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Centrafrique, un pays de basketball sans championnat national !

Publié par NBB sur 7 Octobre 2018, 16:24pm

Catégories : #AFRIQUE, #CentrafriqueBasketball

Centrafrique, un pays de basketball sans championnat national !

Encore combien de temps allons nous continuer à parler du basketball centrafricain au passé ? Voilà huit mois déjà que la République Centrafricaine, grande nation de Basket-ball africain dans les années 60, 70, 80 et 90, n'a plus de championnat local. 

Comme si le temps s'était arrêté pour le basketball Centrafricain depuis les années 70 jusqu'à ce jour, où l'avenir ne semble annoncer rien de bon dans ce K.O dont nombreux sont les responsables. 

Depuis des années, nous pointons du doigt les véritables problèmes qui tuent le basketball Centrafricain, mais en vain, car personne n'a vraiment envie que les choses changent de bon. Ainsi, l'on ne parle du basketball Centrafricain qu'à l'international à travers les résultats de l'équipe nationale masculine senior dont chacun est libre de faire son point de vue. Le championnat de Bangui de par lequel la RCA a remporté ses deux titres de champion d'Afrique (1974 et 1987) est l'ombre de lui-même depuis plusieurs décennies. L'engouement du passé, les matchs du championnat à guichets fermés ont tous disparu dans un pays où le plus faible budget est celui du ministère de la jeunesse et des sports.

Ainsi, dans ce désordre national dont on ne peut désigner un seul responsable, car ce serait injuste, les fans du basket centrafricain ont eux aussi délaissé leurs rôles. Le Centre national de Basket-ball Martin Ngoko est tombé en ruine depuis plusieurs années, le palais des sports de Bangui, réhabilité par l'ancien président de la Fédération Joseph Bozize est devenu un lieu des obsèques. Depuis la dernière sortie du club BEAC avec le trio Alban Ludovic Moundy-Abdel Boukar-Regis Koundja, et les finales spectaculaires du championnat local entre le club Zarasclo de William Kossangue-Davy Kpossa et le club Tondema du trio Djimasse-Febou-Kobe, les fans du basket centrafricains ont complètement déserté les salles de basket du pays, en raison d'un réel problème de restructuration dont les premiers responsables sont la Fédération Centrafricaine de Basket-ball et la Ligue de Bangui qui ont une vision de développement diamétralement opposée. On ne parlera même pas du championnat féminin qui pour nous est un vrai désastre, ni des championnats des catégories jeunes (garçons comme filles) complètement inexistants. Ainsi, les clubs souvent en grande difficulté financière et désorganisés pour la plupart, s'effondrent peu à peu dans ce K.O généralisé. 

Centrafrique, un pays de basketball sans championnat national !

Le constat de toutes ces années d'échec sur le plan national et international ne laisse personne indifférent, mais moins nombreux sont ceux qui prennent réellement conscience du niveau actuel du basketball centrafricain. Car si l'on regarde de près les résultats de l'équipe nationale masculine de ces 15 dernières années, il n'y a vraiment aucune raison d'être satisfait. Même s'il faut avouer qu'au pays du feu Barthélemy Boganda, on aime faire de la figuration, car gagner a longtemps disparu des vocabulaires. 

Des pays africains comme le Mali et le Sénégal ont compris l'importance de miser sur des championnats de catégories jeunes et sur le basketball féminin pour garder leurs places dans le monde du basket. Parmi tous les pays africains qui disputent le second tour des Éliminatoires de la Coupe du Monde de FIBA 2019, la République Centrafricaine est le seul de tous dont le championnat est en arrêt depuis plusieurs mois. Au Tchad par exemple, oû la Fédération et la Ligue de N'Djamena font en commun accord un travail remarquable malgré le manque de soutien du gouvernement, l'on disputera bientôt les playoffs.

Classé au 73e au rang mondial de FIBA chez les masculins et 77e chez les féminins, la République Centrafricaine qui fut un grand pays de basketball à l'époque de l'empereur Jean-Bedel Bokossa, du feu François Pehoua, du Général Gaston Gambor et du feu Maître Zarambeau Assingambi pour ne citer que ceux-là, est devenu aujourd'hui un pays qui possède certe une vitrine nationale vieillissante, mais dépourvu d'un championnat, complètement à l'arrêt depuis plus de huit mois déjà. Dans ces conditions, difficile d'imaginer un meilleur futur.

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