Detroit maîtrise les Pacers

Dans une Little Caesers Arena très clairsemée, les Pistons poursuivent leur bon début de saison en dominant Indiana 114-97 mercredi. Si l’écart est net, le match n’a pas été aussi déséquilibré. Mais en l’absence de Domantas Sabonis, les Pacers ont souffert défensivement près du cercle face à Andre Drummond (14 points, 21 rebonds, 4 passes) et compagnie. Detroit continue sur sa belle lancée et reste accroché à la deuxième place de la Conférence Est. Après un bon début d’exercice, les hommes de Nate McMillan marquent le pas avec une quatrième défaite consécutive.

Tout commence pourtant bien pour les visiteurs du soir. Les Pacers sont en jambes d’entrée même 24 heures après leur défaite contre New Orleans. Ils profitent de l’habituel trou noir de la franchise du Michigan dans le premier quart-temps pour faire le premier écart de la rencontre. Agressifs, ils envoient même Avery Bradley puis Andre Drummond sur le banc avec deux fautes rapides avant même la moitié du premier quart-temps. Délesté de la présence de Drummond sous le cercle, Al Jefferson s’amuse en sortie de banc et Indiana prend petit à petit le large (22-30).

Le banc des Pistons à la rescousse
L’écart passe la barre des dix points mais le banc des Pistons relance complètement Detroit. Ish Smith, Langston Galloway et Boban Marjanovic sont en très grande forme et contribuent des deux côtés du parquet. Avec 24 points à eux trois dans le deuxième quart (à 9/10 au tir), leur triple menace prend complètement à contre-pied les remplaçants des Pacers. Le retour aux affaires de Bradley et Drummond apporte un peu plus de solutions offensives à la troupe de Stan Van Gundy. Thaddeus Young (14 points, 4 rebonds au repos) limite la casse mais Detroit passe un 37-22 à son adversaire dans le deuxième quart-temps pour renverser le cours du match (59-52).
Indiana n’abdique pas et revient pourtant grâce à la maladresse des Pistons, décidément en mode diesel pour démarrer les périodes. Drummond retombe même dans ses travers aux lancers-francs et lâche un peu reluisant 0/7. En contre-attaque, Victor Oladipo conclut un 11-3 en cinq minutes, 65 partout balle au centre.

Pas de défense intérieure, point de salut
Mais la réponse de Detroit est toute aussi cinglante. Sans Myles Turner sur le banc à cause des fautes, la protection de cercle des Pacers est inexistante (56 points encaissés dans la raquette). Les locaux augmentent le tempo pour trouver des tirs primés en transition et Indiana est totalement dépassé. Jefferson compense sa lenteur et son manque d’explosivité par son adresse mais le mal est fait, les joueurs de Motown sont lancés.

Avec un cinq expérimental composé des remplaçants accompagnés par Andre Drummond au poste 5, les Pistons gardent le pied sur l’accélérateur et n’hésitent pas à faire feu de loin très tôt dans la possession. Et en cas d’échec, Drummond est là pour assurer au rebond offensif. La combinaison est imparable, Detroit s’échappe.
Le duo Joseph – Oladipo tente bien le tout pour le tout mais Tobias Harris (23 points, 8 rebonds) et Reggie Jackson mettent les paniers décisifs pour assurer l’affaire. Le meneur de Detroit se permet même une petite fantaisie d’une délicieuse passe entre les jambes pour un gros poster de Drummond sur Turner. 114-97, +17 et plus gros écart du match à la sirène, les Pistons l’emportent mais non sans un brin de lutte face à des Pacers dans le dur depuis une semaine.