Euroligue: Novgorod s'invite au Top 16

En s'imposant respectivement face à Kazan (78-74) et Sassari (80-79), vendredi, lors de l'ultime journée de la première phase, Novgorod et Kaunas ont empoché les deux derniers billets pour le Top 16 de l'Euroligue.

Le match : Nijni Novgorod - Unics Kazan

Un duel fratricide avec en ligne de mire une place pour le Top 16, voilà de quoi attiser la curiosité, quand bien même Novgorod et Kazan ne sont pas des cadors européens. Et les curieux ont eu le nez fin, tant cette bataille russe a offert un match intense et indécis, avec rebondissements, retournements de situation et money-time disputé. Au bout du compte, Novgorod rejoint le gratin de l'Euroligue grâce à sa courte victoire (78-74), mais revient de loin. Car si les locaux se sont offert un départ canon (7-0, 2e), leur avance a rapidement été effacée par un adversaire plus solide à l'intérieur (7-8, 5e).

Dès lors, Kazan fait la course en tête, boucle le premier quart à +8 (11-19, 10e) et compte jusqu'à 10 points d'avance par la suite. Le Nijni survit grâce à ses tirs extérieurs. Non que son adresse soit exceptionnelle (7/19 sur l'ensemble de la rencontre), simplement les tirs sont tombés dedans aux moments clés, empêchant les visiteurs de prendre un avantage définitif. Tant et si bien que Novgorod a peu à peu profité de la maladresse adverse pour revenir, avant de prendre les devants dans le dernier quart (61-60, 35e), puis de faire le break grâce à trois points de Dimitriy Khvostov à l'aube du money-time (69-63 38e). Kazan s'y montre très adroit, mais son hôte ne commet aucune erreur et décroche la victoire (78-74) en même temps que sa qualification.

Le joueur : Keith Langford

Avec ses 24 points, 10 rebonds et 5 passes décisives, il a incontestablement été le leader de l'Unics sur le parquet de Novgorod. Si Kazan a longtemps fait la course en tête, elle le doit en grande partie à son arrière américain, omniprésent à l'intérieur, où il a autant pesé offensivement (9/14 au tir, 2 rebonds) que défensivement (8 rebonds). Cela n'a pas suffi pour empêcher l'élimination de son équipe : Keith Langford, et ses coéquipiers Curtis Jerrells, Nikos Zisis, Viktor Sanikidze, James White ou encore D’or Fischer ne verront pas le Top 16.

Les Français

Tillie, Causeur, Heurtel : 3 des 4 meilleures évaluations malgré la défaiteSi le Laboral Kutxa s'est incliné à Belgrade face à l'Étoile rouge (82-90), abandonnant aux Serbes la deuxième place du groupe D, ses pensionnaires français se sont illustrés, récoltant trois des quatre meilleures évaluations de l'équipe. Thomas Heurtel a été un peu plus discret qu'à l'accoutumée, faute d'adresse intérieure (0/5 à deux points), mais rend malgré tout une belle copie (8 points, 7 passes, 3 rebonds en 14 minutes). Ses compatriotes Fabien Causeur et Kim Tillie ont brillé : 10 points, 5 passes, 4 rebonds et 3 interceptions pour le premier, 14 points, 7 rebonds, 3 interceptions et 2 passes pour le second, avec respectivement 20 et 21 d'évaluation.

Les autres rencontres

À l'issue d'un match rocambolesque, Kaunas a assuré sa qualification en battant Sassari (80-79), dernier du groupe A et déjà éliminé. Les Lituaniens ont d'abord semblé maîtriser tranquillement le match, comptant jusqu'à 14 points d'avance, avant de s'écrouler en fin de troisième quart temps, pour voir son adversaire le rattraper puis s'échapper. Malgré 9 points de retard à trois minutes du terme, le Zalgiris est revenu dans le money-time, avant de s'imposer grâce à un lancer franc bonus converti à quatre secondes de la fin. Une victoire qui a scellé l'élimination de Kazan, battu un peu plus tôt à Novgorod (74-78).

Sur les autres parquets, Zagreb est allé s'imposer à Berlin (70-67), qui laisse ainsi échapper la troisième place du groupe B, tandis que le Cedevita boucle son aventure en Euroligue avec une troisième victoire, laissant Limoges seul dernier. Dans le groupe C, où les places qualificatives étaient déjà toutes occupées, Fenerbahce a dominé Munich (87-81) et Barcelone s'est imposé au Pana (80-67).