NBA EUROPE LIVE: Boston Celtics corrige Milan

Après avoir perdu face à Fenerbahce vendredi soir, les Celtics affrontent ce soir le Emporio Armani Milano. L’équipe contient en son sein des célébrités européennes plus ou moins anciennes (Ginaluca Basile, Ioannis Bouroussis, Antonis Fotsis), ainsi que certains américains réputés en Europe (Omar Cook, Malik Hairston, Richard Hendrix). Les Celtics auront donc à nouveau fort à faire face à une équipe d’Euroligue disposant d’un très gros palmarès au niveau européen : 9 titres de champions d’Europe (toutes coupes cumulées) et 25 titres nationaux. L’équipe, coachée par le mythique Sergio Scariolo devrait arriver le couteau entre les dents afin d’accrocher, elle aussi, une équipe NBA à son tableau de chasse.

Cinq de départ :

Boston Celtics: Rondo-Terry-Pierce-Sullinger-Garnett

Emporio Armani Milano: Cook-Hairston-Gentile-Fotsis-Hendrix

Le premier quart commence sur les chapeaux de roue côté Celtics. Profitant des mauvais choix de Milan (mauvais shoots, pertes de balles), Rondo score 6 des 7 premiers points de son équipe. Sullinger continue lui à montrer une belle activité offensive et score dans la raquette. Milan survit par des shoots à 3-points de Cook et Fotsis, avant que Hairston ne réveille le public d’un dunk rageur. Après un autre missile de loin d’Antonis Fotsis, Boston mène 17-15 au milieu du premier QT. C’est à ce moment que Rajon Rondo décide d’accélerer, drivant les Celtics de main de maître, et aprés avoir réalisé un coast-to-coast impressionnant et marqué un shoot à 3 points, son équipe prend 10 points d’avance (27-17). Cook et Hairston font ensuite parler la foudre en attaque et Milan revient à 29-26, mais Rondo continue à maintenir son équipe à flots. Courtney Lee fait un bon passage, et les Celtics mènent 34-31 à la fin de la période. Les Italiens n’arrivent vraiment pas à tenir Rondo (17 points à 7/7), qui dès qu’il obtient un écran, prend l’avantage de façon décisive. Milan survit par ses shoots longue distance (4/8) et son collectif.

Le début du deuxième quart marque l’entrée des remplaçants. Rajon Rondo sort au profit de Jamar Smith, et forcément, le jeu perd en fluidité. Nous avons droit à un festival de maladresse, et Jeff Green, malgré beaucoup de volonté, n’arrive pas à trouver la mire (0/3). 34-33 pour Boston qui ne marque pas un point pendant plus de 3 minutes. Heureusement, les Celtics défendent, et Milicic pose trois contres de suite afin que son équipe garde l’avantage. Ça va mieux pour Jeff Green, qui décide de provoquer dans la raquette. Il score 4 points sur lancers-francs, et met ensuite un tir primé. Jason Terry fait de même, et Boston prend le large 48-35. Milan semble complètement étouffé par la défense des Celtics et prend complètement l’eau au rebond (24-17). Boston comptera jusqu’à 17 points d’avance, et c’est bel et bien la 2nd unit, malgré pas mal de désorganisation offensive, qui a creusé l’écart. La défense des remplaçants des Celtics a complètement fait déjouer l’attaque de Milan qui a enchaîné shoot casse-croûte sur shoot casse-croûte. Les deux équipes regagnent les vestiaires sur un score de 55 à 42, suite à un gros relâchement défensif des Celtics dans la dernière minute du quart-temps.

Doc Rivers remet ensuite son starting five dans le troisième quart-temps. Milan passe en zone, ce qui semble surprendre Boston, Kevin Garnett rate deux shoots ouverts, mais Sullinger montre une belle intensité à l’intérieur, et permet à Boston de conserver son avance. De plus, Milan arrose à 3-points, ce qui laisse beaucoup de possibilités de contre-attaques aux Celtics. Bouroussis finit quand même par marquer un tir primé et Milan revient à 66-55 à 5 minutes de la fin du quart-temps. Le rythme du match ralentit clairement. Milan défend bien en zone, mais n’arrive pas à conclure en attaque ensuite, et forcément, ils finiront par être sanctionnés. Deux paniers à 3-points consécutifs de Jason Terry donnent en effet un avantage de 19 points à Boston. Un tir primé de Jeff Green et deux paniers de Brandon Bass plus tard, le quart-temps se termine sur le score de 81-59, malgré un panier à 9 mètres de Gianluca Basile.

