Donovan Mitchell cartonne encore (41 points) face aux Pelicans

On n’arrête plus Utah. Contre toute attente, l’équipe de Salt Lake City enchaîne une cinquième victoire sans sa clé de voûte Rudy Gobert en dominant New Orleans 114-108. Ce succès, le Jazz le doit à son rookie Donovan Mitchell, exceptionnel avec 41 points dont 29 en deuxième période pour assurer le résultat. Mitchell établit la meilleure marque offensive d’un rookie dans l’histoire de sa franchise, et la meilleure d’un rookie depuis 2011. Avec ce résultat, Utah passe devant les Pelicans pour la septième place de la Conférence Ouest. Et Alvin Gentry a peut-être perdu pour quelque temps Anthony Davis, sorti sur blessure dans le dernier quart-temps.

Le Jazz ralentit le jeu pour mieux punir sur ses accélérations. A ce petit jeu, Donovan Mitchell fait déjà partie des meilleurs. Le rookie inscrit les huit premiers points du Jazz. Mais les Pelicans réagissent vite en resserrant leurs rangs. Offensivement, New Orleans surprend en ne se focalisant pas uniquement sur le duo DeMarcus Cousins – Anthony Davis mais aussi sur le tir extérieur. Les visiteurs enfilent les tirs primés, E’Twaun Moore en tête et prennent les commandes à la fin du premier quart-temps.

Les Jazz un temps en panne sèche
Comme vendredi chez les Clippers, Alec Burks profite à fond de l’absence de Rodney Hood pour s’imposer comme première option offensive en sortie de banc. L’arrière de Salt Lake est aussi adroit que battant pour rattraper ses petites maladresses. La bonne circulation du ballon des hommes de Quin Snyder fait mouche comme à L.A.

Mais sans doute fatigués par leur troisième match en quatre jours, les joueurs de Salt Lake City baissent d’un ton en fin de première période. Davis profite de son avantage de taille pour rappeler que malgré leurs ajustements récents, Rudy Gobert manque à la franchise de l’Etat mormon. Les visiteurs en profitent pour trouver la confiance et passer un 17-2 à leur adversaire pour finir le deuxième quart : 42-55 au repos.

Mitchell ne touche plus terre
A court de jus, le Jazz se requinque avec la mi-temps. Anthony Davis continue de faire mal par la variété de son jeu offensif, désormais accompagné par la traction arrière Rajon Rondo – Jrue Holiday. Mais Utah va beaucoup mieux. En attaque, le tandem Mitchell – Burks (24 points) reprend les choses là où il les avait laissées. Les deux compères ont la force en eux en cette soirée « Star Wars » à la Vivint Smart Home Arena. A eux deux, ils insufflent un air nouveau à leur équipe et tout le monde suit le mouvement, de Favors laissé seul à 4 mètres à l’opportuniste Jerebko.

Et les choses semblent aller de mal en pis pour les Pelicans. Acculée à l’image de Cousins, dominé dans l’intensité par Favors, la franchise de Louisiane se retrouve même privée d’Anthony Davis, blessé au niveau de l’aine dès les premières secondes du dernier quart-temps. Le Jazz conclut sa folle embellie sur un 24-6 et une position bien plus confortable, six points d’avance à neuf minutes de la fin.

Tout laisse penser que le match a tourné. Mais Mitchell quitte le parquet pour quelques minutes de repos et les locaux redeviennent aphones. En habitué du money time cette saison, New Orleans revient dans le coup, porté par les efforts de Cousins (23 pts, 13 rbds, 4 pds).

Les derniers instants sont irrespirables et dans ces instants où certains suffoquent, un joueur a la tête au-dessus de tous les autres à glaner l’oxygène nécessaire aux grands moments : Do-no-van Mit-chell. Le rookie est monstrueux de caractère et de sang-froid. Il s’empare de la mène et met la défense de NOLA en pièces par ses pénétrations létales, avec autant de toucher que de puissance. L’ancien de Louisville atteint les 40 unités et assure à lui seul, comme un géant, la victoire de Utah.