CM: La France a souffert face aux Philippines

Avec un groupe au complet, et Boris Diaw dans le cinq de départ, l'équipe de France est venue à bout des Philippines samedi soir à Antibes (75-68) au bout d'un match de préparation décousu et difficile à contrôler.

Atypique, cette équipe des Philippines. Articulée autour du seul représentant NBA lorsqu'il est sur le terrain, le naturalisé Andray Blatche, et qualifiée pour la Coupe du monde espagnole - une première depuis 1987 -, elle a longtemps résisté à l'équipe de France (75-68). Son jeu, essentiellement basé sur du un contre un et des tirs extérieurs, a de quoi poser des problèmes à n'importe quelle équipe. La France n'a pas eu la partie facile, loin de là. Elle a longtemps été dominée par un adversaire plus adroit. En haussant le ton physiquement dans le quatrième quart, remporté 23-13, et en trouvant enfin le fond du cercle à trois points grâce à Antoine Diot (2/17 au total), les Bleus se sont évité une défaite qui aurait fait tache.

Diaw de retour, Batum plus en vue

Boris Diaw a eu le plus gros temps de jeu : 27'26" La satisfaction principale restera d'avoir vu Boris Diaw pour la première fois en tenue avec les Bleus cet été. Contraint d'attendre son heure en même temps que la validation de sa police d'assurance suite à sa prolongation de contrat à San Antonio, le capitaine tricolore a débuté la rencontre, touché le premier ballon et manqué ses quatre tirs tentés. Si son apport au scoring n'a pas été flagrant (1 pt), il a déjà fait preuve d'une bonne disponibilité (4 pds, 10 rbds) et a été constamment sollicité (27'26" de temps de jeu, le plus gros total du match).

Nicolas Batum, discret jusqu'à l'entame de ce triptyque antibois, s'est également mis en avant. A l'instar de l'équipe de France, il n'a pas été adroit (5/14 - 36%) mais il a fait valoir ses qualités athlétiques pour rendre une copie propre (16 pts, 11 rbds, 3 pds). Dans son sillage, Joffrey Lauvergne a beaucoup donné sous les panneaux (12 pts, 8 rbds).

Retrouver de l'adresse

Affronter les Philippines n'était pas qu'une manière d'entrer dans le week-end en douceur. L'Iran et l'Egypte, a priori les deux équipes les plus faibles du groupe de la France à la Coupe du monde, proposeront le même genre de défi, tourné vers l'attaque et les tirs longue distance. Blatche et les siens ont inscrit 12 tirs primés (sur 29) et ont tenu tête à la France pendant 36 minutes (55-60, 36e). Vincent Collet n'a eu de cesse de demander des tirs extérieurs, de mettre en situation Edwin Jackson, retenu justement pour sa capacité à se créer des tirs. La réussite n'a pas été au rendez-vous (27/64 - 42%). Pas plus que celle aux lancers francs (19/29), qui avait fini par peser dans la défaite contre la Serbie dimanche dernier.

Les Bleus ont encore besoin de réglages et de rythme pour rapidement se mettre à l'abri d'un adversaire prêt à verrouiller sa raquette et forcer les tirs extérieurs. «Ça n'a pas été évident, a reconnu Nicolas Batum au micro de Canal+ Sport. On n'a pas mis assez de contact et on a failli le payer. [...] Il faut qu'on bosse. L'Ukraine, c'est similaire aux Philippines, plus fort et plus physique». La France n'a pas connu de baisse de régime en fin de match, pour aller chercher la victoire. C'est déjà essentiel à ce stade de la préparation.