan, ici avec TP, a particulièrement apprécié ce titre de 2014, à 38 ans, son dernier. Parce qu’il n’avait plus touché le Graal depuis sept ans, mais aussi car les Spurs sont venus à bout du Heat de LeBron James en finale (4-1). Or, les Floridiens avaient remporté les Finales NBA 2013 contre San Antonio en sept manches l’année précédente, avec le shoot mythique de Ray Allen à la fin du Game 6. Lesquels Spurs ont rongé leur frein pendant toute une saison en rêvant de prendre leur revanche. A noter que Duncan avait déjà croisé LBJ en finale auparavant : c’était lors de l’édition 2007, remportée en quatre manches sèches par San Antonio. Tony Parker avait d’ailleurs été désigné MVP de ces Finales.
Tim Duncan après le sacre de 2014. Seuls dix joueurs ont remporté plus de titres que Tim Duncan (5), dont Robert Horry (7), Kareem Abdul-Jabbar, Michael Jordan et Scottie Pippen (6), ainsi que tous les Celtics de la grande époque, Bill Russell (13) en tête.
Tim Duncan face à Karl Malone. Tim Duncan est unanimement considéré comme LE meilleur ailier fort de tous les temps, devant Karl Malone (photo), Charles Barkley, Dirk Nowitzki, Pau Gasol, Kevin McHale et autre Kevin Garnett.
Tony Parker et Tim Duncan lors du All Star Game 2006. S’il a longtemps semblé éternel, Tim Duncan a finalement commencé à montrer des signes de faiblesses dans les derniers play-offs. Un an auparavant, il avait pourtant été le meilleur Spur dans la série contre les Clippers, lors des play-offs 2015 (défaite 3-4), au 1er tour. Mais l’intéressé avait évidemment déjà fait son œuvre. Il quitte la scène avec des moyennes de 19 points, 10,8 rebonds, 3 passes et 2,2 contres en carrière ! Il est le 14e meilleur scoreur de l’histoire de la Ligue (26.496 pts), le 6e aux rebonds (15.091) et 5e aux contres (3020).
Tim Duncan fin 2015. 15 fois All Star (co-MVP en 2000 avec Shaq), 3 fois MVP des Finales, 10 fois membre du premier cinq All-NBA, 8 fois membre du meilleur cinq défensif… Les chiffres donnent le tournis. Et encore, ils ne suffisent même pas à donner la mesure de l’impact qu’aura eu l’intéressé sur la franchise de SA, sur la NBA.
Tim Duncan en 2014. C’est une page qui se tourne, la fin d’une époque dans le basket et chez les Spurs. Lesquels ont choisi de miser sur Pau Gasol pour remplacer, au moins numériquement, Tim Duncan. Avec Kawhi Leonard, LaMarcus Aldridge, Tony Parker, Manu Ginobili et leur nouvel intérieur espagnol, ils tenteront de tenir tête à la mini dream team que leurs rivaux de Golden State ont monté. Rappelons que San Antonio, c’était 67 victoires la saison dernière, avec une seule défaite au AT&T Center. Tim Duncan peut partir sereinement à la retraite, avec le sentiment du travail bien fait et en étant confiant pour la suite en ce qui concerne les Spurs. La Ligue perd néanmoins l’un de ses meilleurs joueurs. Respect.