Joel Embiid mène brillamment Philadelphie vers une seconde victoire d'affilée (2-1)

Les Philadelphia 76ers, avec un Joel Embiid exceptionnel, ont humilié les Toronto Raptors (116-95). Ils mènent deux victoires à une dans la série. Auteur de 33 points à 9 sur 18 aux tirs et 10 rebonds, le pivot camerounais Joel Embiid a été le Sixer le plus en vue mais Jimmy Butler, déjà à son avantage lors du match 2, n’a pas été en reste avec ses 22 points, 9 passes et 9 rebonds. Et dans leur sillage, JJ Redick et Tobias Harris ont ajouté 15 et 13 points. Côté Raptors, Kawhi Leonard a eu beau inscrire 33 points à 13 sur 22 aux tirs, ses efforts sont restés vains. De même que ceux du camerounais Pascal Siakam, pourtant auteur de 20 points à 7 sur 15.

Une victoire éclatante, une ambiance de folie au Wells Fargo Center avant un prochain match dans la même enceinte, un avantage deux victoires à une, les Philadelphia 76ers ont donné l'impression de prendre les commandes de leur demi-finale de conférence Est face aux Toronto Raptors. Le succès obtenu jeudi soir (116-95) a pris des allures de correction. Sur les 48 minutes de match, les Sixers ont mené 47'17, le temps pour Tobias Harris d'ouvrir le score d'un tir à mi-distance. Toronto s'est longtemps accroché dans le sillage d'un Kawhi Leonard au top de sa forme (33 points, 4 rebonds, 3 passes). A l'entame de la dernière période, les Raptors pouvaient même espérer réaliser un joli hold-up en revenant à sept points de leur adversaires (89-82, 37e).

Et puis, sans Leonard, sur le banc cet instant, Toronto a volé en éclats encaissant un cinglant 11-0 en trois minutes (100-92, 40e) où le geste d'humeur de Pascal Siakam, coupable d'un croche-pied sur Joel Embiid après un contre de ce dernier, a symbolisé l'impuissance de son équipe. Le Camerounais des Raptors avait été plutôt à son niveau (20 points) mais son équipe a été une nouvelle fois «abandonnée» par Kyle Lowry, limité à 7 points et un maigre 2 sur 10 au tir. Marc Gasol (7 points, 6 rebonds) a été, lui, totalement dominé par un Joel Embiid qui a plané sur le match.

Outre son énorme ligne de statistiques (33 points, 10 rebonds, 5 contres, 3 passes décisives), le pivot des Sixers a généré une incroyable dynamique que Toronto n'a pas su stopper. Et il ne s'est pas gêné pour montrer tout son plaisir de réaliser un tel match. Effectuant un pas de danse ici, faisant l'avion là, mettant la main à l'oreille pour encourager le public, en fusion, de Philadelphie à être encore plus bruyant ou bien claquant un énorme dunk avec un «windmill» pour faire monter encore plus l'ambiance. «Ce que je retiens d'abord, ce sont ses cinq contres et sa défense, a souligné Brett Brown, son entraîneur. C'est ce qui m'intéresse dans cette série.»

 Une série qui donne l'impression d'avoir tourné en faveur de Phildelphie, au-delà de l'avantage de deux victoires à une. La dynamique est clairement en faveur des 76ers qui pour la première fois de la saison donnent l'impression de jouer comme une équipe plutôt qu'une somme d'individus. Même si l'effectif a beaucoup changé, les Raptors devront, eux, surmonter un obstacle mental pour une franchise qui a toujours craqué en play-offs après des saisons régulières accomplies. Lors du match 4, dimanche toujours en Pennsylvanie, c'est clairement l'équipe canadienne et son entraîneur Nick Nurse qui seront sous pression. La seule inquiétude pour Philadelphie, c'est l'éventualité d'une sanction a posteriori contre Ben Simmons qui s'est rendu coupable, alors qu'il était au sol, d'un coup de coude sur l'entrejambe de Lowry. Les arbitres n'ont pas vu le geste mais la ligue pourra punir l'Australien après avoir revu les images.