Jeep Elite : le franco-guinéen Sekou Doumbouya signe une performance record (34 points et 9 rebonds)

Le franco-guinéen Sekou Doumbouya (2,05m, 18 ans) a profité d’un score fleuve (106-78) lors du dernier match de saison régulière face à Levallois pour battre son record personnel en Jeep Elite avec 34 points.

Le natif de Conakry a réussi 8 de ses 11 shoots à deux-points, 5 de ses 7 shoots à trois-points et 3 de ses 4 lancers. Il a ajouté 9 rebonds, 1 passe, 1 interception et 1 contre, à peine ternis par 3 balles perdues, pour atteindre une évaluation de 37, un record là-aussi.

Dans les mock drafts 2019, le Français est annoncé aux alentours de la 10-15e place.

Né le 23 septembre 2000 à Conakry en Guinée, Sekou arrive en France durant son enfance. C’est seulement à l’âge de 12 ans qu’il commencera le basket et très rapidement c’est une révélation. Le joueur au physique imposant, aujourd'hui 2m05 pour 100kg, intègre le centre fédéral à 14 ans, comme d’autres avant lui (Tony Parker, Boris Diaw, Ronny Turiaf…) A 15 ans, il rejoint la Pro B avec le club de Poitiers. Son adaptation est excellente et très vite son physique et sa polyvalence font de lui un joueur indispensable du PB86.

Doumbouya échappe à la Guinée Conakry 

En équipe de France, sa jeune carrière est déjà couronnée de succès. Naturalisé Français en novembre 2016, il participe et remporte le mois suivant le championnat d’Europe des 18 et moins avec l’équipe de France, aux côtés d’un certain Frank Ntilikina. À l’aube de ses 16 ans, il terminera le championnat avec 17,8 points et 7 rebonds par match. Il est logiquement élu dans le meilleur 5 de la compétition. Son coéquipier et ami, Frank Ntilikina est lui élu MVP après un carton de 31 points en finale.

Ailier fort de nature, son éclosion arrive au meilleur des moments pour le basket français. Avec la retraite de Boris Diaw, probablement le meilleur poste 4 de l’histoire de l’équipe de France, il y a une place à prendre. 

Dommage pour son pays d'origine la Guinée Conakry qui aurait pu saisir sa chance avant la naturalisation du jeune par la France. On imagine même pas l'ossature qui aurait pu avoir la Guinée Conakry en Afrobasket avec Doumbouya au poste 4, Mamadi Diakité au poste 5 et Hamidou Diallo sur la ligne arrière pour ne citer que ceux là...

Une chose est sûre, la plupart des meilleurs talents d'Afrique finissent toujours entre les mains des pays européens et des américains. Cela n'est visiblement pas prêt de changer puisque personne ne retient vraiment la leçon au sein des Fédérations nationales africaines.