Pro A: Panagiotis Giannakis est un coach craint, mais un homme attachant

Toujours souriant, jamais pressé, Panagiotis Giannakis s’est montré très disponible envers les lecteurs

Une mosaïque du drapeau grec aux couleurs du Limoges CSP. Le cadeau d'un fan à Panagiotis Giannakis a tout du symbole. C'est un peu comme si la légende hellène et les fans limougeauds étaient faits pour se rencontrer. Hier, neuf lecteurs du Populaire du Centre et le "Dragon" ont pu échanger durant une bonne heure.

L'entraîneur du CSP s'est prêté au jeu avec une rare sincérité. Devant une assistance un brin envoûtée, voire intimidée par le charisme d'un homme à la stature impressionnante, Panagiotis Giannakis a détaillé sa philosophie du basket.

Le "Dragon" fait mouche

Dans son discours, sa fameuse exigence du haut niveau a transpiré. Mais pas seulement. Si  ce trait de caractère n'est pas une découverte, son côté paternel envers ses joueurs, ses « enfants » comme il les a parfois appelés, était plus méconnu. Le coach grec est resté souriant tout au long de la rencontre même lorsque certains lui rappellent les huées du public limougeaud à son encontre à l'époque des matches entre le CSP et l'Aris Salonique. Jamais lassé, le "Dragon" a souvent fait mouche dans ses réponses et provoqué les rires de l'assemblée. Comme lors de cet échange avec William lequel lui demandait quel était son objectif pour cette saison. La réponse a fusé : « Gagner le premier match ». Et après ? « Gagner le deuxième ». Lorsqu'il ne veut pas s'étendre sur ses réponses, le coach grec a toujours une petite pirouette bien habile sous le coude pour esquiver le sujet. Raymond a pu s'en rendre compte quand il a tenté d'en savoir un peu plus sur le prochain pivot du CSP : « On va voir », a-t-il répondu.

Le temps des questions achevé, Panagiotis Giannakis s'éclipse pour un temps mort imprévu. C'est la rencontre de deux monstres sacrés. Invité sur le plateau de Télim avec la dernière promotion de managers du Centre de droit et d'économie du sport, Zinédine Zidane croise Panagiotis Giannakis. La poignée de main des deux hommes fait crépiter les flashes.

Quand Giannakis rencontre Zidane

Puis l'entraîneur du CSP Limoges revient aussitôt voir les lecteurs. Tous peuvent alors poursuivre la conversation, se rappeler certains souvenirs, faire signer les inévitables autographes tout en immortalisant l'instant.

Nostalgie

Jamais pressé par le temps, le coach grec a commenté avec nostalgie des photos d'un autre temps. Celui où il croisait les Limougeauds sur les parquets. Juste avant de partir, il est revenu sur cette rencontre : 

« C'était vraiment très bien. Ici, les gens aiment le basket et tous les gens qui s'intéressent au basket font partie de ma famille. Ici, les fans sont encore mieux que ce que je pensais parce que lorsque je jouais, ils étaient méchants avec moi (rires). Le changement est étrange, mais la vie est pleine de surprises pour tout le monde. »

Jamais il n'aurait pensé posséder un drapeau grec en vert et blanc. Aujourd'hui, il promet que ceprésent tiendra une place à part chez lui : « Je vais le mettre chez moi pour le voir tous les jours et me rappeler ce que les fans limougeauds ont fait pour moi et combien ils m'aiment. » 

Hier, il leur a bien rendu cet amour.