Le quatrième quart-temps commence sur les mêmes bases. Milicic continue d’empêcher tout shoot intérieur, et les Celtics continuent à mettre dedans. Les Italiens semblent avoir baissé les bras. Jeff Green place un gros dunk dans le trafic qui réveille un petit peu le public complètement effacé depuis maintenant un petit moment. Pas grand chose de plus à retenir de cette fin de match, malgré un magnifique  lay-up renversé de Courtney Lee. Boston s’impose finalement 105-75.

Principaux enseignements:

-Rondo a fait un premier quart-temps hallucinant, sans aucun déchet. Il montre que quand il accélère, il est bien l’un des tous meilleurs joueurs de la NBA. Même si les Celtics ont pris le large dans le 2e quart-temps, c’est bien plus grâce à la défense qu’à l’attaque. La plupart des points verts ont été marqués en transition et le jeu offensif des Celtics sur attaque placée, sans Rondo n’est clairement pas le même.

-Darko Milicic est un vrai bûcheron en attaque : écrans mobiles, distribution de coups, passes trop fortes, alley-hoop ratés, mais son investissement en défense est à souligner. Jouant le rôle d’intimidateur à merceille (4 contres), il fait preuve d’une forte intensité et capte de nombreux rebonds (9 en 18 minutes), ce qui semble plaire à Doc Rivers.

-Toujours concernant la défense, Jason Terry et Courntey Lee sont souvent à la rue et trop régulièrement en retard sur leurs adversaires directs. Doc Rivers attendra sans doute impatiemment le retour de blessure d’Avery Bradley. Les deux joueurs semblent néanmoins capables d’être de gros dynamiteurs en attaque (11 points chacun), rentrant régulièrement tous deux des shoots compliqués.

-Il semble manquer un vrai back-up à Rajon Rondo. Terry n’est pas un meneur et Jamar Smith (pourtant attendu dans un rôle à la Eddie House), est encore trop timide (1/6 au shoot et 3 balles perdues). De plus, l’organisation du jeu ne semble pas être réellement sa tasse de thé. La retraite de Keyon Dooling pourrait peut-être ainsi faire du mal aux Celtics, et Rondo ne pourra que rarement être économisé, s’il n’a pas de back-up digne de ce nom.

-Brandon Bass, même s’il est discret est toujours très efficace. Excellent dans les shoots à mi-distance (5/5 au shoot), l’ailier-fort fait aussi preuve d’un bel engagement sous le panier. Il termine le match à 11 points et 8 rebonds en 24 minutes.

-Jeff Green semble avoir retrouvé toutes ses capacités. Maladroit en début de match, il a su provoquer des fautes pour se créer des occasions sur la ligne de lancer-franc. Il a ensuite retrouvé son adresse de loin (3/3 à trois points) et a montré des capacités athlétiques étonnantes pour un joueur qui n’a pas mis un pied sur un parquet depuis maintenant plus d’un an. Ayant joué 24 minutes, il finit meilleur scoreur de la rencontre, en accumulant 17 points, tout en faisant le spectacle.

-Du côté des rookies, Jared Sullinger confirme son bon match face à Fenerbahce. Inclus dans le starting five, il a montré beaucoup d’énergie sous le panier en prenant 7 rebonds, et a scoré 9 points en 18 minutes en profitant bien des passes de Rondo. Fab Melo de son côté, n’aura joué que 5 minutes dans le garbage time en toute fin de rencontre, et paye sûrement son très mauvais match de vendredi. Il pourrait ce soir avoir définitivement perdu sa place dan la rotation au profit de Darko Milicic.

-Milan a eu un jeu bien trop stéréotypé pour espérer battre une équipe NBA. Malgré un bon passage en zone (qui a fini par exploser par plusieurs banderilles marquées par les Celtics), l’attaque manquait clairement de fluidité, l’équipe vivant et mourrant exclusivement sur ses shoots à 3-points.

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